Masson (rue Lucien)





     Cette rue relie la rue du Collège aux rues du Gymnase et Thill Lorrain, face à l’Athénée. 

     
L’église St Lambert est décrite à la rue du Collège; les jésuites, après leur arrivée (1845), y eurent leur résidence et quelques classes, pendant deux ans, près de l’église St Lambert; il y eut une école chrétienne des Allemands, à la fin du XIX siècle dernier.

   
       La plaque indicatrice, laconique, ne nous apprend guère qui était Masson, ce nom étant répandu à Verviers. Il s'agit de Lucien Masson, né à Hodimont, le 26 juillet 1812, à Verviers, et décédé le 28 octobre 1866. 


 Fils d’un fabricant, avocat et économiste, il fut au sein de la chambre de Commerce et de la Société Industrielle, un fervent apôtre du libre-échangisme dont il répandit les idées à Verviers, en relation avec Hardy de Beaulieu ; dans la Belgique contemporaine (1880), il est qualifié de «un des principaux apôtres de la liberté commerciale en Belgique ; Richard Cobden (1804-1865) l’inspira, lui qui fut à la base du fameux traité de commerce Franco- britannique de 1860, imprégné des principes du libre-échange. 

   


    
Il s'agit d'une reproduction d'un livre publié avant 1923. Ce livre peut avoir des imperfections occasionnelles  tel que des pages manquantes ou floues, des images médiocres, des marques errantes, etc. qui faisaient partie de l'artefact d'origine,

Ou ont été introduits par le processus de balayage. Nous croyons que ce travail est culturellement important et ce, malgré les imperfections,


La « Société belge d’économie politique » à Bruxelles, remit en 1866, solennellement, à la Chambre de Commerce de Verviers un buste de Richard Cobden, en marbre, d’une belle facture, qui orne encore une salle de cette compagnie (actuellement établie rue du Palais), dont Masson fut le secrétaire. Il siégea au Conseil communal de Verviers (1852). Lucien Masson fut aussi un brillant journaliste : son nom est étroitement lié à « L’Industriel, de Verviers, journal « industriel politique, commercial et littéraire », fondé en 1841, et financé par les industriels, Armand Simonis et Iwan Biolley. 

   A cette époque on comptait à Verviers, trois quotidiens ; outre « L’Industriel » précité, il y avait le « Journal de Verviers » fondé en 1818, par un français, établi à Verviers (Charles Perin), avec sa devise célèbre « Publicité, sauvegarde du Peuple », et, enfin, le « Nouvelliste « fondé en 1834.





















Oraison funéraire du représentant de la chambre de commerce et d'industrie



    Rapport de la Chambre de commerce de Verviers sur la situation de l'industrie et du commerce de l’arrondissement pendant les années 1865 et 1866.

    La mort de noire ami regretté, Lucien Masson avait interrompu cette publication l'année dernière, et nous avion quelque crainte que la Chambre de commerce ne parvint point à remplacer l'homme aux convictions énergique» qui l'avait mise à la tête du mouvement libre échangiste de notre pays et dont les rapports étaient autant de manifestes réformistes. 

  Nous sommes charmé de dire que nos appréhensions ne se sont pas réalisées. Le rapport remarquable que nous avons sous les yeux atteste que Masson a été dignement remplacé. Son successeur, M. Ch Mullcndorff, vient de nous prouver que Masson, — et ce n'était pas son moindre mérite, — avait su former des élèves capables de continuer son œuvre. Nous ferons d'ailleurs remarquer, en cette occasion, que les rapports de nos Chambres de commerce se sont singulièrement améliorés depuis une dizaine d’années. 

   Tandis qu’en France par exemple, le gouvernement a devancé l’opinion en matière de réformes commerciales, en Belgique, l’opinion devance le gouvernement. C'est à tel point que si les vœux de nos Chambres de commerce étaient transformés en lois, nous aurions déjà donné au monde le magnifique et salutaire exemple de l’abolition de douanes. 

