Houckaye (rue)








        C’est un très ancien chemin qui conduisait en direction Sud, vers Heusy ; il s’appelait « chemin de la Croix Thiriart », mais celle-ci étant disparue au cours des temps, l’appellation disparut également.

        En sa séance du 29 mai 1906, le conseil communal d’Ensival lui donna le nom de « rue du Cercle Renaissance » mais cette dénomination fut de courte durée et le 21 janvier 1908, apparut le nom de Houckaye ; jusqu’il y a peu, le nom de « rue » était réservé au tronçon Sud de cette artère tandis que le Nord portant le nom de « route » de la Houckaye ; aujourd’hui, c’est toute cette artère qui s’appelle « rue de la Houckaye ». 

      Elle part du point de jonction de la rue de la Paix et de la rue de la Cité, passe devant la filature Loupart (n° 2), atteint le carrefour constitué par la fin de la rue Sauvage et le récent prolongement de la rue de Séroule (jadis une impasse), dépasse à droite le chemin n° 24 et se termine à hauteur de la rue Tchepsson et de la rue du Champ des Oiseaux, près du nouveau cimetière.

      Le mot « houckaye » est à rapprocher de « hocaille » qui signifie buissonneux, un hallier (Prof. A. Goosse) ; du bas-latin hasla, buisson très touffu. Faut-il rapprocher houckaye de Hockai, le hameau de Francorchamps ? Restons prudent. 

       Pendant longtemps, cette voie demeura exempte d’habitations ; en 1822, la Maison Jean-Nicolas David y acquiert un terrain vague. Mais deux habitations sont particulièrement remarquées en cet endroit depuis le siècle dernier ; la Houckaye blanche et la Houckaye rouge auxquelles on accède, à gauche en montant, par deux chemins privés. 

       HOUCKAYE BLANCHE 

    Cette ferme est déjà citée dans une annonce de mise en location en date du 6 novembre 1826 ; le propriétaire en était N. Pirard à cette époque et Jean-François Pirard vers 1860. 

      Elle comprend la ferme proprement dite, le quartier-maître, les cours, le tout entouré de vergers et de prés. Le bâtiment primitif s’est accru au fil des temps d’ajoutes diverses. 

     C’est en 1893, dans une prairie de cette propriété que se déroula le rocambolesque essai de vol à voile par Jean-Nicolas Dodinval-de Villenfagne de Loen, 

 LA HOUCKAYE ROUGE

     
Plus au Sud se détache vers l’Est un chemin privé menant à cette ferme (corps de logis, étables, écuries, granges, etc.) qui dans la seconde moitié du XIXe siècle appartenait à M. Favereau-Lonhienne ; un linteau porte le millésime 1810. Une inscription gravée dans la pierre au-dessus d’une porte est ainsi conçue : « IHS - TA, un cœur - IF - 16 MA 77 ». 

    Le nom de couleur dont sont dotées les deux fermes correspond à leur teinte dominante. Cette dernière est déjà citée en 1725, étant exploitée par un commerçant liégeois Henry Goffart. 

    Au numéro 2 de cette rue, un immeuble industriel porte l’inscription « Filature Oscar Loupart & C°, s.a. ». 

    Il s’agit d’une entreprise, plus que centenaire, qui fort heureusement, a résisté à l’effondrement de l’industrie lainière. Son berceau se situe à Dison, dans la partie de la rue d’Andri mont cédée récemment à la société Interlait ; créée en 1865, sa raison sociale, d’abord Lincé, puis Lincé & Loupart, puis enfin Oscar Loupart seul devint société anonyme en 1919. 

    Un incendie détruisit complètement l’usine en 1936 ; à ce propos, beaucoup se souviennent de cet incident rocambolesque : les pompiers de Verviers étant appelés à la rescousse de leurs confrères disonais, leur célèbre autopompe « Marguerite » tomba en panne rue de Dison et fut remorquée par... un taxi. 

    Le fils du fondateur, Oscar-Victor-Joseph Loupart (né le 23 octobre 1898 et décédé le 11 juin 1963), acquit à la Houckaye un terrain appartenant aux Pères Jésuites, et y construisit une filature des plus modernes équipée de matériel dernier cri, des Ateliers Houget ; ceux-ci étaient alors en compétition avec les Ateliers Duesberg- Bosson qui, à la même époque, équipèrent à Dolhain, la filature Devosse & Bodeux, également totalement détruite par un incendie. 

     Ainsi donc, le feu ayant fait table rase, permettait à deux constructeurs de créer un ban d’essai des perfectionnements apportés à l’in¬dustrie de la filature cardée. Après le décès du fils du fondateur (1963) qui fut aussi juge consulaire, son fils André (1930), de la troisième génération, assume aujourd’hui la direction de cette importante filature (occupant quelque 160 personnes) qui a su se reconvertir en abandonnant le fil draperie pour produire le fil pour tapis qui est sa grande spécialité dont la plus grosse partie de la production est exportée. Le propriétaire actuel a été président de la Chambre de Commerce et d’industrie de Verviers durant l’exercice 1980-81.
Tout été écrit mais depuis lors fermeture






1850


1777
sur les 2 plans de vandermaelen 1850 et ferrari 1777 la rue existait déjà.




En 1950 l'historien Peuteman Jules écrivait 

     Houckaie (rue de la)

    Partant du point de soudure des rues de la Paix et de la Cité, à la pointe Est du cimetière, elle se dirige vers le Sud-Est pour rejoindre le grand chemin n° 2 (vers Polleur). 

   Elle n'offre rien de particulier, n'étant aménagée en rue que depuis peu d'années seulement. 

   Cette voie porta anciennement le nom de « chemin de la Croix Thiriart ».

HOUCKAIE (chemin et sentier de la )
      
   Inscrite à l'Atlas communal sous le n° 23, cette très vieille voie passait entre les deux fermes dites « la blanche » et « la rouge », à la Houckaie, et elle longeait une partie du Bois des Béguines.

   Quittant le chemin n° 2, ou de Polleur, pour s'unir au chemin n° 22 et, par lui, tendre vers Heusy, elle traversait des coins de sol superbes. 

   On l'appelait aussi : chemin derrière la Houckaie. Ce précieux élément de voirie a, malheureusement, été aliéné au profit du riche propriétaire terrien que fut André de Collombs-Gueury.




HOUCKAIE (w. Houkêye). A une question qui lui avait été posée par un lecteur du journal verviétois « La Presse », au sujet de l'étymologie de ce mot, le philologue Julesj FELLER répondit : Houkêye est le nom de deux fermes voisines, entre Heusy et Ensival. On y arrive en montant au-delà du hameau ensivalois du Trô d’Sotês. Il y avait la blanke et la rodje Houkêye : l’une blanchie à la chaux, l’autre en briques rouges.

 Feu Elisée Harroy aurait songé, pour interpréter le nom de Houkêye, à la « huchée gauloise » ou rappel des hommes valides pour la guerre.

    On s’est rabattu sur une autre « huchée » plus modeste : celle du bétail. 

             La houkêye serait l’action de houkî (appeler), puis l’endroit où l’on sonnait le rappel du bétail pour le mener paître en fagne. A ce compte, il devrait y avoir une houkêye à peu près dans chaque village, comme il y a une voie herdale ou hecdâvôye.

           Ce nom est au contraire isolé. D’autre part, un nom d’action devient rarement un nom de lieu, et l’action de corner, de rassembler le troupeau n’avait jadis rien d’assez exceptionnel pour s’attacher à un endroit ; le herdier sonnait à tous les coins de route ...

            Je crois prosaïquement que Houkêye est une forme féminine dont nous avons une variante masculine dans Hockai. C’est vraisemblablement le même nom que les Hoek, Hoeke, Houcke, Hoeken, Houcken, Hoeksken flamands, que Hocquet à Saint-Vaast en Hainaut et à Tubize en Brabant, que le Hockelbach de Henri-Chapelle, ancien nom du ri de Bilstain.

        Houkêye est formé comme bodjêye, bohêye, bouhêye. C’est un coin de bois ou de buissons. Ceci admis, ajoutons que le nom « Houckaie » ne se limite pas aux deux fermes précitées, mais qu'il s’applique à tout l'espace compris entre les abords du Trou de Sotais, le ry des Rouettes, le Bois des Béguines, le Chant d’Oiseaux et la Haute-Folie. 

      Son étendue est de 30 hectares environ. Quant aux deux seules* fermes qui exploitent le terrain susdit, elles appartiennent actuellement à M. Henri Massange-de Collombs, qui en hérita de son oncle André de Collombs-Gueury. 

    














//-->


Le Lagon Bleu distribue quotidiennement des repas de qualité et variés à domicile. Toute l’équipe se fera un plaisir de vous accorder un service personnalisé et un menu équilibré sous les conseils d’une diététicienne-nutritionniste.



 Adresse Rue du progrès, 10 à 4821 Dison•

 N° de téléphone (général) : 087 44 52 93

 Adresse email : info@lelagonbleu.be

 Secteur d'activité : Cuisine collective et sandwicherie

1 commentaire:

  1. Dans les années 40 lieu de départ des traineaux de tous les enfants dont mes frères et moi pour la descente jusque en bas de la rue des carrières sous les 2 ponts (en l'époque) du chemin de fer lignes de HERVE et de LIEGE Hollé

    RépondreSupprimer