Heid des Fawes (rue)








          Elle se détache de la rue des Chapeliers ( ex- Verviers), en face de la rue du Tissage, en direction Sud, pour aboutir à la rue Moreau. 

         Son site reste agreste dans un cadre de rochers.

         Elle fut créée au début du siècle par une initiative privée : l’industriel Emile Hauzeur-van der Maesen qui possédait la vaste propriété de la Chic-Chac expropriée (1905) à l’époque pour y construire la nouvelle voie ferrée et la gare centrale. 

       Les nombreuses transformations apportées dans ce quartier font que survit seul le nom de cette artère, tandis que ce qui était « la Heid des Fawes » a été morcelé, amputé et quadrillé de maintes voies.

        Un regard sur le passé s’impose donc. Sa dénomination est issue de deux termes dialectaux fréquemment usités dans notre pays : heid = bruyère ou lande ; fawe = hêtre, ce qui révèle l’aspect de ce massif ; c’était une falaise au bord de la Vesdre vers laquelle elle s’abaissait ; au siècle dernier, elle fut profondément entaillée pour y ouvrir la rue de Verviers ; la construction de l’autoroute en transforma complètement le site. 







        

       En effet, au départ de la limite entre Verviers et Ensival, on pouvait rejoindre le sommet de la rue de l’Abattoir, le long de la ligne ferroviaire vers Battice.


      


         L’endroit est déjà cité au début du XVIIIe siècle et en 1792, une convention entre les Magistrats de Verviers et Ensival décide de réparer conjointement « le chemin au pied de Heid des Fawe » (sic), « lequel est périlleux et surtout en temps d’hiver » ; c’est en cette même année que fut décidée la construction d’un aqueduc. 

     Aujourd’hui, il n’y a plus de confusion à redouter entre la « Heid-des-Fawes » disparue et la rue de ce nom qui seule a subsisté. 

     Le tronçon subsistant se situe à la limite entre Verviers et Ensival ; au Nord, il longe la boucle de la Vesdre (qui a été asséchée) autour de l’ancienne usine de l’Ile-Adam (filature de laine peignée) qui portait cette inscription « S.A. Martin - Ouates chirurgicales-Cosmétique et technique » ; c’est la route n° 31 vers Liège qui conduit au Nord à l’A 27 et la E 5 ; à gauche, c’est la ligne de chemin de fer vers Liège, celle vers Battice ayant été supprimée ; cette route est fortement élargie. 

     Près de l’autoroute, au Sud, dans un terrain rocheux sont inscrites les données qui rappellent la construction de l’autoroute en cet endroit, en citant les services officiels, avec le nom de leurs titulaires, qui sont intervenus dans la construction de l’ouvrage édifié par la S.A. Entreprises générales Saterco et inauguré le 29 juin 1972. Par suite de la suppression du tronçon routier de Heid des Fawes, au-delà de l’autoroute vers la rue de l’Abattoir, on continue son chemin par la rue Grand’Ville.




1850

1777
Le tennis du Heid des Fawes, à Ensival

LE TENNIS COUVERT

           Nous sommes au lendemain de la guerre de 1914-1918 ; l’industriel Louis Zurstrassen-Renkin (Maison Hauzeur-Gérard fils, rue Houget) a le bonheur de voir rentrer, sains et saufs, de la guerre ses deux fils combattants ; ils vont bientôt se marier : Louis Zurstrassen- de la Pointe qui deviendra baron en 1955 et Edouard Zurstrassen- Nagelmackers .


Louis Zurstrassen-Renkin


        Un « court » de tennis étant, par définition, à ciel ouvert, les joueurs sont privés de leur sport favori durant maintes journées par suite de la « drache nationale ». 

        Innovateur, Louis Zurstrassen-Renkin recourt à un architecte anversois, Fernand de Montigny qui, sportif lui-même, s’est efforcé de résoudre le problème : il crée un court couvert qui sera le premier 129 tennis couvert de Belgique. 

    

         Il est bâti sur un terrain de Heids des Fawes appartenant au promoteur, à peu près en face de sa propriété de la rue Grand’Ville. C’est le « Tennis Club couvert de Verviers » inauguré en 1922 ; son court comprend un parquet qui durera autant que la société elle- même qui groupe des parents du créateur et des amis de la famille. 

     Les joutes d’abord nationales puis internationales (1946) voient s’affronter les plus grands champions belges et étrangers. L’expropriation en vue de la construction de l’autoroute (1969) mit fin à ce sanctuaire du tennis.


côté rue des Chapeliers ( ex Verviers)

plus ou moins milieu






côté rueMoreau

















Jules Peuteman définissait cette rue en ces termes


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         Commençant au point où la Vesdre quitte le territoire de Verviers pour longer celui d’ Ensival, la Heid des Fawes dressait, sur une longueur approximative de 850 mètres,, une chaîne régulière d’abrupts, à profils parfois verticaux, recouverts de buissons, de ronces et d’arbustes exubérants. 



Le massif maintenu par cette sorte de falaise ininterrompue, s’abaissait vers le Nord, usé par l’effort plus puissant des eaux rejetées en direction Ouest. Les épaisses couches de roches frasniennes, à travers: lesquelles fut ouverte la rue des Chapeliers actuelle (ex Verviers), formaient la partie terminale de la dite heid, dont le plateau, qui s’étendait jusqu’aux abords\ de la rue de la Paix, était jadis peuplé d’essences parmi lesquelles dominait le hêtre (w. fawe)













































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