Lejeune (rue)



         Cette plaque laconique (Lejeune n’est-il pas le nom le plus répandu à Verviers ?) évoque le souvenir d’un éminent concitoyen (1779-1858) qui, comme Richard Courtois (à qui est consacrée une me voisine, dans le quartier des Gérard-Champs), fut célèbre comme médecin et surtout comme botaniste.

       Alexandre-Louis-Simon Lejeune naquit à Verviers, le 23 décembre 1779. Il était le fils de Simon Lejeune, habitant à Ensival.

      C’est à Paris qu’il fréquente l’Académie de médecine. Embrigadé dans les armées françaises, il s’y dévoue à l’occasion d’une épidémie de dysenterie qui sévissait à sa garnison ; cela lui vaudra  sa démobilisation et le retour au pays où il va se consacrer à ses activités favorites : la médecine et la botanique. 

    En 1803, il se voit confier la rédaction du « Tableau méthodique du règne végétal du département de l’Ourthe ».

    Les Récollets y font imprimer la « tragédie de Béthulie », pour leur collège St-Bonaventure (1773). 

   Un ouvrage attirera l’attention de l’archéologie industrielle textile ; il s’agit des « tarifs très utiles et avantageux pour les drapiers et ourdisseurs de Verviers qui comptent par portées et non par cents », paru en 1774, sous la signature de l’« arithméticien » Jean-Lambert Bertrand. 

   Citons également la relation d’un haut fait militaire local, parue en 1764, in folio, 2 colonnes, nouvelle édition, de Quirin-François Lejeune, qui l’a composée et imprimée sous ce titre assez pompeux : « chanson sur le choc ou combat arrivé l’an 1678 entre paysans des villages de Stembert et Ensival, avec 50 bourgeois de Verviers, contre 1000 dragons allemands ». 

   Ce combat épique se situe en 1678, année du Traité de Nimègue qui amenait une suspension d’armes entre la France et les Confédérés ; malgré cette trêve, des bandes de mercenaires continuèrent à rançonner les populations ; ce fut le cas d’un corps franc de cavalerie et de fantassins, sous les ordres du comte de Salm.

     Le 8 septembre, ils se présentèrent à la barrière de Stembert (route de Hèvremont), venant de Halleur ; tandis que l’on parlementait, un courrier fut expédié vers Verviers d’où vinrent quelques 50 à 60 hommes de troupe bourgeoise, puissamment armés et décidés ; le combat leur fut favorable et les agresseurs, malgré leur effectif de 1000 hommes, prirent la fuite, comte de Salm en tête, poursuivis dans les campagnes. 

     C’est cet exploit que narre pompeusement en une dizaine de strophes Quirin Lejeune, mué en barde stembertois. Enfin les « bois » de Dépouillé sont conservés au Musée communal de Verviers et ils furent réimprimés en 1929





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