biolley (rue)



                   




     



    Elle part de la place Sommeleville, en direction Sud, tourne vers l’Est, puis de nouveau vers le Sud, pour longer la voie ferrée en plein Ouest et finir rue de Stembert, face à la rue Carl Grün.
                  En 1900, le Conseil communal discuta de l’opportunité de donner à la partie de la rue Biolley (côté Est) parallèle au chemin de fer, le nom de « rue du Tunnel » mais il y renonça.
                  Le voisinage des usines Biolley faisait appeler le dit tunnel du nom de Biolley.
                  Pour compléter ce chapitre, le lecteur se référera au texte consacré à la « rue Raymond » qui évoque plus particulièrement un membre de cette famille : Raymond de Biolley (1789-1846)
                  À l’instar des Simonis, Peltzer, de Grand’Ry, Zurstrassen, etc., la famille Biolley fut liée, pendant plusieurs générations, à l’essor de notre industrie de la laine et à la vie politique et sociale de notre cité.
                  Cela explique pourquoi, la plaque indicatrice se limite au seul patronyme ; en effet, l’on a voulu commémorer l’ensemble de la famille.
                   Son berceau se situe à Salanches, dans le Comtat Venaissin, en Savoie. Tandis qu’une branche s’implantait directement à Verviers, l’autre séjourna à Augsbourg, avant de venir à Verviers ; les généalogistes l’appellent donc la « branche d’Augsbourg ».
                  On citera Arnold de Biolley, devenu par alliance Biolley-Pirons, qui fut fait chevalier du St Empire et reçut la particule, en 1769, de l’Empereur Joseph II.  
                  Dès 1725, il existe une entreprise lainière : Jean-François Biolley & fils, qui, au fil des ans, occupera jusqu’à 2.000 ouvriers dans trois locaux : en Sommeleville derrière la résidence de la famille (cfr. Place Sommeleville), « el cour Madame », « el cour Mouni » rue Biolley, et « aûs Capucins » rue de Limbourg.
                    Rapidement implantés dans la ville publique de notre cité, les Biolley vont lui donner une série de bourgmestres, pendant la second moitié du 18e siècle. Renier en dresse ainsi le tableau :
Jean-François (1745) - id.  (1760) – Jean-Hubert, dit d’Augsbourg (1764) – Jean-François (1766) – Pierre-Hubert (1768) – Jean-François d’Augsbourg (1771) – Tomas (1789) – Jean-François (1791) ; en 1792, ce dernier est capitaine à la Garde civique, y commandant la « compagnie Sècheval ».
                    On se rappellera que, sous l’ancien régime, deux bourgmestres exerçaient simultanément leur mandat pendant deux ans ; un seul était élu chaque année, exerçant son pouvoir pendant un an, et rééligible.
                     Les familles Biolley et Simonis furent unies par diverses alliances et coopérèrent fréquemment sur le plan industriel.
                     À la révolution française, les Biolley et Simonis se retirèrent à Hambourg et Brûnswick, mais ils furent promptement autorisés à rentrer à Verviers ; nous retrouvons la firme Jean-François Biolley frères et associés.
                    Jean-François Biolley est maire par intérim pendant l’absence du bourgmestre David (16 novembre 1800 – février 1801).
                     En 1803, Madame de Biolley introduit l’élevage du mérinos de Ramboullet à Maison-Bois (4.000 moutons), mais à sa mort, cette activité cessa.
                     Dans le texte relatif à la « rue Raymond », on apprend que c’est le 4 mai 1843, que Raymond de Biolley et ses descendants, reçurent le titre de vicomte et la particule.
                     Son frère Edouard (1799-1851) fut anobli dans les mêmes conditions quelques jours plus tard : 31 mai 1843.
                      C’était l’année de l’inauguration du chemin de fer et le roi Léopold I avait été reçu place Sommeleville, chez Raymond de Biolley.

                      Son frère Edouard reçut, à son tour, les souverains en son château des Mazures, à Pepinster ; 

il joua aussi un important rôle dans notre vie industrielle et politique ; cela est décrit sous le titre de la « place Sommeleville ».
                       Il fut appelé à saluer, en même temps que notre roi et notre reine, la reine Victoria, de Grande-Bretagne, à la gare de Verviers, en août et septembre 1845, lors du passage, à l’aller et au retour, de cette souveraine à l’occasion d’un voyage en Allemagne.
                      Il fut échevin et bourgmestre, et siégea à la commission des Hospices civils.
                      Ce n’est pas d’aujourd’hui que l’industrie traverse des crises économiques : la fin du siècle dernier mit un terme à l’activité étonnante de cette laborieuse famille. 

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carte satellite ci-dessus
















                                                                                

                                                                      l'intervapeur (ex) vu de la rue Biolley 




                   


    projet de restauration  de l'hôtel de Biolley





















                      Biolley, un verviétois dans de beaux draps

                   Un voyageur de passage à Tombouctou fut un jour stupéfait de voir un coupon de drap portant l'indication «Maison François Biolley et fils, Verviers». Une entreprise familiale que Raymond Biolley (1789-1846) réussira à faire prospérer au-delà de toute espérance. Raymond de Biolley (il sera fait vicomte en 1843) était le parfait prototype du chef d'entreprise de la première moitié du XIXe siècle. À l'affût du progrès technique et d'une hardiesse dynamique dans la recherche de débouchés étrangers. 

              L'exportation n'était pas pour lui un vain mot : le navire qui transportait ses draps aux quatre coins du monde s'appelait... le « Raymond» !
Raymond Biolley avait épousé la fille de l'homme considéré comme le plus riche de Belgique sous le régime français : Iwan Simonis (1769-1829). Cette union l'alliait avec l'autre grande famille industrielle de Verviers. Une famille qui joua un rôle de premier plan dans l'industrie lainière du cru en battant un record de longévité : près de trois siècles (1680-1958).

            On ne s'étonnera pas dès lors de voir deux filles Simonis épouser deux fils Biolley. On n'a rien inventé de mieux que les «unions croisées» pour faire fructifier le patrimoine.
C'était l'époque où Biolley risqua avec la famille Simonis l'avance des sommes réclamées par un mécanicien anglais, alors inconnu, William Cockerill, qui projetait de construire des machines à filer et à carder.

             Les fabriques de Verviers furent ainsi les premières à bénéficier des nouvelles techniques. Et la réussite fut au rendez-vous. Elle se traduisit par l'acquisition de grandes propriétés foncières et autres hôtels majestueux. A sa mort, Raymond Biolley laissera une fortune de plus de 6 millions de francs (un milliard en francs d'aujourd'hui).

                L'entreprise familiale comptait alors près de 2.000 ouvriers répartis dans quatre usines. L'histoire a retenu que ce patron nouveau style avait construit «la première cité ouvrière construite en Europe». De cette splendeur de jadis, il reste encore une rue Raymond à Verviers et une rue Biolley dans le quartier où se trouvaient les usines.

            La situation à l'époque En 1816, après  la période française, la Belgique pays fait partie du royaume des Pays-Bas. L'industrie textile est en train  de se développer.
 Verviers, ville à la pointe des innovations  industrielles. La bourgade se remplit toujours davantage d'une population campagnarde attirée par les possibilités d'emploi.
Et les écoles? Ce qu'il en reste se porte mal.

tunnel de biolley rue de stembert










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