Hauzeur de Simony (rue)

      A la création du nouveau quartier de l’« Immobilière », à la fin du siècle dernier, cette rue reçut le nom de «rue d’Arlon », C'est-à-dire le chef-lieu de la province de Luxembourg, à l’instar d’autres rues voisines : Gand, Anvers, Liège, Namur. 

     Elle relie la place Léman aux rues du Parc et de la Paix.

     Par la description des rues du Vieil Hôpital, Sainte-Anne, Sècheval et Renier, on pet suivre l’évolution croissante des hôpitaux et hospices de la cité. 

     L'ambition des bienfaiteurs et des pouvoirs publics est de prodiguer des soins au plus grand nombre de malades; nous sommes loin du temps où le vieil hôpital était réservé aux passants et étrangers qu’ils hébergeaient gratuitement pendant trois jours. 

     Sainte-Anne est devenu trop exigu, et le nouveau quartier aéré des Boulevards, est un excellent endroit de séjour pour les malades. Un hôpital de quelque cent cinquante lits y est ouvert le  1er novembre 1891. Une plaque dans le hall d’entrée rappelle les noms de plusieurs donateurs. 

    L’un des bienfaiteurs de la nouvelle institution était Pierre Jean-Antoine Hauzeur, né à Verviers, le 21 novembre 1819, époux de Blanche de Simony ; industriel lainier, particulièrement compétant, il doublait cette qualité d’un sens social aigu ; l’hôpital fut l’objet de ses soins constants ; après avoir donné un terrain pour son édification, et d’autres largesses, il participa à son administration. 

     Dans le style romantique de l’époque, et avec peut-être trop d’humilité, J.S. Renier, en 1898 (« Historique de l’Administration communale de Verviers » écrit cette dédicace : dédié à Pierre Hauzeur de Simony, qui fut conseiller en 1860 ; raison : générosité princière envers notre nouvel hôpital et le dévouement à son administration à laquelle vous consacrez quotidiennement des soins précieux. 

    C’est mû par un sentiment de reconnaissance analogue, que le Conseil communal débaptisa la rue d’Arlon pour en faire la « rue Hauzeur de Simony ». 

    On ne peut évoquer l’Hôpital sans citer le dévouement de la congrégation des Filles de la Charité, fondée en 1644, par saint Vincent de Paul et Louise de Marillac ; ces sœurs se retrouvent aux 17e et 18e siècles dans nos hôpitaux successifs, orphelinats, etc. 

    Enfin, l’on rendra hommage à l’éminent architecte verviétois que fut notre concitoyen Charles Thirion (1838-1920), à qui l’on. doit les plans de ce bâtiment si réussi, tout comme le furent ses autres œuvres : le nouveau Théâtre (1892) et l’église Sainte Julienne (1907), sans compter tant de maisons particulières.

   Cette réalisation était d’avant-garde à l’époque, vis-à-vis de ce qui se faisait alors en matière d’hôpitaux. Les importants agrandissements en cours depuis le lendemain de la dernière guerre (plan en « Y », cinq étages et deux sous-sols près de quatre cents chambres, en médecine générale, chirurgie , maternité, pédiatrie, isolement des malades contagieux, service polyclinique, etc.) furent décidés par la Commission de l’Assistance publique en 1946 ; elle recourut aux architectes Jean-Baptiste Dewin et Maurice van Kriekinge qui continua seul après le décès de son confrère, en 1948.

    Parti de la rue Hauzeur de Simony, le bloc de l’Hôpital se prolonge aujourd’hui aux rues du Parc, Marne et Herla et ne cesse de grandir.

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