Bonvoisin (rue

Château de Bonvoisin



        En 1575, Jehan, fils cadet de Jacquemin Benselin de Rechain (dont le lignage remonte au moins au XIV ème ) et de Martine Montengny des Arriers, époux de Marie de Sarémont s’installe sur la terre de Bonvoisin dont son père venait de lui faire don pour l’exploiter. Cette terre et la demeure y attachée se trouvent sur le plateau de Herve, sur les hauteurs de Verviers et dépendaient de la seigneurie de Petit-Rechain .Jehan et sa descendance porteront dorénavant le nom de cette terre .

    Son arrière-petit-fils Thomas de Bonvoisin sera à l’origine vers 1660 de l’activité textile de la famille qui perdurera jusque dans les années 1950, soit trois cent ans !!

     L’actuel propriétaire du château de Bonvoisin est le Baron Benoît de Bonvoisin, petit-neveu de Marcelle Vercken de Vreuschmen née Bonvoisin .






















         
 




   Rue Bonvoisin

Quand on quitte le centre pour monter la rue de Battice, en face du château et avant d’arriver au château d’eau, une rue part à droite vers l’Est et porte une plaque indicatrice « rue Bonvoisin ». 

              Elle doit son nom à sa direction, le lieu-dit Bonvoisin qui chevauche sur Petit-Rechain et Dison, et est pratiquement disparu tant il y eut d’expropriations de prairies et de fermes pour la construction de l’autoroute et de ses bretelles. Fort heureusement donc, le nom de cette artère perpétuera le souvenir d’une famille dont elle fut le berceau et, qui du XVIIe au XIXe siècle joua un important rôle dans l’industrie de la laine et donna des bourgmestres à Petit-Rechain et à Hodimont. 

           Au XIVe siècle, Jehan Benselin de Bonvoisin, époux de Marie Sarémont, s’installe dans ce hameau ; sa descendance reçoit le patronyme de « Bonvoisin ». Remarquant que de telles modifications sont courantes à cette époque ; il suffit de lire maintes généalogies de familles de notre région. C’est au début du XVIIIe siècle, qu’une sérieuse impulsion fut donnée à l’industrie lainière de la région par Pierre de Bonvoisin, fils de Thomas de Bonvoisin (sic) et de Marie Froidmanteau, baptisé à Verviers le 1er mars 1665, qui épouse le 1er mai 1700, Barbe le Pourceau et meurt à Hodimont le 9 juillet 1736. 

           Son portrait figure dans la collection des portraits verviétois (n°24) publiés par les « Archives verviétoises ». Son fils Hubert, époux d’Anne Devaux, est bourgmestre de Petit-Rechain. Son petit-fils Mathieu-François né à Hodimont le 24 septembre 1796 et y décédé le 26 mai 1847), époux d’Anne-Catherine Vecray, est officier municipal à Hodimont. Il fut à la base de la création de l’hospice pour les malades et les vieillards, édifié au lieu-dit « Pilate » en Béribou, sur un terrain offert avec les « comparchonniers » de la foulerie y située ; en 1791, un don de 10.000 florins émanant de mécènes (dont Mathieu Bonvoisin) permit la construction de l’hospice pour lequel le donateur ajouta en 1810 une rente annuelle de 200 frs.





En 1833/1834, il fut ainsi à la base de la rue Pétaheid par la suppression d’un passage de la rue Neuve à la rue Pont Léopold pour le remplacer par une artère plus directe.





 Pilate : dès le XIIe siècle, on trouve les Bonvoisin « comparchonniers » « c’est-à-dire ayant part) aux fouleries établies en ce lieu-dit. Pepinster 



: la filature qui compta jusqu’à 27 assortiments pour laine cardée, fondée en 1840, sur la route de Verviers à Liège, au lieu-dit Hodister, trouva Maurice Bonvoisin âgé seulement de 22 ans à la mort de son père Mathieu.  






