Dewez ( rue Laurent-Benoit )




Elle monte en face de la place de Petit-Rechain à la rue de Dison, face à la rue de Battice.


     L’édilité de Petit-Rechain eut à cœur de garder le souvenir d’un de ses enfants les plus célèbres : le talentueux architecte L.B. Dewez, le plus prestigieux du XVIIIe siècle, y né en avril 1731 et décédé le 1er novembre 1812 à Grand-Bigard, comme le rappelle la plaque indicatrice apposée aux deux extrémités de la rue.


     Nous devons à l’obligeance de M. l’Abbé Demollin les précisions sur la vie de l’artiste telles qu’il les a développées dans une conférence donnée à la S.V.A.H. le 28 février 1981.

« Le conférencier suit le jeune artiste qui, s’étant initié à l’architecture nouvelle en Italie, auprès de Vanvitelli, voyage en Orient puis fait un tour d’Europe et s’installe à Bruxelles en 1760. Il s’y fait construire un hôtel rue de Laeken et reçoit bientôt d’importantes commandes. L’opulent comte Julien Depestre lui fait ériger le château de Seneffe. Ensuite, Dewez encadre la très pure façade classique du château d’Attre de deux pavillons Louis XVI.

Puis il s’occupe d’abbayes à moderniser : Orval en 1760, Gembloux en 1761, à la demande de l’abbé Jacques Legrain. la même année, il propose un plan de reconstruction générale de l’abbaye d’Afflighem. En 1762, les chanoinesses d’Andenne le prient de refaire leur église. 1763 le voit procédant à la reconstruction du quartier principal de l’abbaye Saint-Martin à Tournai. 

Laurent-Benoît travaille aussi à l’abbaye de Villers. En 1764, on lui demande les plans de l’église collégiale d’Harelbeke érigée quelques années plus tard. Des projets qu’il a dressés en 1768 pour la reconstruction de l’abbaye d’Herkenrode, une partie seulement fut exécutée, entre autres bâtiments le palais de l’abbesse.

  Les Prémontrés d’Heylissem le chargent en 1769 de réédifier leur abbaye : Dewez travaillera douze ans à réaliser ce projet grandiose. Pour d’autres abbayes, voici maintenant quelques églises telles l’abbatiale de Bonne-Espérance à Vellereille- les-Brayeux, élevée de 1770 à 1776, et la modernisation de l’intérieur de l’abbatiale de Floreffe datée de 1770.

   En 1776 débute la modernisation de l’abbaye de Vlierbeek, terminée en 1783, dont la tour de l’église est très originale.

Le prince Charles de Lorraine confie à Dewez l’achèvement du corps principal du château de Mariemont et le château de Belle-Vue à Tervueren. En 1766, le même prince désigne l’architecte pour reconstruire la Faculté des Arts à Louvain. 

Dewez aurait rebâti en 1768 l’ancien collège des Augustins à Bouillon devenu depuis l’Athénée Royal. En 1771, il modernise l’hôtel de ville de Binche par un décor de stuc et de plâtre avec colonnes et frontons de style Louis XVI enlevé en 1896. Œuvre très particulière, son fanal d’Ostende, créée en 1772, avait la forme d’une colonne toscane de près de trente mètres. 

Pour le comte de Sart qui nourrissait des projets d’agrandissement de son château de Bonlez, Laurent-Benoît ne réalisa que deux petits pavil­lons d’entrée. En 1767, il construisit le petit château de Wasseiges détruit pendant la Première Guerre Mondiale.

Parmi les églises qu’il réalisa, il faut citer encore l’église Saint- Pierre à Uccle, celle de Lathuy, près de Jodogne. Dewez effectua de multiples restaurations, transformations et embellissements de divers édifices à Bruxelles ; un porche à l’abbaye de Forest, les superstructures de la maison des corporations sur la Grand-Place.

Après plus d’une quinzaine d’années d’activité, Dewez voit sa vogue peu à peu décliner. Il se retire dans sa seigneurie de Steen- sous-Elewijt qu’il avait acquise en 1773 et s’y voue à l’agriculture. 

Vers 1783, il entreprit la construction de la route de Herve à Soumagne, entreprise qui ébranla sa fortune.

 L’invasion française l’envoie sur les routes de l’exil : il émigre à Prague et ne rentrera au pays que quelques années plus tard. Devant la dégradation de sa fortune, il fut obligé de vendre ses immeubles l’un après l’autre et mourut à Grand-Bigard dans une maison particulière, le 1 novembre 1812, à l’âge de 81 ans. Il fut inhumé dans le cimetière du lieu ; sa pierre tombale avec épitaphe en latin a été relevée contre le mur extérieur de l’église paroissiale.

Pendant plus de dix ans, Dewez aura connu l’exclusivité sur les grands travaux d’architecture dans les Pays-Bas du Sud. 

                                                                                

L’architecte Dewez.

Nourri d’influences italiennes, il y imposa le style néo-classique : façades à lignes horizontales, équilibrées aux extrémités par des pavillons symétriques ; longues suites de colonnes et pilastres ioniques et corinthiens superposés ; frontons triangulaires moulurés, coiffés souvent d’une balustrade ou d’un attique porteur de vases, de pots à feu ou de statues ; panneaux à guirlande de style Louis XVI ; intérieur éclairé par de hautes fenêtres en plein cintre, peint en blanc et orné de stucs... La soif de grandiose qu’il avait acquise en Italie l’entraîna souvent dans des dépenses exorbitantes. L’envie de ses concurrents ne s’est pas fait faute d’ajouter qu’il passait de mode. C’est un homme ruiné et déçu d’avoir vu détruire une grande partie de son œuvre par les révolutionnaires que nous avons trouvé sur son lit de mort. Les constructions et plans qui nous restent constituent cependant une page importante de l’histoire de l’art architectural en Belgi­que au XVIIIe siècle.



                                                                                                        1850



























































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