Hodimont (rue de)

        Le Verviétois qui, aujourd’hui, entre rue de Hodimont, :au carrefour des rues de Dison, Spintay, Saucy et du pont du Chêne pour se rendre d’une traite, sans incidents, à l’intersection des rues de la Grappe, Fanchamps et Montagne de l’invasion, se doute bien peu de ce qu’il a franchi une limite ancienne communes (Verviers-Hodimont, avant leur fusion, en 1930), ce qui n’est pas bien grave, mais une frontière entre Etats avant l’annexion de notre territoire à la République française, à savoir : la principauté de Liège et le Duché de Limbourg, dépendants, suivant le siècle envisagé, des Pays-Bas espagnols ou de l’Empire d’Autrichien. Voir ici

       On lira, dans la première partie de ce blog, les généralités relatives à l’ancienne commune de Hodimont. 

       Jusqu’en 1930, date de la fusion, la rue de Hodimont ne portait ce nom que sur le territoire de Verviers ; dès la limite entre ces deux communes, sur le territoire de Hodimont, elle s’appelait «rue Grande»; c’était assez courant de désigner des rues par un adjectif répondant à leur caractéristique : Longue l (Dison), Courte (Verviers), Haute (Dison et Andrimont, et jadis à Verviers), Neuve (jadis Hodimont), etc. voir ici

        Cette rue est une des plus anciennes artères de notre région elle menait du centre de notre bourgade, place du Marché, via Crapaurue, les Wérixhas (place du Martyr) et l’unique pont sur la Vesdre (de Hodimont, puis des Récollets), au faubourg d’Espagne nom donné à ce quartier jusque 1709 ; elle était l’unique voie pour se rendre vers le Nord (Dison, Battice, Hollande, etc.), car la rue de Dison lui est considérablement postérieure (1859-1861). 

        Elle fut pavée en 1658. Des cours, impasses, etc., abritaient des maisons qui, comme rue du Commerce, offraient aux Verviétois, le réconfort de leurs pensionnaires accortes ; tout cela s’est épuré ces dernières années. .La démolition a fait son œuvre. 

        Au 15e siècle, elle était une des rues les plus commerçantes l’agglomération. On lira sous le titre «chemin de Limbourg », comment un cimetière exista en ces lieux (1817). 

        On notera que cette rue s’appela indifféremment « rue de Hodimont » ou « rue Hodimont ». En effet, tout comme « Sommeleville » qui était primitivement situé sur le mamelon de la place du Marché actuelle, devint la place Sommeleville, dans la vallée, «Hodimont», dénomination d'un sommet, finit aussi par désigner l’agglomération de la vallée .

        CE nom est attribué à « montagne de Hodier », nom propre germanique (cfr. Carnoy). Complétons la description de cette rue par un mot sur les Récollectines.

        La congrégation franciscaine des pénitentes Récollectines fondent à Limbourg, un couvent (1623), qu’elle abandonne (1677) à cause des guerres et sièges incessants, pour se fixer dans nos mur, provisoirement d’abord, puis, ayant obtenu l’autorisation du Prince-Evêque, à Hodimont. où elle aménage un couvent et une chapelle (1687-89), ainsi qu’une école (1697). 

      Sous la domination française, ses biens passèrent au Bureau de Bienfaisance (1798). Le couvent fut vendu vers 1811 et la chapelle devint succursale de ST Remacle (1803). 

      Aujourd’hui, il ne reste plus trace de ces édifices qui furent démolis au XIX siècle ; quelques vestiges subsistèrent là ou se trouve la maison portant le numéro 44. 

      C’est dans cette rue que se trouvait la maison de retraite de retraite de la providence ; elle est louée à la Commission de l’Assistance publique par la congrégation des Filles de la Charité et elle héberge cinquante dames seules, dans des chambres individuelles. 

       Cette maison de retraite est passée rue des Foxhalles à Verviers