Petit-Rechain


Petit-Rechain


    

     .                            




























Introduction 



         Le premier contact du visiteur sera la lecture de la plaque indicatrice apposée place communale, dans ce parc accueillant, avec ses bancs, sa verdure, son calme reposant ; d’une excellente facture, cette plaque au fond métallisé argent, aux lettres et lisières bleu foncé, ornée des armoiries de St-Martin, précise la lointaine origine de la commune qui vient de disparaître en ces termes : « Place de Petit-Rechain, village dès le IXe siècle, commune dès le XVIIe siècle, fusionnée le 1-1-1977 avec d’autres communes pour devenir Verviers ».
                      
   


              Ce fut en effet le 13 juin 888
 qu’Arnould  de Carinthie, roi d’Allemagne, puis empereur, confirma la donation faite par l’empereur Lothaire II  qui régna de 855 à 869 - à l’église Notre-Dame du palais royal d’Aix-la-Chapelle de la none de 43 villae (établissements, domaines agricoles) parmi lesquels celui de Richeim. 

        







     

        
            En partant de cette première explication, esquissons les principales étapes de l’évolution de Petit-Rechain ; cela est indispensable pour comprendre la signification de maints noms de rues.

           Rappelons que nous n’avons nullement la prétention de nous substituer aux érudits historiens de la région ; nous orienterons le lecteur qui désire recevoir plus qu’une vulgarisation, vers les travaux spécialisés que nous citons dans nos diverses bibliographies. 

           C’est ainsi que, fidèles à notre type de présentation, rue par rue, nous décrivons sous leur titre respectif, le château et les châtelains, l’église et ses curés, la maison communale et ses maïeurs, le pilori... et ainsi de suite. 



origine 


         Rechain a partagé le sort du pays environnant sous l’occupation romaine. On a mis à jour vers 1880, dans une carrière située rue de Dison à Rechain, un trésor de monnaies romaines. 




  Ces monnaies, or, argent et billon, au nombre de cinquante et une, s’échelonnent de Pupien à Gallien (238-268). 

  C’est donc peu après 268 que la crainte d’une invasion a déterminé le possesseur de ce pécule à l’enfouir. 

  Les événements ont dû l’empêcher de venir le reprendre. 

   Cette collection de pièces de monnaie se trouve aujourd’hui au Musée de Verviers. 

   La région des Rechains n’avait sans doute que des exploitations rurales isolées lorsque les Francs vinrent s’établir sur le plateau. 

   Suivant l’habitude traditionnelle, la villa fut désignée dans la contrée du nom de son fondateur. Richeim est le heim ou demeure de Rie ou Rich. Le nom de Rie est apocopé de Heinrich ou Fridrich ou de quelque autre analogue en rie. De Richeim (888), on a fait Richem (1143), Richen (1305), Rycken (1391), Richain (1650), Rechain (1769) qui se prononce aujourd’hui R’tchin (en wallon). 

  Autour du heim ou de la villa franque se groupa un village ; ou plutôt il y eut deux noyaux seigneuriaux et deux agglomérations qu’on distingua par des épithètes : le Grand et le Petit-Rechain. La première mention de Richeim dans les vieux textes remonte à 888 . A partir du XIIe siècle, Richeim a suivi les destinées du duché de Limbourg. Les habitants sont dénommés Rechaintois


Le 28 décembre 1840, un arrêté royal rendit à la commune ses armoiries qui sont : d'azur à un saint Martin au naturel, Vécu timbré d'une couronne dyor


                       SCEAUX ET ARMOIRIES



    Le plus ancien sceau date de 1702. Il représente saint Martin partageant son manteau. En 1759, le baron Henri de Libotte fit graver un cachet de forme circulaire, de six centimètres de diamètre, portant les mêmes armoiries surmontées d’une couronne et revêtu de l’inscription suivante : « Sigillum Baroniae de Rechain », et, au-dessous : « Amore suorum ». 


.

          


             GENERALITES 

TOPONYMIE En examinant de plus près la toponymie Richeim, on s’aperçoit qu’il s’agit d’un domaine agricole appartenant à un personnage du nom de Frèdèrick', par aphérèse, ce nom évolua en Rick, augmenté du suffixe heim, qui signifie l’habitat, la demeure du propriétaire du domaine. 

