fontaine au biez (rue)




            Elle descend de Rouheid vers l’intersection de l’avenue Reine Astrid et la rue Jean Kurtz. 

           Son nom est particulièrement poétique et évocateur : un biez est soit une rivière, œuvre de la nature, soit une prise d’eau à la rivière pour activer un moulin ou une usine, ou parfois assurer le transport par eau. 

         C’est tout proche que se trouve le confluent du ruisseau de Mariomont et de celui du Cossart ; l’endroit est déjà cité en 1782 : une convention autorisait les charretiers à y prendre de l’eau (Everard Joseph Arnoldy, de Hodimont, bourgmestre de Petit-Rechain).

        Aujourd’hui, le chemin de jadis est devenu une belle artère bordée de coquettes maisons entourées de jardins.


















                                                                                                                                                  1850





Le cadre géographique


             Le système karstique de Mangombroux est situé sur la rive gauche de la Vesdre et il couvre une superficie de 13 km2. Il englobe d’une part le bassin versant du ruisseau de Mangombroux et de ses affluents et, d’autre part, l’essentiel de Stembert ainsi que les bords de la Vesdre jusqu’au hameau des Surdents à l’Est et le synclinal calcaire de la Bouquette/Thiervau au S-W. La Vesdre ferme ce système dont elle constitue le niveau de base à l’altitude de 165 m, tandis que l’amont culmine à 358 m. L’urbanisation intense des terrains carbonatés a modifié la topographie et l’hydrolo­gie des lieux.

Géologie et hydrologie

           Les eaux superficielles se rassemblent sur les contreforts de l’Ardenne et traversent les formations dévoniennes de Marteau, Bois d’ Ausse, Acoz, et Pépinster. Le drainage de ces roches peu carbonatées forme le ru de Mangombroux. Ces eaux sont donc douces (acides) quand elles abordent le contact de la formation carbonatée de Nèvremont.





Figl. Carte générale du système karstique de Mangombroux (S-E de Verviers). Nous détaillons l’extrait Sud avec le massif de Heusy


         Le ruisseau traverse alors, du Sud au Nord, quatre synclinaux à cœurs carbonatés dont les axes ont le sens des cou­ches (WSW/ENE); ils s’ennoient vers l’est. L’axe du premier passe à Rouheid et à Sècheval amont.

        L’axe du second, traverse la Bouquette, Moraifosse et Thiervaux, ce synclinal est séparé en deux parties décalées par une faille transversale liée au graben de Dison. 

         L’axe du troisième synclinal traverse le stade de Bielmont. Le flanc Sud du quatrième synclinal est lacunaire, un accident tectonique -une faille longitudinale- lui fait chevaucher le troisième synclinal. On retrouve cette faille aux environs du trou des Sottais dans le système karstique des Croisiers. Ces petits synclinaux sont séparés par des anticlinaux à cœur détritique (formation de Pépinster).

       L’acidité des eaux du ru de Mangombroux leur permet de dissoudre les calcaires et de former diverses pertes ou agolinas (désigne le point de disparition d’un ruisseau sous terre). 

Une partie importante du sous-sol du bassin de la Vesdre étant constitué de roches carbonatées, de nombreux phénomènes karstiques y sont présents :
  • des systèmes pertes-résurgences (perte ou chantoir ou agolina : perte d’un cours d’eau sous terre, qui entame ainsi un parcours souterrain - résurgence : lieu où un cours d’eau  souterrain réapparaît en surface),
  • des recoupements de méandres,
  •  des grottes

       Il est utilisé surtout dans le bassin de la Vesdre où il peut aussi désigner tout endroit où des eaux rentrent sous terre, même de façon diffuse. Synonyme de chantoire qui est le plus courant dans toute la Wallonie. La racine du terme est le latin « gula », la gueule).

         Le ruisseau circule dans une canalisation souterraine un peu en amont de l’Ancien agolina de Mangombroux (Fig1-1). 

       Il réapparaît à l’air libre, mais canalisé, au lieu-dit “L’Horloge” et disparaît très rapidement dans une seconde canalisation pour ne plus voir la lumière du jour avant la Vesdre. 

