Mali (rue Jules)



      Créée à la fin du XIX Siècle, cette rue fut d’abord une impasse au Sud de la rue Armand Simonis ; elle débouche sur la rue de l’Est. 

      Né en 1817 et décédé en 1882, Jules Mali joua un rôle important dans l’industrie lainière ; il fut président de la Chambre de Commerce (1874-1878) et sur le plan politique, il siégea au Conseil communal pendant vingt-deux ans, s’intéressant particulièrement aux finances publiques.

     La famille Mali donna de précieux collaborateurs à la famille Simonis, avec laquelle elle fut particulièrement liée.  Henri Mali découvrit Cockerill, qui construisit à Verviers, le premier moulin mécanique, en filature, sur le Continent, le mull-jenny.

     L’histoire vaut d’être narrée. Après les premiers séismes de la Révolution française, c’est le retour des émigrés en notre cité et parmi eux, les dirigeants îles deux principaux établissements : Simonis-Franquinet et Biolley- Piron. 

    Au cours d’un voyage d’affaires à Hambourg, Mali détecte William Cockerill (1797), mécanicien irlandais qui a quitté son pays en crise pour trouver du travail ; il promet de venir à Verviers, mais un an se passe et Mali le revoit à Hambourg : il n’a pu » effectuer le voyage, faute de fonds. 

  Cette fois (1798), il arrive, accompagné de ses deux fils John et William, et de sa fille Nancy. Mali leur procure un contrat d’exclusivité avec Simonis et Biolley ; dans le plus grand secret, ils mettent au point leur invention, au lieu dit «au Chat», c’est-à-dire le Moulin Dauchat, enclavé dans les usines Simonis et démoli en 1920. En 1801, tout est au point et le premier moulin du Continent fait son apparition ; il remplace deux cents bras, activé par trois personnes, et file quatre cents écheveaux par jour. 

  En 1802 William accueille James Hodson qui épousera sa fille Nancy ; il est natif de Nottingam, âgé de trente ans, et aussi excellent mécanicien. Seul, William est lié par contrat avec Simonis.

   Dès lors, James Hodson va construire les métiers pour le public, el ceux-ci se répandront de par le monde textile. Hodson s’établit au coin de pont Saint-Laurent et du Brou, là, où fut, au 18e siècle, l’usine Daudeseux ; il y construit ses métiers.

   Entre-temps, libéré de son contrat à l’échéance (les usines Simonis et Biolley sont équipées et prospères), William s’établit à Liège avec ses fils (1807). Hodson reste à Verviers et dans son usine, familièrement dénommée «chez l’Anglais », il abandonne la construction des métiers, la clientèle en étant saturée ; il opère une conversion (1812) en devenant fabricant de drap et de tapis, sous le titre « Fabrique Belge" il mourra en 1833 et l’usine sera vendue par parcelles en 1869.


   



























commémoration rue de la cité 











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