Ningloheid (avenue de)



           Jadis encore chemin de campagne, cette voie est devenue une large avenue bordée de villas entourées de jardins. Elle s’étend des Trois Bacs à l’avenue Fl. Becker. La toponymie nous précise que Ningloheid vient du mot « heid », très courant dans nos régions, qui désigne une côte escarpée couverte de bruyère ou bois (Haust). 

         Le wallon « néglohé » est donc le mot hé plus un nom de personne dérivé d’un radical que l’on retrouve dans Ninglinspo avec un autre suffixe. 

       C’est dans cette avenue que se trouve la propriété longtemps habitée par la famille de Hasse. 

       Près de l’avenue Fl. Becker, une croix, sans millésime, porte cette inscription « mon unique espoir , l’ancien cimetière a été décrit ; l’accent était mis sur son exiguïté à laquelle l’Administration communale de Heusy fut promptement attentive. 

       Elle acquit un terrain situé sur le chemin de Heusy à Mangombroux qui devait devenir, par la suite, l’avenue de Ningloheid, comme l’annonce une plaque apposée sur le mur de clôture du nouveau cimetière. L’évaluation du prix de ce terrain donna lieu à un procès ; finalement les 50 ares furent acquis (1879) et la première inhumation eut lieu en 1882 ; ce fut l’épouse du premier receveur communal Lexhar- dez-Magis. 

   
 Sans doute n’avons-nous pas la prétention de dresser un inventaire des tombes de la nouvelle nécropole ; nous nous bornerons à en citer quelques-unes, au hasard de la plume :

 


- le bourgmestre Antoine Deru, décédé à 55 ans ; 

- le bourgmestre Eugène Cornet-Coopman (1895-1968), industriel, ancien combattant 1914-18 ;

 - le procureur du Roi Joe Vandresse-Fettweis (7-9-1898 - 4-1-1969) ;

 - un caveau « en hommage de la paroisse » à son curé (1895-1921) Edouard Beuvens (1856-1921) ; 

- le créateur de l’église de Mangombroux avec cette inscription « Fernandus Fettweis Verviae 1885-1930 parochiam erexit Mangombroux 1910-1929 » ;

 - les religieuses de différentes congrégations : Sœurs de Charité de la Maison St-Jacques ; Sœurs Hospitalières de Ste-Elisabeth (cfr rue du Naimeux) ; Petites Sœurs Dominicaines, gardes malades des pauvres ; Ursulines de Séroule : douze Sœurs (1939-47) + neuf (1948-69) ;

- les anciens combattants des deux guerres (1914 et 1940) ;

 - les familles A. de Grand’Ry (1885), David de Neuville (1896), Bouhon-de Jear (1882), Linon, de Thier-Modéra, Centner-Couvreur, Houget, J.J. Deblon, Janne d’Othée, Pirnay, Domken, etc ; des industriels ; Henri Duvivier-Grandjean (1893-1955), Charles Labeye et son fils Werner, diplomate, André Mali (1870-1937) et son épouse (1882-1967), Crutzen de Bournonville, etc. - Gilles Nautet-Hans, décédé à l’âge de 82 ans et son épouse née Marie Chesselet (1884), auteur de chroniques sur Verviers et fondateur du « Jour » (cfr tome I, p. 205) ; 

- face à l’inobservation des clauses du Traité de Versailles en 1922, les Alliés qui occupaient la Rhénanie entrèrent dans la Rhur ; un soir, à Hamborn, un officier belge fut assassiné dans un tramway ; ce crime suscita une vive émotion, plus particulièrement dans notre région ; aussi une souscription nationale due aux Intérêts communaux de Heusy, érigea-t-elle un monument où les traits de la victime figurent accompagnés de cette inscription « José Graff, jeune et brillant officier issu de la grande guerre, né le 12-12-1897, tombé le 23-3-1922, à Hamborn ». Son père, le lieutenant-général Graff (1859-1931) fut cruellement frappé par ce brutal décès de son fils.

 - Guillaume Lekeu (dont il est parlé sous le titre de la rue à lui dédiée) repose (1870-1894) dans un caveau surmonté d’une lyre et de cette inscription « au parc silencieux du mystère de la mort, tu reposes, inoubliable ami ; tu fis éclore en mon cœur l’immortelle fleur de l’amour et de l’affection éternels ». Ses parents reposent à ses côtés : Guillaume Lekeu (1841-1925) et son épouse Eugénie Hansenne (1845-1903). 

- Servais Dutilleux, qui, né en Crotte (Stembert) en 1874 et décédé à Bruxelles en 1940, fut élève de l’Académie de Bruxelles où il travailla bon nombre d’années ; il obtint le prix Godecharles ; c’était un peintre d’histoire, de figures et de portraits et un paysagiste ; il fut également sculpteur. On lui doit un portrait de Guillaume Lekeu ; Joseph Deru en fut le mécène. 

    L’inhumation des défunts suscite quelques précisions linguistiques et législatives. Le mot « cimetière » apparaît au Moyen-Age (XIIe) sous les formes « cimetire » et « cimeterre » qui tirent leur origine du latin « coemeterium », c’est-à-dire dortoir, d’abord dans les catacombes, puis à l’extérieur, et plus rarement dans les temples.

   Sur le plan législatif, le concile de Rome (1059) prescrit l’établissement d’un cimetière à côté de chaque église ; un décret impérial (12 juin 1804) prohibe l’inhumation dans les églises, et cimetières voisins.

  L’effacement du wallon relègue un terme jadis très usité, l’« aite » ; du bas-latin « atrium » ; il devient en langue romane : atre, aistre, aitre et enfin aite. 

   Lotissement Palm Débouchant sur le chemin de Rouheid, un lotissement de villas.. « Le Petit Clos »Au début de la rue Jean Gôme, en montant à droite, la famille Petit (filateurs à Raeren et au Parc industriel de Petit-Rechain Chaineux) créa un lotissement qui reçut la dénomination de « Petit Clos », (sans spécifier rue, avenue ou chemin) par décision du Conseil communal de Heusy, en date du 16 février 1972.





















A GAUCHE RUE DES TROIS BACS










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