Neuve (rue



         C’est une rue courte et étroite qui part de la rue des Weînes, parallèlement à la rue Maison Commune et se prolonge par la rue de l’Eglise.

       Sa dénomination est courante dans toutes nos communes ; citons Bruxelles et à Hodimont l’actuelle rue Cerexhe, jadis rue Neuve. 

       Ce qualificatif prête à caution, car il est relatif ; une rue nouvelle ne le reste pas toujours ; au fil des temps, elle devient aussi ancienne. 

      C’est là que se trouve la vaste propriété de la famille Godin, dont il est parlé abondamment sous le titre « rue Godin ». 

      Elle se prolonge par de beaux jardins jusqu’à la rue Grand’Ville, tout en ayant subi pas mal de morcellements. Rue de la Paix Voisine du cimetière d’Ensival, (il en fut créé un autre à la Houckaye) elle s’appelait « chemin » ou « voie des morts » 

     C’était un chemin aride partant de la rue Grand’Ville en direction du point de jonction des rues de la Cité et de la Houckaye. Le conseil communal d’Ensival maintint le nom de « rue du cimetière » (29 mai 1906) et le transforma en « rue de la Paix » par décision en date du 2 janvier 1908, évoquant ainsi la paix*éternelle dont jouissent les défunts qui reposent au cimetière voisin.



















Selon Jules Peuteman

       Depuis le temps qu'on la dénomme ainsi, elle n'est évidemment plus neuve... Des appellations de ce genre prouvent bien le peu de réflexion qui préside, parfois, au baptême de nos rues. Qui, aujourd'hui, aurait le courage d'enlever son titre respectable à ce vieux coin de la localité ?... 

    La rue Neuve, à Bruxelles, n'est-elle pas dans un cas semblable ?... Pour montrer que le nom, ici, n’est pas récent, voici les résumés de plusieurs actes le concernant : 

1567, Pirot, fil Collette le Chastelain d’Ensivaulx. exibuat vne lettre ... procédante des eschevins de Liège (24 décembre 1566), d’après laquelle, à la reportation de Colin, fil Helman de Broux, il avoit esté advesti d’vne partie de la maison, jardin, assise ... que ledit Colin possède à présent, séante à Ensivaulx, qui est la part de cousté vers la Noevevoie .

 1716, 17 août. — Noël de Flandre, jadis commissaire d’Ensival, cède en location une maison avec jardin, sise en la Neuve voye, pour un terme de six ans, à partir du Ier avril prochain, pour le prix de 28 écus, payables par semestre . 

1723, 17 décembre. — Au partage des biens délaissés par la mort des époux Pirotte Jacquet, jadis bourgmestre d'Ensival, et Heluy le Borguignon, la première part échoit à la veuve Agnès Jacquet. C'est la moitié part indivise de la maison mortuaire, jardin par derrière, joignant d'en haut aux demoiselles La Quaille, d’embas à Nicolas Finkeur, derrière à la ruelle dite la Neuf voye, et devant à la rue. L’autre moitié est attribuée à Elisabeth Jacquet, veuve de Remacle Hallé, jadis bourgmestre d'Ensival, et à ses enfants .

 1744, 16 mars. — ... maison, appendices et appartenances, avec un jardin potager qui, jadis, furent à feu Mr Nicolas Saxelers, le tout situé à Ensival, en lieu dit la Neuve rue . 

1763, 20 janvier. — ... maison et jardin à Ensival, joignant derrière à une ruelle et, devant, au passage de la Neuve voye ; vendue 1000 fl. Bb.

      Quelques pauvres maisons, à façades tristes et délabrées, privées de lumière directe par le fait des hauts murs de l’ancienne usine Gueury, caractérisaient surtout, aux abords de 1880, la partie Nord de la rue Neuve.

     Il y avait alors là, notamment, certaine boutique obscure, dont un maître du dessin aurait pu tirer un chef d’œuvre. Sa tenancière — une brave femme, du nom de Dépouillé —, y vivait au milieu d’un assemblage inimaginable de marchandises, qu’elle débitait avec une activité peu commune.

    Ce qui pouvait manquer ailleurs, on avait toujours chance de le trouver amon Vfame Depouye, èl noûv’ voye, où beaucoup de chalands devaient parfois baisser la tête pour ne point heurter les bacons de lard sec suspendus aux crocs du plafond ; où, à moins de s’amincir, on risquait de faire choir des piles de seaux, balais, sabots ou allume-feu. 






   Tôt levée, tard couchée, à tout bout de champ dérangée dans ses tâches personnelles, la marchande servait, avec une sérénité uniforme : pommes de terre, sucre, sel, pétrole, savon, couques, harengs, fromage (le Herve seul était demandé) , saucisse de Boulogne, babulêres, chiques pour les gosses, et cent autres choses indispensables à l’existence des humbles ménages, en ce temps-là. 

   Une odeur indéfinissable, faite de trente-six relents combinés : chandelle de suif, café, vinaigre, canelle, torchons humides, imprégnait, eût-on dit, le pittoresque magasin, qu’un gros chat somnolent, libre de se vautrer partout, avait la mission très ardue de débarrasser des souris. 



   Notre vieille rue Neuve est en train de se moderniser complètement. Peut-être même, bientôt, ne restera-t-il plus d’elle que le croquis véridique que m’ont permis de fournir les récits de mon regretté correspondant Fernand Funcken. 








C'est le coin entre la rue Maison Commune , vers la gauche et la rue Neuve , vers la droite. A remarquer le type de fontaine  
Ruelle Lardinois

Il s'agissait d'un étroit passage particulier situé entre les immeubles 2 et 4 de la rue des Weines  et courant parallèlement a la rue Neuve. par le passé était repris ru Neuve












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