Heusy ( chaussée de )




                 



             Elle prolonge la rue de Heusy, à hauteur de l’avenue Mullendorff et de la rue de Mangombroux, et escalade la côte vers Heusy.Son tracé est bien ancien : c’est le chemin qui reliait la modeste bourgade primitive à Theux, via le hameau de Heusy. 



              




gauche en montant " trou Navez "




droite en montant " café de la porte"



            
     


        
                                                                                                                                                                                   
porte Heusy



























          




                  


               Au 17e siècle, la construction de la porte de Heusy eut pour effet (1671) de séparer les maisons qui longeaient la voie vers Stembert de la cité proprement dite et d’en faire un petit faubourg. Elle fut démolie en 1863
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plan de l'époque



















        Cette rue fut le berceau de l’Hôpital de la Providence. En 1765, trois généreux tisserands, aidés par un chanoine obtiennent du Magistrat, la disposition d’un local à la porte de Heusy : l’on y recueille des garçons vagabondant dans les rues et les initie au travail de la laine.            

        

       

C’est dans cette maison que la société « le cabinet littéraire » qui ne s’occupa jamais de littérature, se réunissait en 1776. Le propriétaire Bayard, marchand de vins, loua deux chambres à cette société, à raison de 20 écus ou 80 florins l’an. En 1782la société se transporta dans la salle Dutz jusqu’en 1791, époque où elle acheta l’immeuble Lepas. Bayard se suicida de chagrin. Comme on n’avait jamais entendu  parler de suicide à Verviers « dit Bergenheux », des habitants du quartier prétendirent avoir vu entrer chez Bayard le diable sous la forme d’un petit homme rouge. On s’empressa de bruler le diable ou effigie sur la place du marché et le quartier ne reçut jamais plus de visite  


          L’œuvre est reconnue par le Magistrat (1766) et le prince-évêque qui confirme le nom « l’ Hôpital de la Providence ». Le peuple l’appelait Bayô, c’est-à-dire Bayard, par analogie avec l’Hôpital « Bayard » ou « Saint-Georges » à Liège. 

             On observera le parallélisme dans les dénominations inspirée par Liège : Bavière, Coronmeuse, etc. En 1776, la « Providence » (en fait, donc, plutôt orphelinat qu’hôpital) fut transférée dans le « Vieil Hôpital » désaffecté, puis en,1789, dans un immeuble, chaussée de Heusy, acheté par Henri Guillaume Simonis. 
    

            Pratiquement, cette institution est l’ancêtre de l’Orphelinat des garçons de la rue Xhavée et de la rue Saint Anne, tel que nous le connaissons à présent. Il y a pas si longtemps, qu’existait encore, près du allongement de la rue Deru, la ferme Haxhe, avec son bétail  anachronique et sa façade de bon aloi ; c’était devenu d’ailleurs un restaurant qui ne pouvait porter meilleure enseigne que « A la ferme « Çà et là, on aperçoit quelques maisons de style, dont certaines encore hors alignement. 

         Continuons l’escalade. A droite, au coin de la rue du Centre (partie Est), la ruelle Manguay (l’actuelle rue de Rome) via les rues de l’Escalier et de la Colline, y débouchait avec, au siècle dernier, un bureau de recettes (octroi). C’est aujourd’hui, là, que se trouve l’école Saint- Joseph (1879). 


école St Joseph devenue Maurice Heuse

           

          A gauche, le home Saint-Joseph fut créé en 1883, par la congrégation des Petites Sœurs des Pauvres ; il abrite quelque cent trente personnes âgées, valides ou semi-valides. 
hôme St Joseph


         On lira sous le titre « place du Palais » que la prison se trouvait là,au siècle dernier. En 1890-93, d’après les plans de l’architecte van der Heggen, on édifia une nouvelle prison qui remplaça l’ancienne ; elle est d’un bel effet architectural, de conception moderne, et passe pour un des meilleurs édifices du genre, de notre pays.

        Elle aussi été supprimée en 2013.



prison


    Au coin de la rue Donckier, il y a l’école des filles (1876), une école gardienne y fut ouverte en 1892.

        Là où débouche la rue de Séroule, était une entrée de cette vaste propriété décrite sous les titres de rue de Séroule, avenue Hanlet et parc de la Tourelle. Débordant sur les rues de Jehanster (qui conduisait vers le village) et des Coteaux, s’étendait la propriété du bourgmestre Ortmans-Hauzeur (1806-1885) qui aimait y résider, appréciant la vue étendue sur la ville à laquelle il était si attaché .




       Longtemps, la « maréchaussée » fut casernée rue du Collège l’importance croissante de la cité suscita la construction d’un caserne de la gendarmerie nationale ; agrandie en 1880.





      
















         Enfin, cette voie se prolonge, par la chaussée de Theux, ,sur le territoire de Heusy (1976). La construction de la route de la Vesdre, en 1826, diminua fortement l’intense trafic et l’animation antérieurs de cette voie, plus tard, il en fut de même avec la création de l’avenue de Spa qui en dédoubla l’itinéraire. Enfin, fréquemment orthographié « Heuzier », ce lieu doit i nom à un dérivé de « houx » : houssière signifie bois d’épines.




     La chaussée de Heusy atteint cette localité à hauteur des avenues Hanlet et Elisabeth, où elle devient la chaussée de Theux. C’est depuis plusieurs siècles qu’un chemin conduit de l’Hôtel de Ville de Verviers à Theux, jadis plus important que Verviers, via hameau de Heusy.

       

         Lorsque Verviers reçut le titre de «Ville» (1651), Heusy comptait quelque trois centaines d’habitations, établies autour de la Bouquette et du Wérixhas (cfr. place du Martyr, pour le sens de ce mot), la place de l’Eglise actuelle, où se trouvait un vivier, comme Stembert, encore au début du 20em siècle. 

       Lorsque Stembert se sépara du ban de Verviers, (1652), le Prince-évêque créa la commune de Stembert par l’assemblage de Stembert, Halleur, Surdent et Heusy.

       Mais Heusy désirait constituer une commune à elle seule ; cela dura près de deux siècles, et un arrêté royal du 31 décembre 1837, détacha Heusy de Stembert; J. Hanlet (cfr. avenue Hanlet) en fut le premier bourgmestre. 

       Au 18c siècle, une chapelle entourée du cimetière (1826) fut remplacée par l’actuelle église Saint-Hubert (1876).

   Aujourd’hui, Heusy est devenu un quartier résidentiel de Verviers qui l’englobe par la fusion de 1977.













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