        De là les formes évolutives : Richem (1143), Richen (1305), Rycken (1391), Richain (1650), Rechain (1769). DES ORIGINES A LA REVOLUTION (1789) C’est ainsi qu’aux alentours de la « villa » (exploitation agricole franque) naquit et s’agrandit une agglomération qui, dès le XIIe siècle, partagera les destinées du duché de Limbourg , dont elle relève, partie intégrante du ban de Herve. Son territoire couvrait celui des communes que nous avons connues jusqu’aux fusions de 1977 : Grand-Rechain, Petit-Rechain, Lambermont, Wegnez, Dison et Hodimont. 

       Le duché fut pratiquement indépendant du milieu du XIe siècle à la fin du XIIIe et la défaite de Woeringen (1288) qui amena l’union au Brabant ne suscita aucun changement. 

        En 1599, le ban de Petit-Rechain connut le régime des seigneurs particuliers dits gagiers ; le seigneur ne possède pas sa seigneurie en fief mais en gage ; le véritable seigneur peut réclamer la seigneurie en remboursement de l’engagère. 

       Dans les modifications territoriales qu’entraînait toute succession, une scission vit deux Rechain : le « grand » comme l’indique son appellation et le « petit » qui seul nous intéresse ; cette étude visant seulement Petit-Rechain.

 DE L’ANNEXION A LA FRANCE A NOS JOURS 

      Comme toute notre région, Petit-Rechain vécut les événements militaires et politiques de la fin du XVIIIe siècle : entrée des Français, retour des Autrichiens et annexion à la France (décret de la Convention du 1er août 1795). Petit-Rechain comptait 901 habitants établis sur une superficie de 878 hectares.

     Le régime français amena le démembrement de la commune. Au cours des siècles, une industrie au développement croissant avait transformé Dison et Hodimont tandis que Petit-Rechain-centre demeurait une localité agricole ; déjà en 1748, des tentatives de sécession (supplique à Marie-Thérèse) furent faites, mais vite enrayées. 

     En digression, il est intéressant de constater que le même phénomène se présenta pour Francomont vis-à-vis de Lambermont. Mais, alors qu’ici il y eut toujours un échec (cfr. Francomont) la séparation administrative se produisit pour Hodimont le 9 août 1783 et pour Dison, en 1798.

      Au XIXe siècle, Petit-Rechain connut une expansion de l’industrie tout comme Verviers, Dison, Ensival ; seul le déclin de cette industrie dans la seconde moitié du XXe siècle effaça tant de noms sympathiques qui résonnent encore à nos oreilles : Bragard-Baser, Massin, Chaumont, etc. 

      L’activité de Petit-Rechain fut toujours plus particulièrement agricole ; aujourd’hui s’est substituée à l’industrie lainière disparue, la variété des entreprises mentionnées sous le titre « rue du Parc ». L’altitude moyenne du village est de 300 m.

        Lors des fusions, la commune était limitée par celles de Dison, Verviers, Lambermont, Grand-Rechain et Chaineux.

 CIMETIERES Le champ de repos voisinant, comme ailleurs, avec l’église paroissiale, fut fermé en 1824 ; une prairie offerte par Pierre-Denis de Neuville le remplaça ; derrière le local de la Moinerie, à Fond de Vaux, on trouve aussi une nécropole et enfin, il y a celle installée rue du Tillet.

 HYDROGRAPHIE Situé sur un plateau, le village n’offre guère un ensemble de cours d’eau important. On citera le ruisseau de Gelée, celui des Waides (cfr. cette rue) qui sort d’une fontaine, arrose le village puis, devenu souterrain, se jette dans le ru de Dison ; aux confins de la commune, le ru de la Baleine ou de la Rochette ou de Pétaheid se jette dans la Vesdre au lieu-dit Pilate, près de l’ancien Hospice de Béribou.

 POPULATION De 901 habitants à la Révolution (1789) on en comptait 2.927 à la fusion (1977). 

ARMOIRIES Déjà en 1702, un sceau de la seigneurie était à l’effigie de saint Martin découpant son manteau ; une biographie de ce patron de la localité est donnée aux paragraphes relatifs à l’église. Enfin, un arrêté royal du 28 décembre 1840 consacra ces armoiries qu se lisent : « d’azur à un saint Martin au naturel, Vécu timbré d’une couronne d’or ». 













Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire