Houget (rue Fernand)


               Elle part de la rue des Gérard-Champs, en direction de l’Ouest, jusqu’à la Vesdre, limite entre Verviers et Lambermont jusque fin 1976 

          Primitivement, elle s’appelait «rue de Francomont», tout comme le pont auquel elle aboutit (construit en 1874). 

           Le grand-père du titulaire de cette rue, Julien-Désiré Houget, naquit à la Queue-les-Yvelines (Seine-et-Oise), le 22 novembre 1798, attaché à la firme Cockerill, il fut ainsi en relations avec la maison Biolley et fonda une industrie nouvelle en notre ville : la construction des machines textiles (1823).

           Afin de donner plus d’ampleur à son usine, il s’associa en 1827, avec Ch. Teston, de Hodimont, donnant à son entreprise, la raison sociale : « J.D. Houget & Ch. Teston»; dès 1830, une médaille d’or, conquise à l’Exposition internationale de Bruxelles, vint consacrer le mérite de ces constructeurs. 

        C’est alors qu’ils quittèrent la rue Neuve (actuellement : Julesi cerexhe, à Hodimont) pour s’agrandir en Gérard-Champs. Julien-Désiré mourut à Liège, le 11 août 1840 et son fils Adrien lui succéda, toujours associé à Ch. Teston, puis, seul, après le décès de son associé ; il mourut en 1879, à Verviers.

       C’est alors que son fils Fernand (1858-1927) lui succéda, donnant à l’entreprise une prospérité croissante avec la construction de machines réputées, spécialement pour la filature cardée (selfacting, demi-fixe). 

      Né le 16 mai 1858, il conquiert le grade d’ingénieur civil et dirige l’entreprise familiale. 

      Il fut réélu conseiller communal à différentes reprises, était consul d’Italie, et mourut le 29 mai 1927. En 1923, lors du centième anniversaire de l’entreprise, elle prit le nom de « Ateliers Houget» ; elle avait absorbé entre temps les Ateliers Bailly frères, à Dolhain, et Célestin Martin, à Ensival. 

    A la mort de Fernand Houget, les deux fils, Adrien et Fernand, H partagèrent la direction de la firme. 

      Adrien était né à Ensival, le 29 juillet 1881 ; s’intéressant comme son père à la chose publique, il siégea au Conseil communal de Verviers ; en 1952, il devint bourgmestre et assuma cette fonction jusqu’à sa mort, le 14 juin 1957. 

      On lira sous le titre «rue Herla », que P.J. Herla fit déjà fonction de bourgmestre pendant qu’Adrien Houget était de plus en plus gravement malade.

     Les Ateliers Houget viennent de fusionner avec un autre constructeur de machines textiles : les Ateliers Duesberg-Bosson, sous la raison sociale : « Houget-Duesberg ».

      On trouvera sous le titre « rue Lejeune » un résumé de l’histoire des Ateliers Duesberg Bosson. Enfin, l’usine de la fusion est installée à Ensival, rue du Tissage ; elle construit rue Gérard-Champs une fonderie moderne. 

     C’est à Pierre Hauzeur que l’on doit deux usines qui marquèrent la vie industrielle à Verviers. Sa famille provient de Charneux sous Herve. Il épousa une demoiselle Gérard, de la famille propriétaire des Gérard-Champs, et mourut en 1848.

     Son fils, prénommé Pierre également, est le patron des tissage et filature P. Hauzeur fils aîné, qui, transférés plus tard à Ensival eurent une grande prospérité durant plusieurs générations.

      Le bâtiment servi successivement à une chapellerie (Valensy) et à une entreprise de nettoyage (La Gileppe). Une seconde entreprise est la filature Hauzeur-Gérard fils fondée en 1840, dans les bâtiments, rue Victor Besme (Lambermont), où furent, par la suite, les tissages en renom de Hagen, puis Jacques Coumont, et qu’occupent actuellement les Etablissement, Martin frères. 

      C’est en 1854 que cette filature s’implante en Gérard-Champs elle fut rapidement l’objet d’un singulier développement : en 1877 elle compte trente-deux assortiments de filature, sur un hectare de construction.

      Aujourd’hui, les nouvelles usines du pays sont construites sans étages ; l’anecdote ci-après, due à J.S. Renier, montre combien dès cette époque, cette filature fut novatrice dans la construction de ses bâtiments. Alors que toutes les autres usines étaient constituées par des bâtiments à trois ou quatre étages, dont les fenêtres, assez étroites limitaient l’introduction de la lumière, l’on adopta ici le système innové à Thimister par Victor Deheselle, à savoir, un rez-de chaussée éclairé par des lanterneaux en pan coupé.




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