Janson (rue et place Paul)

      
     Cette rue part du milieu de Crapaurue pour arriver au côté Ouest de la place du Palais, au coin de la rue de la Banque. 

     Cette artère, très ancienne, rappelle d’abord le couvent des Conceptionnistes.
 En 1634, tout le terrain situé au Sud de Crapaurue était encore a l'état de prairies, d’où le nom de « Praye » ; des religieuses sont autorisées à y construire un petit couvent avec un modeste oratoire Ils obtinrent leur affiliation à l’Ordre franciscain dans la congrégation des Conceptionnistes (fondée à Tolède, en 1484) ; en 1641, ce petit couvent comptait dix-sept religieuses contemplatives. 

         Les Verviétois les appelaient les Béguennes del Praye, et le nom de Cinse des Béguennes, au lieu-dit Beausinchamps (actuelle rue des Déportés) fut donné à un ensemble de terres, prairies et bâtiments d’exploitation donnés au couvent sous l’impulsion de la famille « Deltour » qui patronnait la fondation. 

        Le 6 juillet 1709, une nouvelle chapelle, remplaçant l’oratoire primitif, fut consacrée par le nonce apostolique à Cologne, Monseigneur Jean-Baptiste de Bissi. Ces religieuses se recrutaient principalement parmi les familles " verviétoises les plus connues de l’époque.

       A la révolution française, elles furent dispersées et leurs biens confisqués Tel est la première phase de l’histoire de cette rue, au terrain del Praye. 

      Le 9 avril 1811, Henri Kaison devient propriétaire des bâtiments qui servirent de tissage de draps et d’entrepôt de laines; église et couvent furent démolis en 1889. 

      C’est ainsi que naquit la « cour Kaison » qui resta une impasse durant de nombreuses années ; des Sœurs de St Vincent de Paul occupent un petit bâtiment. 

        Au lendemain de la guerre 1914-18, une étroite ouverture fut aménagée au Sud, réalisant la jonction Crapaurue-Palais. 

      Enfin en, en 1950, une artère carrossable en fit une rue qui reçut la dénomination actuelle : rue Paul Janson ; la cour Kaison avait Vécu, Mais qui était Paul Janson ? 

      Son grand-père, Ambroise-Joseph, est soldat de la république française et, à dix-neuf ans, son père est volontaire et accompagne à pied, de Liège à Bruxelles, les combattants de 1830 que conduit Charles Rogier. 

  PAUL JANSON naquit à Herstal, le 15 avril 1840. Il suit les cours de l’Université libre de Bruxelles, en sort docteur en droit et s’inscrit au barreau de Bruxelles (1862) ; il enseignera également à l’U.L.B.

     Sa brillante carrière se partagea dès lors entre le professorat, le barreau qu’il illustra de sa compétence, et la vie politique où il fut un promoteur des idées démocratiques naissantes de l’époque.

     Il est sénateur de Liège de 1894 à 1900, et député de 1900 à 1913, année de sa mort. Il collabore au journal « La Réforme ». Avocat de talent, il plaide des procès retentissants : politique, presse, etc. 

     Il se fit le défenseur du Congo (1890-1905) et défendit âprement le suffrage universel. Il était ministre d’Etat. Il mourut à Bruxelles, le 26 avril 1913. Le 14 octobre 1928, un buste fut inauguré en son honneur à Bruxelles, où une rue porte son nom.




1850

1777













       
    lES CONCEPTIONNISTES

      A la fin de l’année 1624, quelques jeunes filles pieuses de la ville résolurent de se retirer du monde, de vivre en communauté et de se consacrer plus spécialement au service de Dieu. A leur sujet, le prince-évêque Ferdinand adressait, par l’entremise de son grand vicaire, à « ses chers féaux,

      les bourgmestres de Verviers » ce message : « Il était informé que plusieurs filles dévotes étoient sous notre adveu et permission décidées d’entrer à vostre hospital pour y vivre pieusement du labeur de leurs mains vacantes, au service de Dieu et soulagement des pauvres malades et affligez à y recevoir ».

      Il avait agréé les services de ces saintes filles : « Reconnaissant bonne et convenable leur intention, il espérait par ce moyen exclure le désordre et ruineux règlement au dist hospital ».

      Enfin, il déclarait avoir assigné à ces hospitalières « le dist hospital pour leur demeure et résidence, afin qu’en iceluy retirées, elles pussent vivre pieusement, faisant leur petite besogne, pour gagner leur vie, recevant et soulageant les pauvres malades et affligés pour autant que la commodité du lieu et les aumônes des gens de bien le pourront permettre » .

     Le mandement confirmatif du prince date du 29 janvier 1627. Les jeunes filles adoptèrent le costume des sœurs grises et consacrèrent tout leur temps à soigner les hospitalisés et à travailler de leurs mains à gagner leur vie, donc à pourvoir à leur entretien.

      Seulement de par sa situation, le vieil hôpital était dans un endroit bien insalubre et très humide, devant le canal, derrière le faux biez de la follerie Bouxhate.

      En quelques années de séjour dans cet endroit malsain, plusieurs hospitalières moururent de maladies qu'elles avaient contractées du fait de l'insalubrité des lieux. On conseilla à ces jeunes filles de quitter rétablissement, ce qu’elles firent en 1635.

      Grâce aux libéralités de la famille Delthour, elles acquirent un terrain au lieu dit « El Praye » en Crapaurue et s'y retirèrent.

       Quelques années plus tard, elles estimèrent que les soins à donner aux malades les mettaient trop en relation avec les séculiers et les empêchaient de parvenir à la perfection. Elles résolurent de demander leur affiliation à l'un des ordres des communautés de St-François.

     Le 17 octobre 1639, le prince les y autorisait et leur permettait de construire un couvent et une église. Elles firent choix de l'ordre de l’Immaculée-Conception de la Vierge Marie. Deux religieuses du couvent d’Enghien vinrent les initier à la règle de l’ordre, le 6 janvier 1641.

      Dix-sept religieuses y prononcèrent leurs vœux. Le couvent et l'église furent construits . L'église dédiée à St-Joseph fut consacrée en 1709 par le comte de Bussy, nonce du pape à Cologne .

     Detrooz raconte : « Que l'an 1657|, plusieurs des religieuses furent atteintes de vapeurs ou de visions. On les crut et elles se crurent également possédées de l'esprit malin. Ce fut de bonne foi, puisque ce fut sans vue d'un intérêt et sans faire tort à personne. Elles croyaient voir sans cesse des démons et des, morts et la peur que ces visions leur inspiraient, les accabloit apparemment de vapeurs. Plusieurs ecclésiastiques avaient en vain tenté les exorcismes usités dans l'église. Ces filles étoient restées dans le même état. on fit venir le curé du village de Sart fameux pour l'expulsion des esprits malins, toutes ces filles furent guéries.

     Ce curé exorciseur s'appelait Henri de Lalour, natif de Viance, proche- Palisou, dans les terres de Saint-Hubert en Ardenne... Il a été durant 16 ou 17 ans pasteur du dit Sart. Selon l'annaliste Crahay : Dans le monastère des religieuses conceptionnistes, quantité de diables s'y étaient fourrés, possédant les corps de ces pauvres religieuses, laquelle multitude de diables fut chassé par les exorcismes de ce bon pasteur ».

Paul Janson Ceapaurue









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