Francorchamps ( rue de )

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     Elle commence rue Bidaut et finit rue de France (anc. rue des Villas), et date de la fin du siècle dernier.

     Sans grand effort d’imagination, on lui donna le nom de me Haute », alors qu’elle n’est pas plus haute que ses voisines. dès lors, il est normal, qu’au lendemain de la victoire de 1918, l’ édilité songea à débaptiser cette rue pour lui donner (comme elle le fit alors pour Louvain, Herve, Battice, Dinant) le nom d’une des localités martyres : Francorchamps.

    On se rappellera qu’en 1914, la frontière belgo-allemande se situait à l’Eau-rouge, c’est-à-dire aux confins du village.

   A l’invasion du 4 août 1914, il y eut d’abord, comme ailleurs, un simple passage des troupes impériales, sans incidents. Mais le 8 août, irrités de leur échec devant les forts de Liège, elles s’en prirent à la population civile, soit en tiraillant au hasard et tuant des passants, soit en expulsant les habitants de leur domicile pour les exterminer ; incendie et pillage entraînèrent la destruction de quelque vingt-cinq maisons et la mort d’une quinzaine de paisibles  paysans, dont trois femmes et un enfant, sans compter les blessés.

   Poussés à coups de crosse dans la briqueterie, plusieurs habitants furent fusillés sans jugement ni explication ; parmi eux, deux  Bruxellois en villégiature ; l’abbé Dossogne, curé de Hockay, fut entraîné à Tiège et fusillé (11 août), tandis que le village était mis à sac.

   Tels sont les pénibles événements que commémore l’appellation « rue de Francorchamps ». Aujourd’hui, cette commune pittoresque est connue comme un lieu de villégiature très apprécié, rendu célèbre par son circuit automobile. Depuis 1881, l’institut des Saints-Anges (dirigé par les Sœurs de la Charité, de Gand) compte parmi les principaux établissements d’enseignement pour jeunes filles, de la cité.


















                                             Institut des Saints Anges








     En 1904, la Supérieure générale, songeant à retirer ses religieuses de Verviers pour les consacrer à une autre fondation, cède volontiers son immeuble à des religieuses françaises.
 
Celles-ci, les Ursulines de l’Union romaine de Bourges, menacées par la loi Waldeck-Rousseau, cherchent asile en Belgique.

       Avec l’autorisation de Monseigneur Rutten, évêque de Liège, elles font l’acquisition du Couvent des Saints-Anges.

       Atteintes par le décret d’expulsion en juillet 1904, elles arrivent à Verviers le 27 août de la même année. Après les vacances, elles rouvrent l’école gardienne et primaire. Malgré le changement de Congrégation, les enfants s’y présentent nombreuses, dépassant la centaine.

      Les inscriptions vont d’ailleurs croître chaque année à mesure que les Ursulines élargissent l’éventail des études. Ces religieuses françaises, éminentes éducatrices, s’initient rapidement aux méthodes et aux programmes belges et gagnent très vite la confiance et la sympathie des familles Verviétoises.

       Aussi ne tardent-elles pas à ajouter aux classes gardiennes et primaires une section moyenne, un cours supérieur avec année préparatoire à la section de régente, des cours commerciaux, des cours spéciaux de coupe et de mode, de puériculture et de Croix-Rouge, des cours particuliers de musique, dessin, peinture, arts décoratifs, langues étrangères, sténographie, dactylographie…

      Dans toutes ces branches, les élèves des Saints-Anges remportent de beaux succès aux examens. Jusqu’en 1914, de nombreuses jeunes filles anglaises viennent aussi au pensionnat pour l’étude du français. En même temps, elles reçoivent, des religieuses de nationalité anglaise, une sérieuse préparation aux examens de Junior et Sénior qu’elles passent à Oxford.

   Malgré toutes les difficultés que suscite la guerre de 1914-1918, la vie continue aux Saints-Anges. Puis, dès que les circonstances le permettent.

  Vers 1925, on développe les cours ménagers et, bientôt, une école ménagère comprenant cinq années d’études est reconnue par l’État. En 1932 est entamé le cycle complet des humanités anciennes et, en 1938, au terme de six années d’études, professeurs et élèves ont la joie de voir homologués les certificats des premières rhétoriciennes.

  A cette époque, il n’existe, dans la région, aucun autre établissement d’enseignement catholique pour jeunes filles désireuses de terminer des humanités. Que de chemin heureusement parcouru.








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