       Il est probable que d’autres eaux (ruissellement, rus souterrains) coulent dans le sous-sol des quartiers en aval. Un cours d’eau de ce type a été observé plusieurs fois dans Verviers lors de constructions. Ceci fut notamment le cas lors de la construction des nouveaux bâtiments de l’école Sainte-Claire, rue Sècheval (Fig. 1 : souligné) (Dethier, 1982).
Régime de l’Agolina de Mangombroux.

       On voyait, jusqu’en 1967, un agolina (Fig. 1-1) à l’angle de l’avenue Reine Astrid et de l’avenue Jean Lambert, c’était la perte du ruisseau de Mangombroux. 

        L’endroit s’appela aussi Formonfosse (Yvens : 34). En 1929, Jean Lejaer, architecte, effectua un traçage à partir de cet agolina. L’eau ressortit colorée en bleu aux Surdents (Fig. 1-2) ainsi que du côté d’Ensival (Yvens : 13). Pour ce qui est d’Ensival, nous pourrions être en présence d’un transit au travers des alluvions de la Vesdre via la nappe sous-fluviale plutôt que d’un trajet karstique. Le trajet vers les Surdents est plus logique, les eaux souterraines pouvant suivre les gouttières synclinales dans leur ennoiement vers l’est.


          Voilà qui explique les problèmes que rencontra la mine de la Nouvelle Montagne à Stembert (Fig. 1-3) dont les galeries étaient noyées lors d’orages ou de fortes pluies (Britte, 1885

          Les exploitants de la mine affirmaient que les eaux perdues dans l’agolina passaient dans leur galeries (Yvens. 16). Nous avons visité la galerie principale de cette mine qui suit une faille transversale dont les parois sont très karstifiées, véritable galerie de grotte étroite et haute. 

         On peut supposer que les mineurs n’eurent qu’à vider de leur minerai les poches (lentilles) successives longeant cette faille. On remarque sur le sol des galeries les traînées de limon, empreintes laissées par le passage des eaux courantes.

           Mais les eaux ne faisaient pas que perturber les travaux miniers, car régulièrement, neufs jours après débordement des eaux dans l’agolina, les caves des habitations de Sommeleville, situées à 2 km, étaient inondées (Fig. 1-4). Britte, (1885 :  suppose là l’existence de grands cavernements.
         
          Plus tard, l’agolina fut occulté par l’entreprise minière et les eaux parcouraient alors les prés et se perdaient " par 6 ou 7 “cheminées” (Britte : ibidem), c’est à dire des agoli­nas, jusqu’à Wiony où le ruisseau reprenait son cours souterrain artificiel.

           Le plan Hanquet (1843, AEL) nous montre que l’agolina était situé en contrebas et à côté du lit du ruisseau, ce lit étant artificiellement maintenu à un niveau supérieur à celui de la perte . Par temps de grande sécheresse, les eaux n’arrivaient même pas jusqu’à l’agolina, se perdait en amont dans les calcaires.

Les affluents sur terrains calcaires

         Le lieu dit Wiony, en aval de l’Agolina de Mangombroux, à côté de l’Horloge , doit son nom à un affluent sou­terrain du ruisseau de Mangombroux qui viendrait de Rouheid  et peut-être de l’agolina de Moraifosse où disparaît un ruisselet . 

         D’autres agolinas ponctuent le contact des calcaires : agolinas de la Fosse  de Ningloheid, de l’Absent . Lors de grandes pluies, d’autres agolinas avalent plus ou moins d’eau suivant la pluviométrie. 


          D’autres agolinas ont disparu lors de l’urbanisation : Avant l’égouttage, les eaux usées de l’avenue du Chêne disparaissaient dans un agolina vers l’est . 

         Au pied du thier de La Bouquette, l’agolina du Trou du Renard  absorbait les eaux d’un ruisselet descendu du sud. Le trou était assez imposant pour faire peur aux enfants que l’on menaçait d’y précipiter . 

        Le petit coupable était sensé réapparaître dans le vallon du Mangombroux, ce qui est fort logique et certainement une pollution accidentelle avait-elle mis en évidence cette possibilité.


ancienne jolie ferme datant de  1865

















Plaine Peltzer

















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