francomont ( rue de )



           Elle s’étend entre le Pont Sauvage et le pont d’Ensival, le long de la rive nord de la Vesdre.

      Sa dénomination ressortit à un phénomène toponymique décrit pour deux autres endroits : l’agglomération sise au pied d’une colline finit prendre le nom de celle-ci.

      C’est le cas de Hodimont et de Sommeleville. Francomont, le mont de Francon (un propriétaire au patronyme germanique à terminaison romane) désignait primitivement la colline boisée qui descendait de Lambermont vers la Vesdre qu’elle bordait sous forme d’une basse prairie. 

      Le nom de Francomont s’étendit à cette partie riveraine de la Vesdre, lorsqu’elle fut industrialisée au XVIIIe siècle. La destinée d’un endroit est souvent tributaire d’événements politiques : l’industrie drapière implantée sur la rive sud de la Vesdre, c’est-à-dire dans la principauté de Liège, souffrait de vexations et particulièrement de l’impôt du 60eme établi par ce pays ; maints fabricants émigrèrent au nord de la Vesdre, dans le duché de Limbourg, seigneurie de Rechain, où la situation politique facilitait l’écoulement de leurs fabricats vers l’Allemagne et les Pays-Bas.

      C’est le cas de Hodimont ; cela le devint aussi pour Francomont dans la deuxième partie du XVIIe siècle. 

     A l’aube de cette industrialisation, on trouve parmi les transactions relatives aux terrains où se bâtiront les premières usines, les marchands bourgeois Jean et François Franquinet, dont notre collègue Paul Bertholet a narré sous ce titre « L’étonnante fortune du marchand-drapier verviétois François Franquinet (1671-1754) » , du Bulletin de la Société Verviétoise d’Archéologie et d’Histoire). 

   Une concentration de biens et leurs différentes cessions où interviennent L. Fraiteur, P. Simon et L. Polis, dans la première moitié du XVIIIe siècle, rend Jean-Joseph-Philippe de Cecil, seigneur de Limay, propriétaire de différents immeubles dont une teinturerie, des chaudières, logements, jardins et des weines et rames, etc.

     

La fabrique de Ferdinand del Marmol, à Francomont, près de Verviers. 





      Mais un nom va dominer, un siècle durant, l’industrie de Francomont lorsque Aubin-Joseph Sauvage, natif de Dison (1711), époux d’Anne-Marie Collet, prit en location (1768) puis acheta (1772) l’ensemble des propriétés de J.J. de Cecil qu’il agrandit par d’autres acquisitions ; fabricant de draps, d’abord à Dison et Hodimont, il donna un remarquable essor à sa fabrique, notamment par une importante fourniture aux armées (1794), que renforcèrent encore après sa mort (1829) ses successeurs : Aubin-Joseph Sauvage-Cornet (1802-1871) et Victor-Nicolas H.J. Sauvage-Kaison (1836-1860) qui, en parallèle à leur activité économique, furent bourgmestres de Lambermont. 



    Le « Pont Sauvage » et le thier joignant, du même nom (devenu thier des Navettes) tout comme la « rue Sauvage », à Ensival, font l’objet d’autres précisions sur cette famille.

         Une place de choix fut également occupée dans l’industrie de Francomont par le fabricant J.N. David ; son rôle est expliqué dans les paragraphes relatifs à la « rue Pierre David ».

    Enfin, tinrent également une place marquante en cet endroit, l’usine Davignon et la fabrique de flanelles F. del Marmol. Aujourd’hui, en franchissant le pont Sauvage, et en abordant Francomont, on ne trouve plus d’usines mais un endroit paisible, témoin du passé par ses anciennes résidences.

    Jules Peuteman qui joignait à son esprit d’érudition, une âme de poète, y voyait une atmosphère de béguinage. 

    Tout comme à Verviers où les industriels avaient leur habitat proche de leur fabrique, la famille Sauvage édifia la demeure en style Louis XVI que l’on admire encore au n° 7 ; l’immeuble est classé tout comme l’ensemble de Francomont. 

   Au n° 3, une vieille construction, classée également porte à son porche le millésime 1791 et est entourée d’un jardin plein de verdure. Enfin, c’est là que résida le constructeur d’automobile Linon .



                                                                             
                                                                                                                     en 1850 la rue existait déjà



















pont d'Ensival












                 pont Sauvage
                                                           




















  Comme souvent, une initiative privée à rendu vie à cette somptueuse villa
vous en trouverez plus ici  

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une petite mise en bouche

 je n'en dirais pas plus

















Je rappelle les sites déjà presque terminés


châteaux, villas, ponts escaliers fontaines

Verviers ville lainière

Les rues de verviers ( terminées jusqu’à la lettre  F pour les amoureux d'histoire 



          Hameau de Lambermont s'étendant aujourd'hui sur la rive droite de la Vesdre entre le pont Sauvage et le pont Francval. 

    Désignation ancienne de la colline boisée descendant de Lambermont à la rivière, laissant dans le bas des prairies. 

    Jadis territoire limbourgeois, moins frappé d'impôts que Verviers, en principauté de Liège, d’où essor industriel important à partir du début du XVIII s. par l’établissement de nombreuses fabriques de draps aux mains de riches marchands bourgeois: les familles Franquinet, Sauvage et David. 

     N° 1, 3, 3 bis. Jadis propriété de la famille Sauvage. sis dans un parc planté d'arbres plus que centenaires, ensemble clôturé de bâtiments des XVIII* et XIX siècles, en moellons de grès, briques et calcaire, donnant sur une cour pavée. 

