Cloutiers (rue des)


































                      Cette ancienne artère, précédemment appelée rue Xhavée par décision du Conseil communal du 25 Août 1910, fut renommée à la fusion des communes.

                       Elle relie la rue de l'Eglise à la rue d'Hévremont.

             Xhavée du latin excavata (tranchée, creux), chavée, la forme namuroise a donné en liégeois  "xhaveé, graphie que l'on retrouve également à Saive et Wandre .

             Comme c'est le cas pour les localités qui ne sont pas située au bord d'une rivière, mais sur un sommet , l'installation d'étangs s'imposait afin de disposer d'aeu pour les besoins ménagers et pour désaltérer le bétail; c'est le cas du grand-vivier; en 1778 on avait également creusé un étang dans le bas de la rue Xhavée ( le petit vivier), mais il fut comblé par décision de l'administration communale en 1890.

               Elle devient la rue des cloutiers  car il semblerait qu'un petite usine à clous  se trouvait au milieu de cette rue ? .




                 Il y a également , à droite en descendant une petite ruelle qui relie cette rue et la rue des églises ou se trouvait l'entrée de deux habitations

    
                            
        


                                                                           

1850

                                   


      
           peinture de Monsieur Dauvister dont une exposition est à voir rue des Champs à Stembert












La clouterie
A la seconde moitié de ce même XVIe siècle, dans le ban de Verviers, comme aussi dans les villages liégeois et limbourgeois voisins, l’industrie de la clouterie prit une réelle expansion.
Au Franchimont et, en particulier au ban de Verviers, la clouterie à domicile a connu une réelle prospérité. « A ce qu’il semble, note Henri Angenot, les ateliers de cloutiers ont été la suite naturelle de l’installation de platineries.
Les clous de petites dimensions étaient confectionnés avec des bandes de tôle tandis que, pour les grandes dimensions, on débitait des verges ou vergettes de fer. » Vers la fin du XVIe siècle, il existait à Polleur une fenderie exploitée, à ce qu’il semble, par la famille Cleban.
Les baguettes de fer qu elle produisait mécaniquement étaient débitées en tronçons par le cloutier, qui façonnait ensuite le clou (tête et pointe) sur une enclume. Cette industrie à domicile n’exigeait du cloutier qu'un outillage rudimentaire, peu coûteux, peu encombrant. C’était un travail d’appoint, exercé surtout pendant l’hiver et à temps perdu.
L’industrie cloutière est attestée à Verviers au XVIe siècle par des documents découverts par Emile Fairon. D’abord un contrat de travail passé entre deux capitalistes d’Aix-la-Chapelle et de Limbourg avec quatre cloutiers du ban de Verviers.
Ensuite, l’inventaire des biens meubles de Michel le Noirhomme qui exerçait la profession de marchand cloutier « sur le spintay à Verviers».
Laissant un passif considérable, Michel le Noirhomme s’était réfugié en Allemagne. A l’intervention de son seul et unique créancier, Jean Cleban, de Polleur, qui réclamait 1.865 florins, pour plusieurs fournitures de fer, on dressa un inventaire des biens meubles du failli.
Après le mobilier et les objets ordinaires du ménage, on trouva dans la forge pas moins de 128 milliers de clous de huit formes différentes, à savoir les devantrains cropins clous, les clous dits slosseneel, les rondelets, les blanquettes, les paillettes, les petits cropins, les grands cropins, les clous de cheval. 






Renson de FAYS (1574-1646), marchand cloutier, bourgmestre de Verviers en 1614-1616 et 1622-1624, époux d’Anne del TOUR dit Grosfils.
(Portraits repris du triptyque exécuté, vers 1650, par le peintre liégeois Gérard Douffet

      En 1578, Gilles de Fays, époux de Marguerite Louroux, était établi marchand cloutier à Verviers. Le personnage fut bourgmestre du ban en 1576 et mourut en charge en 1585. Son fils, Renson de Fays, épousa Anne del Tour dit Grosfils dont il eut sept enfants. Bourgmestre, comme son père, de 1614 à 1616 et de 1622 à 1624, il trépassa en 1646 et fut inhumé, le 16 novembre, dans l’église Saint-Remacle à Verviers, comme le sera, après lui, son épouse.
     Ces deux personnages sont représentés sur l’extérieur des volets du triptyque, formant retable, attribué au peintre Gérard Douffet et érigé dans la chapelle des fonts baptismaux de l’église Saint-Remacle actuelle. — Un registre ayant appartenu à Renson de Fays fournit maints détails pleins d’intérêt sur son commerce.
     Les cloutiers qui travaillaient, à domicile, pour son compte -— il y en avait au moins une centaine — se situaient aux environs de Verviers : Andrimont, Stembert, Heusy, Mangombroux, Ensival, Wegnez, Cornesse, Pepinster, Soiron, Xhendelesse, Petit-Rechain, Bilstain, Lohirville, Theux, Winanplanche, Polleur, Fraipont. Les centres principaux de cloutiers étaient Theux , Heusy et Xhendelesse .
      Comme le rapporte Henri Angenot, cette industrie à domicile fonctionnait de la façon suivante : les cloutiers recevaient des quantités de fer, allant de 50 à 1.000, 2.000 et même 3.000 livres.
      La quantité la plus courante était 1.000 livres. La rentrée des clous se faisait au bout d’une période de temps plus ou moins longue, selon la quantité de fer livrée en une fois.
      De Fays mettait au compte de chaque cloutier tant de livres de chaque espèce de clous façonnés. Il inscrivait la valeur totale de la façon, ainsi que les acomptes ou paiements en argent ou en marchandise car, au gré du cloutier, le paiement se faisait partie en nature. Renson de Fays était négociant en tous genres.
      Il fournissait aux cloutiers aussi bien du drap que du beurre ou du lard. Les livraisons de fer et les rentrées de clous se répartissaient sur toute l’année; cependant, la quantité de fer livrée, en été, était inférieure à celle fournie, en hiver, les cloutiers exerçant le plus souvent un autre métier pendant la bonne saison.
      Pour répondre aux exigences des différents corps de métier, les espèces de clous étaient nombreuses et, preuve évidente de leur écoule­ment sur les marchés allemands ou hollandais, les dénominations adop­tées étaient souvent germaniques. 11 y avait les banket (pour les tapisssiers), les broket (clous de sabot), les bulnel ou beulnel (clous à ferrer les chevaux), les cornus, les cropins (quatre espèces), etc.   

    Les rémunérations pour la fabrication des clous étaient établies par mille. Le commerce des clous et autres produits ou mar­chandises enrichit Renson de Fays. On cite parmi ses libéralités, la donation d’un autel à l’église Saint-Remacle à Verviers et celle d’un autre à l’église d’Ensival.










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