Marteau (rue du)



 

       
maka ou marteau à battre le fer


Jusqu’au milieu du XVe siècle a subsisté, rue du Marteau, à Verviers, sur le canal des usines qui était la continuation de celui du moulin banal, un marteau ou « maka » destiné à battre et à affiner la fonte produite par les fourneaux. 

      





   

    Cette usine à fer, encore en activité, en 1437, fut convertie en foulerie, en vertu d’un octroi accordé par le prince en 1473. 

   Dans un rapport on peut lire au sujet du fourneau et de la forge du Marteau : «Les ouvriers employés à cette usine sont au nombre de cinq... si l'on fait attention à coupe les bois (un haut fourneau exigeait environ 26000 stères de bois par an). à cuire les charbons et à les conduire et à extraire la mine.... on trouvera que l'établissement d'un fourneau donne, la majeure partie de l’année à vivre à plus de cents personnes ! ». Certaines mines de pyrite. calamine, plomb ou fer la région de Theux furent longtemps prospères.

       

Nous sommes en 1976 les  bulldozers entrent une nouvelle fois en pistes et ne permettent malheureusement et malaisément plusde reconstituer ce que fut cette rue ancienne et pittoresque pendant plusieurs siècles. 







 



  

rue du canal
 Comme nous l’écrivons à propos de sa voisine séculaire, « la rue du Canal (maintenant Henry Hurard) », le pâté de maisons qui séparait ces deux artères vient d’être rasé et constitue actuellement un parking riverain de la Vesdre, qui apparaît avec ses flots, aujourd’hui purifiés, et ses cygnes et ses canards y sont légions.





     
au fond a gauche bon farot
 





La rue du Marteau part de la place du Martyr et débouche sur la rue du Chêne, à côté du Pont. Lorsque l’industrie drapière se substitua à celle du fer, au 15e siècle une usine établie aux abords du canal et de la rivière, se mua en foulerie (1473), mais son marteau à battre le fer survécut dans l’appellation de la rue. Le Trôs dè Mortè marque dans la vie de Verviers. 

   En 1769, à l’occasion de la Fête-Dieu, les habitants y construisent un pont pour le passage de la procession organisée par les Récollets, avec la Confrérie du Saint-Sacrement (1755).





       

La rue du Marteau et la rue du Canal communiqueront longtemps par un pont de bois sur le canal, et plus tard, par un arvô (aujourd’hui démoli) ; une ruelle conduisait également à la Vesdre. Au milieu du siècle dernier, il y avait encore des étables et une cour dénommée la « ruelle des Gattes ». 
arvô




  


   

  










    Au 3bis, devenu 17, naquit l’archéologue J.S. Renier, où son père (peintre en bâtiment), y vivait sous l’enseigne « au gant d’or ». 

    Toujours au 19e siècle, on y trouvait des firmes réputées : ateliers Troupin (lames de tondeuses), Gilles Dethiou (cardes), etc. 

    Enfin, encore au début de ce siècle, la rue du Marteau était le Montmartre verviétois ; alors que la prostitution était reine dans les cours de la rue de Hodimont, une liesse plus austère régnait dans les nombreux cafés chantants, les cafcons, où pianos et bruyants orchestrions, rivalisaient d’entrain avec chanteurs et chanteuses, au talent relatif, qui y allaient des chansons-mélo les plus en vogue. 







Dans l’ordre alphabétique, nous décrivons la «place Saint- Paul », pratiquement disparue comme telle, puisque ses maisons portent une numérotation englobée dans celle de la rue du Marteau.






































canal marteau
























1906 sous le pluie


le scotch au tonneau






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