Moinerie (rue de la )





      En quittant la place de Petit-Rechain, en direction du Sud, vers le Thier de Hodimont, on emprunte la rue de la Moinerie (déjà citée en 1430) qui sera prolongée par la rue du Tillet. 

     Très heureusement, l’oubli du génitif « de la » vient d’être rectifié (C.c.V. 14-12-81) : c’est la « rue de la Moinerie » ; la même décision modifie le nom de la place de la Paix en « place de la Moinerie », afin d’éviter des homonymies dues aux fusions de communes. 

    Une moinerie désigne un couvent de moines, un monastère ; souvent ce terme a une tendance péjorative tout comme moinillon, moine sans considération ; il semble bien que ce ne soit pas le cas ici.

    Caché dans une cour (n° 52) un immeuble du XVIIe siècle, présente le bas des murs en maçonnerie de pierre et une entrée où est encastrée une moulure formée d’un filet. On y admire une imposante cheminée en pierre de taille ornée d’une taque en fonte ; une petite niche avec porte figure dans chaque montant. Son classement (Monuments et Sites) est en cours. 

    A l’époque de sa construction, il fut habité par des Prémontrés de Cornillon qui desservaient la paroisse ; ce ne fut donc pas un couvent à proprement parler. Les Prémontrés sont des religieux, des chanoines réguliers ; on y compte aussi des religieuses. Ils suivent la règle augustinienne ; on les appelle aussi les chanoines blancs. L’ordre fut fondé par saint Norbert ; né à Gennep en Westphalie, vers 1080, il se convertit et accéda à la prêtrise (1115) ; il devint prédicateur itinérant si bien qu’on le retrouve (1120) dans un village voisin de Laon, où il fonde une abbaye qui portera le nom de « Prémontré ».

   Plus tard, saint Norbert devint évêque de Magdebourg (1126) ; on le fête le 6 juin. 

  Un if vieux de quelque 400 ans, haut de 11 mètres est classé.

  La Moinerie, Petit-Rechain. - Portail d’accès à la ferme.

  ECOLE DES SACRES-CŒURS 


   En 1901, en France, le régime Combes expulsa bon nombre d’ordres religieux qui trouvèrent asile dans notre pays. C’est alors que l’évêque de Liège, Monseigneur Rutten, offrit à la congrégation des Sacrés-Cœurs de s’établir à Petit-Rechain, en deux maisons de la rue de la Moinerie, n° 13-15 (Brixhe).

   L’arrivée des exilées allait permettre au curé de la paroisse, M. l’abbé Rénaville, d’ouvrir l’école (1903) qui allait se développer petit à petit et émigrer dans de plus vastes bâtiments (1905).




















 L'if de Pelit-Rechain



          Situé rue de la Moinerie, embrasse une circonférence de 10m. 70 et porte allègrement, d’après les spécialistes, ses trois cents ans bien sonnés. 

      Nous devons a l’amabilité de M. A. Bonjean, avocat, délégué du Touring Club, le cliché qui nous permet de reproduire ici le « bon géant » qui vient d’être classé par la Commission des monuments et des sites .

     La « croix du pardon » qui s’élève un peu en dessous et à gauche de l’if en question, a été placé par les soins du curé Renaville, en 1974.











     Cette chapelle, enclavée dans une prairie longeant la rue de la Moinerie a été construite par le notaire Pierre Desfawes de Petit-Rechain. 

   
La date de 1805 est inscrite au dessus de la porte d'entrée. Primitivement, on l’appelait chapelle Desfawes du nom de son fondateur et elle consistait en une simple bâtisse en briques blanchie à la chaux.

    L’intérieur était des plus modestes. Devant un petit autel de chétive apparence, une statue couchée représentait le Christ au tombeau.


























bureau des postes 1903


libération







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