Châtelet (rue du)








                 Très courte rue, elle unit dans le sens Est-Ouest; le milieu des rues de la Montagne et Bosquet ( ex Belle-Vue)

                  Dans ce cas, il ne fallut pas un grand effort d'imagination pour la baptiser châtelet vu la présence du chalet de la famille Lebrun. (voir ci-dessous)

C'est en date du 26 mai 1882 que le Conseil communal de Verviers lui donna ce nom.


                           cliquez sur les carrés coloriés dans le plan ci dessous
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Georges LE BRUN, petite biographie (1)



GEORGES LE BRUN
(Verviers 1873 - Stuyvekenskerque 1914)


                        Georges Le Brun est né à Verviers le 16 juin 1873. Sa mère,  Emma Laplanche,  est originaire d'une famille bourgeoise de Verviers. Son père Léon est  un ingénieur montois, avide de découvertes, inventeur, amateur d'art et musicien ; il encouragera toujours les dispositions artistiques de son fils. Georges a une soeur Maria de deux ans son aînée. Cette famille aisée vit dans la belle maison Laplanche de la rue du Chatelet.


Leon Le Brun, père de GLB, vers 1868


                                                                                                                                          coll. privée
Emma Laplanche, mère de GLB, 3me à gauche, avec sa mère et ses soeurs vers 1880


avec sa sœur en 1877


A l'âge de 8 ans il séjourne en Russie avec sa famille, son père y travaille pendant 2 ans. Il en gardera le goût du voyage.




Le pavillon du jardin de Mme Le Brun - Laplanche, le 15 aout 1891

A 12 ans il entre à l'athénée Thil Lorain de Verviers où il est bon élève. Il se lie d'amitié avec  Maurice Pirenne. Tous deux ne rêvent que de peinture.



Le jeune GLB croque un paysage à Bilstain le 15 juin 1890

Très vite ils sont repérés et encouragés par leur professeur de dessin Constant Simon qui leurs donne des leçons particulières d'aquarelle pendant les vacances scolaires à Sart et La Reid. Philippe Derchain aussi est de la partie. C'est ici que se forgent les destins, les trois amis seront peintres et formeront dans quelques années le noyau dur de la future école intimiste de Verviers.




Maurice Pirenne écrit ceci dans une petite plaquette éditée à l'occasion de la rétrospective G. Le Brun de 1920 : Le Brun devait avoir dans les 17 ans. Monsieur Constant Simon, professeur de dessin à l'Athénée lui avait donné quelques leçons d'aquarelle. De suite, Le Brun s'y mit avec ardeur. Son père lui avait acheté le traité de peinture à l'aquarelle de Cassagne et consciencieusement le jeune peintre le bûchait. Ce livre ne le quittait plus, il en citait de longs morceaux de mémoire, il devait en rêver. Intelligent comme il était, il en profita d'une façon étonnante, ses progrès étaient surprenants. Toutes les heures libres que laissait la classe - elle était devenue l'accessoire - étaient consacrées au seul travail important : peindre. Opiniâtre et robuste, rien ne le rebutait, ni le froid, ni le chaud. L'hiver, il mettait de l'alcool dans son eau pour qu'elle ne gelât pas et grimpait au Husquet laver des effets de neige. C'est de ce temps-là que l'été, on allait peindre à Maison-Bois... alors rendez-vous des artistes et des esthètes verviétois. 
Pirenne le décrit comme un romantique, au caractère blagueur, passionné par la vie, aimant le rare, le raffiné, fuyant le terre à terre, l'ordinaire, le bourgeois.



                                                           (coll. privées France)
Deux aquarelles de 1891 réalisées par GLB pendant les leçons de Constant Simon

Georges est aussi un sportif intrépide. A13 ans il sait nager, à 16 ans, il est inscrit au club verviétois l'Epée où il suit des cours d'escrime, de boxe française et de cor de chasse.


Pierre Follet et Georges Le Brun au Club de l'Epée de Verviers le 3 août 1890



GLB le 20 octobre 1890




GLB souffle à droite le 16 février 1890

 
En 1894, après avoir entamé des études de médecine à l'université de Bruxelles qu'il abandonne rapidement, il décide de se consacrer uniquement à la peinture. Grand amoureux des paysages rudes des Hautes Fagnes, il s'installe au coeur cette région reculée dans le petit village de Xhoffraix, puis dans le hameau tout proche de Longfaye. C'est ce territoire sauvage, vierge, authentique qu'il veut peindre de l'intérieur loin de la vie industrielle verviétoise et de toute influence artistique. Il s'isole, se réfugie dans une démarche de retour aux sources.


GLB en route vers Xhoffraix

Il y  vit au rythme des saisons et de la nature. Il se lie avec les paysans dont il adopte le mode de vie âpre. Il y fait la connaissance d'un personnage peu ordinaire, le curé Clément Beckman qui fonda à Xhoffraix une coopérative agricole. Le Brun vivra là-bas durant 7 ans. Il peindra ce pays avec ardeur et obstination : des paysages sévères, des intérieurs immobiles, des portraits poignants, pour réaliser au final un ensemble  d'une grande cohérence "qui sent la tourbe".
 Revenons à la rue du Châtelet quelques photos





















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