Leman ( place Général )

     

    Dénommée primitivement « place des Tilleuls » cette place constitue un fleuron des Boulevards, créés durant le dernier quart du siècle dernier.

    Limite, à son côté Sud, entre Verviers cl Heusy, elle se dispose en étoile, d’où partent les rues de Franchimont, de la Marne, Hauzeur-de Simony et les avenues Hanlet et Nicolaï (sur le territoire de Heusy).

    Comme le dit son appellation primitive, cette rue, tout comme ses voisines, est bordée de grands arbres qui en font le charme. 

   Au lendemain de la victoire de 1918, dans le cadre de commémoration de glorieux événements par la dénomination de rues qui les rappellent, la place des Tilleuls devint la « place Général Léman». 

  Gérard-Mathieu-Joseph-Georges Léman naquit à Liège (en Vinâve d’île), le 8 juin 1851. Brillant élève de l’Ecole royale militaire, il est lieutenant- général en 1912, année où il devient gouverneur de la place de Liège et commande la 3e Division d’Armée, qu’il réorganise fort judicieusement. 1914 : cinq corps d’armée allemands attaquent Liège avec l'espoir d’en finir le jour même, mais Léman, avec ses trente-cinq mille hommes à leur opposer, contient von Emmich pendant plus de dix jours. Les forts résistent encore quand la ville est investie ; le quartier général à Sainte-Foy faillit être capturé par un hardi coup de main de l’ennemi, le 6 août ; Léman y échappe et rejoint, dès le matin même, le fort de Loncin pour en assumer la défense. 

  Le fort est pilonné par une artillerie d’une puissance inconnue jusque là, le 15 août, il saute avec sa courageuse garnison, un obus ayant atteint la salle des explosifs. Léman, blessé, est fait prisonnier. 

 
L’ennemi lui-même rendra hommage à son courage et le président de la République française, Paul Deschanel, déclarera plus tard : « la défense de Liège est une partie intégrante de la victoire DE la Marne. Prisonnier durant trois ans, il est évacué en Suisse comme malade, d’où, via la France, il rejoindra le roi Albert à La Panne, a la veille de la défaite allemande en 1918. A la rentrée triomphale du Roi à Bruxelles (22 novembre), il est à ses côtés, avec nos troupes victorieuses. le 15 novembre 1919, il est fait comte, 

   
Atteint dans sa santé par tant d’événements épuisants, il ne survécut guère à la victoire : le 17 octobre 1920, il s’éteignit à Liège, au quai Saint-Léonard. Une chapelle ardente au Palais provincial de Liège vit défiler une foule qui participa à ses funérailles nationales, avant que sa dépouille funèbre ne gagne les Guillemin pour atteindre le cimetière d’Ixelles, et reposer dans le caveau familial, auprès de son père, Georges Léman, capitaine d’artillerie, professeur à l’Ecole Militaire, décédé à quarante ans.












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