Mélen (rue Joseph)



       Cette rue part du sommet de l’escalier des Hougnes pour tourner en angle droit et finir en impasse contre l’arrière de la Maison pour personnes âgées, décrite sous le titre « chaussée de Heusy où elle a son entrée.

    Né le 13 mai 1842, et décédé le 23 mars 1927, Joseph Mélen fut conseiller communal libéral, puis échevin, le 15 janvier 1912, jusqu’au 24 avril 1921, date à laquelle il renonça à son mandat. 

   Il ne fut pas seulement un administrateur de la Cité, mais comme industriel, il fut le digne successeur de son père, Eugène Mélen (1815-1880), dont la biographie s’impose. 


    Après des débuts modeste, et un séjour aux Ateliers Houget A Teston, Eugène Mélen se voit confier par le Sultan, à Constantinople, la haute direction de la manufacture de draps militaire et de fez ; rentré au pays, il fabrique des fez, mais les bas salaire des pays concurrents l’amènent à cesser cette activité ; il aborde un autre secteur : le lavage de la laine brute où l’invention du « léviathan » révolutionna cette phase de l’industrie de la laine et fut à la base du marché des laines lavées.

   


   Il reçut pour cette remarquable invention, le prix Gouvy et Deheselle (1869). Enfin, son esprit social l’amena à favoriser la jeunesse studieuse par l’octroi de prix. L’Académie royale de Belgique, Commission de la Biographe nationale, a publié une notice relative à Eugène Mélen (Biographie nationale)



























n° 2




































          Machine du processus de lavage. Le monstre biblique a inspiré la curieuse dénomination « Léviathan » pour cette machine textile. A l’époque de sa conception, dans les années 1860, c’était le nom du plus grand navire existant. L’association entre la longueur exceptionnelle du bateau et celle des bacs successifs a généré l’image.

   Eugène Mélen, mécanicien verviétois, a créé et mis au point une « désuinteuse-rinçeuse » en 1863. La laine passe dans plusieurs bacs rectangulaires successifs dans lesquels elle subit différents bains : trempage, désuintage et dégraissage par eau chaude additionnée d’alcalins : savon de Marseille et carbonate de soude,

  rinçage. 

  Des râteaux touilleurs poussent la matière de l’arrière vers l’avant et l’agite pour mieux en dégager les impuretés qui sont récoltées dans un double fond perforé. Entre chaque bac, une presse empêche les résidus de transiter. Le dernier comprimeur exprime l’eau avant le séchage afin d’économiser l’énergie. Cette machine a été fabriquée par les ateliers V. Charpentier à Dolhain en 1948 et provient du Lavoir et Carbonissage de Dolhain.

       Vous pouvez découvrir cette machine Cette machine infernale, « monstre de technique » servant à laver la laine inventée par Mélen en notre ville

Plutôt qu'un long discours, regardez fonctionner cette drôle de machine

















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