         Ce jeune homme était l’aîné de dix enfants ; formé au lycée de Lille, il était doué pour les langues ; il en parle sept ; il dirige d’abord l’affaire avec ses deux frères Mathieu et Gustave, puis en 1881, il en abandonne la gestion à son frère Mathieu. C’est que, depuis sa jeunesse, Maurice plus connu par la suite sous le pseudonyme de « Mars » a la vocation de dessinateur ; à 23 ans, il fournit des dessins humoristiques à des journaux parisiens : marié en 1874, il est au « Charivari ».

         Il s’installera à Paris dessinant des croquis, surtout pour la presse satirique, durant quelque 40 ans ; ses albums acquirent une grande notoriété ; la « Vie à Ostende » et la « Vie à Spa » viennent d’être réédités 68 ans après sa mort, consacrant ainsi la valeur artistique de ces albums. Une malencontreuse chute, entraînent une facture du crâne, mit fin à cette brillante carrière (28 mars 1912). Entretemps, la gestion de l’entreprise échut à Paul Bonvoisin-Modera (1875-1937) puis à son fils Marcel Bonvoisin-Byrom (1906-1963) ; comme la plupart des usines textiles, la filature cessa petit a petit ses activités. 

           Les deux autres fils de Paul Bonvoisin, Pierre et Emmanuel avaient suivi une autre orientation : le secteur bancaire. Pierre Bonvoisin, (né à Verviers le 23 novembre 1903, décédé à Woluwé-St-Lambert le 9 novembre 1982) époux d’Elizabeth Galopin fut professeur à l’Université de Louvain (aujourd’hui émérite) et Président de la Banque de la Société Générale de Belgique (aujourd’hui honoraire). 




 Il reçut concession de noblesse avec le titre de baron, en date du 25 juillet 1957 ; un jugement du tribunal de Liège, en date du 11 mai 1959, rectifie le patronyme Bonvoisin en « de Bonvoisin ». La donation : le 17 mars 1978 eut lieu à Hôtel de Ville de Verviers, par le baron Pierre de Bonvoisin, de deux immeubles de sa famille. L’un est situé au numéro 86 de la rue J.Cerexhe (anciennement rue Neuve à Hodimont) qui par suite de l’expansion industrielle au XVIIIe siècle vit éclore de riches résidences de fabricants hodimontois ; les styles français remplacent alors la renaissance mosane. Le second immeuble est un atelier de Bonvoisin sis rue Pétaheid numéros 15-17, qui reflète aussi le style de ce XVIIIe siècle.

            La ville fera un musée de ces immeubles. Relevons parmi les conditions fixées par le donateur, l’obligation d’orner l’immeuble du portrait de Pierre Bonvoisin (1665-1736) cité en tête de ces lignes et de restituer à la rue Jules Cerexhe, son nom initial « rue Neuve ». Au fur et à mesure que l’on descend cette rue, elle est de moins en moins bordée de maisons et son tracé se situe entre des prairies jusqu’à ce qu’elle constitue un des éléments du carrefour constitué par le chemin Bonvoisin ; le chemin du Moulin et la rue du Foyer qui mènera le passant à Dison. 

             À quelques pas du carrefour, une croix se dresse, du type courant dans notre région, avec un petit auvent triangulaire ; une inscription y figure ainsi conçue : « à la mémoire des victimes des inondations du 29 mai 1956 ». Les Verviétois se rappellent encore cette tornade qui s’abattit sur la région et grossit le rue de Dison qui inonda toute la vallée depuis les hauteurs de Rechain jusqu’à son confluent avec la Vesdre au quartier Saint-Antoine. Le « chemin » de Bonvoisin qui est le prolongement de la rue du même nom, devient également « rue » Bonvoisin (C.c.V. 14-12-81). Il épouse le même tracé que l’ancienne « Basse Voie » et fut aménagé en 1886.
























voir aussi

http://verviersvillelainiere.blogspot.be/p/chateau-de-petit-rechain.html












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