Jardon (rue)



          Les Verviétois, on les retrouve dans toutes les parties du monde, dit un adage de notre ville. 

        C’est ainsi qu’un enfant de Verviers, devenu général de l’empire, a son nom inscrit (côté Ouest), à l’arc de triomphe de l’étoile, à Paris.

        Par delà le laconisme de la plaque indicatrice, sachons que Henri, Antoine Jardon naquit à Verviers, le 3 février 1768. Il débuta comme sous-lieutenant des volontaires Franchimontois, au service des Etats de Liège, en 1789. Les événements locaux l’amenèrent à se réfugier en France ( 1790) ; il y sert dans la légion liégeoise formée à Givet, et commandée par le général Jean-Pierre de Ransonnet-Bosford (né à Liège, le 13 octobre 1744, et promoteur de la révolution liégeoise. 

       II y est lieutenant, puis gravit les échelons : capitaine (1792), chef de bataillon (1793), général de brigade (1794). Hollande, Belgique, Allemagne, Autriche et le camp de Boulogne, sont le théâtre de sa bravoure ; il est fait commandeur de la Légion d’Honneur, à la première distribution de cette distinction au camp de Boulogne. 

     En 1799, au milieu de ses campagnes, il est en congé à Verviers ; il vient de recevoir le commandement de l’avant-garde de l’armée du Rhin ; avant de rejoindre son quartier-général à Strasbourg, il est reçu en séance du Conseil dont les membres reconduisent jusqu’à la porte de Heusy et lui donnent une fraternelle accolade. 

    Très populaire parmi ses soldats, auprès desquels il se trouvait toujours en première ligne, il est en Espagne en 1808 et y trouve une mort glorieuse, le 25 mars 1809, au combat de Negrelos, tué d’une balle dans la tête devant Guimaraens, au Portugal.

     Il n’avait que quarante et un an. Le 16 août 1809, le curé Collette célébra un service funèbre dans l'église primaire St Remacle à Verviers ; l’éloge du courageux défunt y fut fait en présence d’une foule considérable. 

    Un mortuaire - du grand format en usage à l’époque - se trouve exposé au Musée de l’Armée, à Bruxelles, ainsi qu’un portrait. Notre Musée communal conserve son chapeau, ainsi qu’un «fibre, des pistolets, une pipe et des cocardes, et une petite plaquette, sans nom d’auteur, intitulée « Histoire du Général Jardon, enfant de Verviers» (Bruxelles, 1839).

      Enfin, une biographie à son sujet, due à la plume de Aerts & Grosfils, fait l’objet du tome n° 27 de la S.V.A.H. Partant de la jonction des rues de l’Harmonie et du Brou, cette rue monte vers les rues Xhavée et du Manège, là, où jusqu’il y a peu de temps, arrivait encore la « chaussée d’Ensival », avant la construction du théâtre. On y trouvait la fabrique de cordes J.B. Bourseau, et l’entrée de la Société du Manège, que présida Renkin-Hauzeur.



L'angle des rue Jardon et Xhavée. La charcuterie du Saint-Esprit drôle de nom pour une charcuterie, me direz-vous. était fort appréciée de nos grands-parents !










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