Dinant ( rue de )







                  Chemin par des terres incultes, on l’appelait « Pelé Gouvy », jsans doute du nom d’un propriétaire ou riverain.

                 Elle est postérieure en ouverture aux rues avoisinantes de ce quartier ; elle reçut d’abord le nom de rue de Gand, dans le cadre des noms de Chef-lieu de province attribués à plusieurs rues voisines : Liège, Namur, Anvers, Arlon (aujourd’hui Hauzeur de Simony), et naturellement : Bruxelles, la capitale.

            Au lendemain de la guerre 1914-18, elle^fut débaptisée en « rue de Dinant », par décision du Conseil communal. L’opinion était particulièrement sensibilisée par l’agression des armées impériales sur la population civile : massacres, même de femmes et d’enfants, et incendie d’immeubles publics et privés.

          A ce titre, Dinant, ville martyre, méritait pleinement que lui fût consacrée une rue. En effet, par de nombreux rapports officiels et dignes de foi (notamment du Procureur du Roi Tschoffen, témoin de ces faits “ on peut ainsi retracer le calvaire de Dinant. 

         Face à l’avance allemande, les Français fortifient le 15 août la rive gauche de la Meuse, et dès le 16, surviennent les première! patrouilles allemandes. 

       Déjà, les 21 et 22, les troupes avaient tirés sur les maisons, mais c’est le 23 août que l’agression est au paroxysme : attaqués de quatre côtés à la fois, les habitants sont expulsés des maisons, aussitôt incendiées ; les uns sont abattus les autres faits prisonniers, y compris femmes et enfants.

       Des otages sont emmenés, exposés sous le feu des Français tirant de l’autre rive, en Allemagne, et maltraités en cours de route et retenu! plusieurs mois, notamment à Cassel ; quatre-vingts Dinantais furent fusillés à la Roche à Bayard ; Anseremme subit le même sort Les 23 et 24, les Français se retirent, mais les Allemands continuent les massacres : Dinant est un immense brasier six cent civils sont tués (dont quarante-quatre de plus de soixante-cinq ans soixante-huit femmes et cinquante enfants) ; mille deux cent soixante-trois maisons sont détruites sur mille trois cent septante cinq.

          Enfin, dit un rapport, soixante mille bouteilles de vin furent vidées par l’agresseur. Dans le sens Est-Ouest, elle unit la rue de Bruxelles à l’intersection des rues Renkin, Liège et Namur.


























                                                                                             










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