     Porche d'entrée cintré, à dé centrale millésimée 1791 en relief, sur montants harpés, prolongés en bandeaux et flanqués de chasse-roues. Sur bouts d’entrait, «teutê» ardoisé, à petites croupes, autrefois sommé d'épis de faîtage et aménagé en colombier côté cour. Au n* 1, logis probablement du mil. du XVIII siècle., aménagé au XIX siècle au Sud. 
     Au N., façade partiellement cimentée et peinte, ouverte d'une large porte basse à linteau droit et éclairée de baies à meneau, aux montants monolithes, certains pourvus de gonds, protégées de barreaux et murées en partie. Bâtière de tuiles.

      Au n* 3, grange et étable transformées en habitation. Ancienne porte charretière en plein cintre, à dé centrale moulurée, sur piédroits à deux harpes. A gauche, porte récente surmontée d'une niche d’entrée, gravée des initiales Q DH et de la date 1723, récupérée (?). Boulins et bouts d'entrait d'une importante toiture de tuiles, à coyaux et croupes. 

      Autres ouvertures récentes. 

 En face, au n* 3 bis, belle remise à charrettes du début du XIX siècle, ouverte de cinq portes cochères en anse de panier, sous oculi ovales. Bâtière de tuiles 

      N° 4, 6. Habitations jointives du XVIII siècle de style Louis XIII, en briques et calcaire, peints, orientées à l'Est. vers la Vesdre, sous toitures de tuiles à coyaux. 

       Au n*4, ancienne maison Linon, du nom des avant-derniers propriétaires, érigée en 1723 par la famille Franquinet. après autorisation de l'empereur d'Autriche d'établir à Francomont, une industrie drapière concurrente à celle de Verviers.

      Élévation de trois niveaux sur base de moyen appareil, de cinq travées de baies à linteau en tas de charge, aux montants pourvus de contrevents aux deux premiers niveaux. Besaces d'angle dont une gravée des initiales vraisemblablement de l’entrepreneur « AOZ » .Double corps s’ouvrant par une porte à baie d’imposte ornée d’ovales et précédée d’un perron à degré convexe.





R. de Francomont, 1-3.

   Bandeau continu sous tasseaux.
Pignon N. jadis éclairé d’une baie cintrée et déchargée.
De composition identique à celle de l’avant, façade arrière, à rue, présentant au centre une baie modifiée.
Au n°6, extension, peut-être dans le courant de la 2e moitié du
siècle, de six travées de même type, offrant cependant une petite dénivellation marquée au dernier niveau. Mur-pignon S. où s’accole une annexe plus récente et cimentée.
A rue, façade de même ordonnance que la précédente.


  Beaux piliers de clôture, de la fin du XVIIIe siècle, de style Louis XVI avec terminaison en forme de vases pourvus de draperie. Collecteurs des eaux de pluie en calcaire 








 Photos de Mohamed Sridi








7. Ancienne maison Charles Sauvage .

      Importante bâtisse  probablement de la fin du XVIII siècle, de style Louis XVI, en briques enduites et calcaire, alignant neuf travées régulière  de hautes baies à linteau droit sur deux niveaux séparés par un épais cordon profilé en quart-de-rond, continu et surmontés par un listel sur bandeau, également continus.        

       Façade cantonnée par des pilastres à refends, ouverte d’une porte à la 3e travée et éclairée de baies séparées par des chaînes à refends, au r.d.ch. et des trumeaux en briques enduites, à l’étage. 

     Châssis à petits-bois et gonds de contrevent à l’étage. Appuis ourlés sur allèges creusées, sculptées d’une fine guirlande de laurier tendue entre deux anneaux, à l’étage. 

     Au 2e niveau, sur attique des linteaux, panneaux rectangulaires à pourtour de calcaire, fortement creusés et scul¬ptés d’un motif décoratif stuqué: vases aux détails variés et draperies accrochées à deux anneaux, prenant appui tantôt sur le couver¬cle du vase, tantôt contournant la panse du vase. 

       Chéneau de bois récent soulignant une bâtière de tuiles percée de quatre lucarnes à fronton triangulaire.

       N° 8 . En bordure de la Vesdre, usine vraisemblablement de la 2e moitié. du XVIII siècle, en briques partiellement cimentées et calcaire, rehaussée au XIX siècle et à l’abandon. 
      Trois niveaux de quatorze travées de baies à linteau droit, à large clé centrale, passante et saillante. Besaces d’angle. A droite, portes cochères, jumelées, à claveaux et en anse de panier. 

     N° 9. Façade vraisemblablement de la 2e moit. du XVIIIe siècle entièrement cimentée et calcaire peint, de trois niveaux de cinq travées de baies à linteau bombé à clé. Double corps marqué d’une travée centrale plus large, sommée d’une lucarne à fronton triangulaire et ouvert d’une porte à imposte et vantaux sculptés.

      Baies du r.d.ch. pourvues de ses volets et du premier étage de ses contrevents. Bâtière d’ardoises, interrompue de quatre autres lucarnes, à penne, couronnées d’épi. 

    N°33. Au pied d’une colline boisée et escarpée, maison de la seconde  du XVIIIe siècle de quatre travées de baies à linteau droit à clé passante sur deux niveaux. Façade entièrement cimentée et peinte, élevée sur haut soubassement de moyen appareil, ouvert d’une entrée cavée et raidie de besaces à l'angle gauche. Porte rehaussée accolée d'un perron plus récent et deux baies àl'appui au r.d.c.

     Mur pignon en moellon chaulés et en partie cimenté. Modillons peints sus toiture en tuiles.

                                               maison Charles Sauvage














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