Grand Vinâve (rue)

merci Roland

         Cette rue s’étend de la rue du Tombeux (face à la rue Lepaon), à la place du Perron ; elle reçut cette appellation par décision du Conseil communal en date du 25 octobre 1910, encore que cette décision n’était que la confirmation d’un usage bien ancien. 

tombeux

perron

      




















          



           En effet, le terme « Vinave » vaut d’être étudié. Il n’a pas droit de cité aux dictionnaires, bien que très ancien et couramment utilisé dans nos régions. 

         Son origine est discutée : en latin « vicus », bourg, quartier, a évolué, en « vicinagium », voisinage (Gobert). 

         Au XIIIe siècle, il devient : vinaule, vinable, vinauble et en wallon, vinave. Visnage c’est-à-dire voisinage, est un endroit où l’on peut voisiner, une agglomération par rapport à des demeures éparses ; un voisinage formant un ensemble, un quartier commercial, un centre d’agglomération partielle (Haust).

          La graphie est multiforme : vinable (Huguet), vinal, vinaul, vénal, vinale, vinaule, vinauve, vinave (Godefroid), vinauz. Au XIIIe siècle, Liège était divisé en six vinaves ou quartiers organisés : le vinave d’Outremeuse et celui qui survit de nos jours dans l’appellation si familière à tous : le Vinave d’île. 

         Nombreuses sont les rues de nos régions qui portent le nom de vinave, soit seul, soit précédé d’un qualificatif : haut, bas, grand, qui vise sa situation géographique, sa dénomination, etc.

       Outre le vinave d’île que l’on vient d’évoquer, Liège compte dans son agglomération six « Vinaves », à Grivegnée, Chênée, Grâce-Berleur, Ans, Montegnée et Tilleur. 

         Particularité orthographique : la lettre a est écrite indifféremment, suivant l’endroit, avec ou sans accent grave. 

         Enfin, il y a des « Vinave » à Ampsin, Jemeppe, Lantremange, Voroux-Goreux, et, plus près de nous, à Battice et à Jalhay. 

         Pour Stembert, cette appellation nous précise que cette rue est une des plus anciennes de la localité. Bien que Stembert n’eut jamais une industrie textile développée dans le centre du village, on trouvait dans la rue Grand Vinave la fabrique Demarteau qui occupait 50 ouvriers et donnait du travail à 30 tisserands externes. 

Dans ce bâtiment auraient  été installées  la « fonderie «  et la « lainerie »  de Laurent Deschène  (au XVIII) siècle,puis Demarteau

1800

1850

1777

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