Henrion (rue Jacques)





ancienne rue  Peltzer (C.c.V. 14-12-81) devient la rue Jacques Henrion  (C.c.V. 14-12-81). voir  fin article


            Le nom de ce concitoyen, industriel et homme politique, n’était guère familier aux Verviétois ; la biographie extraite du Fonds Weber (réf. 4158) comble cette lacune ; nous citons : « Une vie toute d’honnêteté et de dévouement et d’une rare générosité, tel est l’exemple laissé à ses concitoyens par Jacques Henrion, enlevé malheureusement en pleine force de l’âge à tous ceux qu’il avait aidés de ses conseils éclairés, soutenus de sa franche et loyale amitié, à tous les malheureux dont il fut toute sa vie le plus ardent protecteur.

         Né à Dison le 5 octobre 1835, son éducation se fît à l’Ecole industrielle de Verviers, où il se distingua par son application et de constants succès. Son frère aîné étant venu à mourir, il dut abandonner ses brillantes études pour prendre sa place dans l’industrie, où il devait conquérir la fortune et des succès plus éclatants encore. 

       Doué d’une volonté énergique, d’un courage à toute épreuve, son labeur incessant engagea bientôt l’ancienne firme Henrion dans une ère de développement et de prospérité toujours croissante.

      En 1859, il s’était associé son beau-frère, Auguste Fabry, autre lui-même en quelque sorte, et leurs aptitudes se rencontrant, tous deux devaient amener au tout premier rang parmi les plus importantes de la place, la maison dont ils étaient les chefs éclairés. 

     Comme patron, Jacques Henrion avait de nombreuses qualités. Son affabilité, son extrême délicatesse envers les employés, sa bonté excessive envers l’ouvrier lui attiraient le respect et l’affection de tous. Dans la vie privée, il fut un homme de bien dans toute l’acception du mot. La fortune acquise était entre ses mains un instrument de bienfaisance. 

     Nombreuses étaient les oeuvres de charité dont il était le discret et généreux protecteur. La jeune Garde de l’instruction publique, l’Œuvre des Soirées populaires, la Franchimontoise, les Sociétés de secours mutuels pour les ouvriers, etc., peuvent, dans leurs annales, retrouver à presque chaque page le nom du dévoué philanthrope.

      Esprit éclairé, jugeant des bienfaits que pouvait répandre l’instruction, il s’efforça toujours de contribuer à la faire acquérir aux dés¬hérités du sort, dont plusieurs aujourd’hui lui doivent une situation enviable. 

      Henrion, dans son beau dévouement vers ce but si noble, procurait la chaussure et le vêtement aux petits malheureux que la misère empêchait d’aller à l’école. 

      La population des écoles communales de notre ville se vit ainsi augmentée de plus de mille enfants en moins d’une année. Que dire d’un pareil fait, d’une idée si généreuse, d’une charité si intelligemment comprise ? 

    La ville aussi lui doit plusieurs années de dévouement à son administration. Nommé conseiller communal en 1869, son mandat fut renouvelé en 1872. Durant son passage parmi nos édiles, il fut attaché spécialement à la Commission de la Bibliothèque publique et à celle de l’Entrepôt, à la création duquel il prit une part très active. 

   Ses capacités commerciales lui valurent les fonctions de juge à notre Tribunal de commerce. Il les remplit de 1867 à 1871. Devenu échevin, ce ne fut que lorsque la grave et douloureuse maladie qui devait l’emporter vint l’abattre et le terrasser, qu’il résigna ses fonctions en 1877. Il mourut à 43 ans, le 6 octobre 1878 .



1850


Rue Peltzer: (rue Henrion actuelle)

Jules Peuteman décrivait cette rue en 1953 de la sorte:

         Cette courte artère, qui ne compte encore que trois habitations (n° 8 7, 9 et 11), unit la rue Gueury à celle des Etangs.

          Elle porte tout simplement le nom de la grande famille d'industriels verviétois, propriétaire des terrains sur lesquels on la construisit














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