Besme (rue Victor(

       C’est la dorsale de la « presqu’île » de l’Elahan telle qu’elle a été décrite sous le titre « Pont de l’Ile-Adam ». 

      Elle s’étend de la limite entre Verviers et Lambermont constituée par le cours de la Vesdre, aujourd’hui asséchée dans cette boucle (cfr. rue Entre-les-Ponts), vers le Nord, pour aboutir rue Entre-les-Ponts, au Pont de Francomont. 



     

jardins de la rue Victor Besme et à droite
 le talus du chemin de fer

Encore au milieu du siècle dernier, c’était un chemin de campagne de quelque quatre mètres de large ; le développement de ce quartier est contemporain de celui du quartier des Gérard-Champs ; il s’y implante aussi des usines, des ateliers, des logements ouvriers, etc.

      





   Dès le 3 juillet 1873, une sollicitation émanant des industriels Godin et David pour la création d’un nouveau quartier, dort quelque six ans, mais le 20 mars 1879, F. David et Garot donnent l’autorisation d’ouvrir une rue à travers leur propriété ; enfin une pétition demande cette rue, à son tour, entre l'ile-Adam et la rue Entre-les- Ponts, mais il fallut attendre jusqu’en 1906 pour que cette voie, élargie à 10 mètres, donne satisfaction aux solliciteurs . 

      Le conseil communal de Lambermont lui donna, le 26 juillet 1906, le nom de rue Victor Besme, dont une biographie va être esquissée ci-après. 

      Depuis lors, cette artère fut témoin de la grandeur et de la décadence de l’industrie verviétoise : l’ancienne campagne fait place à un ensemble de constructions industrielles ; en 1840, c’est le berceau de la filature Hauzeur-Gérard fils (plus tard transférée rue F. Houget). 

   

martin frères

 Ensuite, on trouve les firmes Martin Frères, Jacques Coumont, de Hagen, Jean Voisin, Lavoir Louis, etc.

     Ces entreprises ne sont plus aujourd’hui qu’un souvenir d’un riche passé. C’est là aussi que se trouve le Cercle paroissial St-Hubert. Quoique Bruxellois, Victor-Jean-Constant Besme joua un rôle important dans l’urbanisation de Verviers. 

    Lorsque le 29 juillet 1878, le roi Léopold II, après avoir inauguré le Barrage de la Gileppe, se rendit rue du Parc, pour y inaugurer le nouveau quartier des Boulevards, Renkin-Hauzeur, président de la « Société Immobilière » souligna au nom de celle-ci et de MM. Peltzer, Hanlet et Nicolaï, qu’une « heureuse entente entre propriétaires du terrain, qui tous sont Verviétois, a permis d’annexer à la ville, un versant et un plateau des plus salubres et d’une superficie d’environ cent hectares ». 

      Et l’orateur de continuer en ces termes : « Nous habitons, Sire, une contrée dont le sol est bien difficile et tourmenté ; quoique l’espace occupé par le nouveau quartier ne soit pas très étendu, l’art et la science ont eu à surmonter de grandes difficultés. 

      Il a fallu combler des dépressions considérables, abaisser des rampes très fortes.
      Quoiqu’il en soit, grâce à l’habileté et à l’expérience de Monsieur Victor Besme, le succès a couronné nos efforts. Les rues se bâtissent rapidement et les jours de fête, toute la population se porte  vers ces hauteurs, afin de respirer un air pur et d’admirer les panoramas variés qui se déroulent à la vue... ». 

      Tout comme les promoteurs du quartier des Boulevards avaient recouru en 1878 au talent de Victor Besme, c’est à lui également que fut confié l’aménagement du nouveau quartier. 

     Victor-Jean-Constant Besme naquit à Bruxelles le 4 février 1834 et mourut à St-Gilles en 1904. Arpenteur-juré, il fut d’abord attaché au service d’une compagnie concessionnaire de chemins de fer ; en 1859, il est inspecteur-voyer des faubourgs de Bruxelles.

      On connaît le souci du roi Léopold II d’embellir la capitale ; il trouva en V. Besme un des plus fidèles conseillers qui, jusqu’à ses derniers jours joua un rôle de premier plan dans les importants travaux d’urbanisation de l’agglomération bruxelloise, tels que, entre autres les boulevards de ceinture, les parcs de St-Gilles-Forest, l’avenue de Tervueren, le parc Josaphat, etc.

        On lui doit également en 1862 et 1865, deux des quatre premiers ensembles relatifs à l’extension du Grand Bruxelles, particulièrement appréciés.

1856

                                                                                       

En 1850 cette rue n'existait pas

Jardins de la rue Victor Besme et à droite le talus du chemin de fer.

La photo est prise de la future rue Victor Besme ( le chemin) et montre le viaduc de chemin de fer des Clarisses 

Quelques vues de la rue actuelle

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