  Ajoutons que les rapporta de nos Chambres de commerce renferment de» statistiques dressées avec un soin et une exactitude qui n’ont rien de bureaucratique, ainsi que de judicieuses appréciations sur les événements politiques et autres qui influent sur les affaires. 

  C'est de l’histoire industrielle « écrite au jour le jour, et bien écrite. Le rapport de la Chambre de commerce rappelle en d'excellents termes ,les services» que Lucien Masson a rendu» à sa ville natale et la part qu'il a prise au mouvement libre échangiste Le mort nous a enlevé notre secrétaire, M. L. Masson. 

   Elle l’a frappé prématurément, alors qu’il devait encore rendre de nombreux services à sa ville natale. La Chambre de commerce fait en lui une grande et regrettable, perte. Nous retraçons ici en quelque» mot» quelle e été la carrière de Masson.

  Il a rempli les fonction» de secrétaire de notre Chambre pendant 15 ans ; sa nomination remonte au 18 décembre 1831. Pendant cette carrière, il a su rendre au commerce et a l'industrie de sa ville, des services comme il est rarement donné à un homme d'en rendre à ses concitoyens ».

   Masson était un homme aux idées larges et libérales. Il se voua jeune encore à l'étude des questions économiques ; cette étude devait en effet séduire un ami de la liberté. Le même esprit libéral qui le porte vers cette étude le poussa à l'enseignement ; il se fit l'apôtre de» grands principes économique», il voulut que Verviers dût se prospérité à leur application. 

  En 1847, il fonda un cercle dont le but était l'étude en commun de l'économie politique; il e fit en même temps professeur et dans un cercle et à l »économie politique de notre ville. Cela ne suffit pas à son activité; pendant trois ans on put le voir donnant le soir un cours public et gratuit, où , se mettant à la portée d'un auditoire composé en grande partie d'ouvrier .

   Il chercha i inculquer à se» auditeur» les notions de l'économie politique. Plus tard vint le mouvement libre échangiste, Masson suivit tous les meetings, portant partout la parole contre les abus du système protectionniste et cherchant partout à augmenter le nombre des partisans de la liberté absolue des échanges.

   L’histoire du mouvement économique à Verviers est retracée tout entière dans la belle préface que Masson rédigea quelque temps avant sa mort, pour le compte rendu de la réception du buste de Cobden, que la Société d'économie politique nous a offert, en reconnaissance des services rendus par le» industriels Verviétois à la cause de la liberté commerciale. 

  Nous ne pouvons rien ajouter à cette histoire si ce n’est que Masson était loin d'être absorbé entièrement par son apostolat économique. I1 trouvait le temps de mettre sa plume et sa parole au service de toute idée généreuse, de toute institution destinée à propager l’instruction. 

  Les conférences publique» et gratuites eurent en lui un président et un orateur dont l'activité et le dévouement ne furent jamais mis en défaut. Verviers a tenu à rendre un hommage éclatant à la mémoire de l'homme de bien que la mort lui a enlevé : les concitoyens de Masson, reconnaissant des nombreux services qu'il a rendue pendant sa trop courte carrière, élèvent un monument à sa mémoire ; de plus une des nouvelles rues dont l'ouverture est décrétée portera le nom de rue Masson. Le nom de oe citoyen éminent sera ainsi transmis à la prospérité et signifiera pour nos descendants : dévouement au progrès, à la liberté.






La clinique située anciennement rue Masson n'avait rien à voir  avec Emile Masson, il s'agissait de la maternité sainte Marie rue Masson.

Cette clinique reprise en 1980 par l'ACIS. La Clinique Sainte-Élisabeth passe des mains de la congrégation aux mains de l'ACIS (association chrétienne des institutions de soins). L'ACIS reprend également la maternité Sainte-Marie, située rue Masson à Verviers. 

 Les services de cette dernière sont rapatriés à Sainte-Élisabeth en 1980
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