Polleur et Theux



        Comme on l’a déjà expliqué, c’est dans leur superficie totale que les cinq communes périphériques (Ensival, Heusy, Lambermont, Petit-Rechain et Stembert) ont été réunies à Verviers, par suite des fusions de communes (1977). Il y a lieu d’y ajouter une faible portion du territoire des communes de Theux et de Polleur. 

        De plus, la commune de Polleur a été englobée par Theux qui a également absorbé La Reid ; de ce fait Theux compte au 1er janvier 1977 une population de 8.705 habitants, soit 4.258 hommes et 4.447 femmes. Verviers et Theux ont donc aujourd’hui une limite commune ; ce sont deux communes sœurs, car pendant des siècles, elles constituaient chacune un des bans du marquisat de Franchimont, dans la principauté de Liège.

        Theux est déjà cité en 814 sous le nom de Tectis, « aux toits », et de son histoire émerge l’épopée des 600 Franchimontois (1468) ; lorsque l’on construisit les lignes ferroviaires, Pepinster, tête de ligne de Spa, prit de l’importance et fut érigé en commune (1850) distincte de Theux dont il fut détaché. 

        Polleur qui avait déjà une limite commune avec Verviers, est un très ancien village ; tant sa rivière, tout comme son agglomération primitive, sont déjà citées en 898 sous le nom de Poleda, puis Poulleur (1314) que l’on fait remonter à une racine germanique politja, pôl, flaque, à rapprocher de Poelkapelle et Pulderbosch. 

      Mais, c’est surtout le Congrès de Polleur qui illustra ce village : le 26 août 1789, les députés du marquisat de Franchimont y tiennent, dans une prairie, une libre assemblée nationale qui siégea durant sept séances, avant d’émigrer à Theux et fut à la base de la révolution liégeoise. Aujourd’hui, c’est l’aspect touristique qui prévaut : le Trou Colas, le Stanneux, le vieux pont, etc, sans oublier le folklore de la bête de Stanneux et la fête du Coucou. 

        Enfin, le promeneur apprécie également le pittoresque village de Jehanster qui dépendait de la commune de Polleur après avoir été, durant plusieurs siècles, une seigneurie qui relevait de la cour féodale de Liège, au ban de Theux. Parmi les familles qui détinrent cette seigneurie on relève particulièrement les de Goer de Herve, qui nous sont connus comme propriétaires du Château de Séroule. 

    Passons aux précisions relatives aux rues ainsi cédées à la Ville de Verviers. La portion issue de Theux est infime ; il semble que l’on ait tenu à ce que le champ d’aviation, futur aérodrome de Verviers, soit situé sur le territoire de cette ville ; nous en parlons plus en détail, sous le titre « Laboru ». La population ainsi transférée compte 70 hommes et 60 femmes, soit 130 habitants, au 1er janvier 1977.

     Elle est domiciliée dans les rues du Beau-Site, Belle-Vue et la chaussée d’Oneux, qui vont être décrites chacune dans l’ordre alphabétique.

      Plus copieux est le transfert en provenance de Polleur ; un territoire de 341 hectares comptant, au 1-1-77,1.159 habitants (573 hommes et 586 femmes). Il vise les voies de communication suivantes : rue Georges Albert, rue Beau Vallon, rue Belle-Vue, rue de la Boverie, rue de la Bouquette, rue Victor Close, avenue Edouard Cordonnier, avenue Roger Dejardin, avenue Alexandre Deru, rue Jules Dohogne, rue des Faweux, route de la Ferme Modèle, rue de Filanneux, route de Jalhay et route du Bois de Jalhay, rue et chemin du Jonckeu, rue de la Libération, route d’Oneux, chemin de Ramecroix, rue des Saules, rue Transvaal. Ici aussi, ces artères vont être décrites par ordre alphabétique. 

                                                HYDROGRAPHIE 

        Elle s’interpénètre entre Verviers, Stembert et Jalhay, si bien qu’une description de ces cours d’eau dépasse les limites entre ces communes : les Pelles, ou ruisseau de Pelles, descend du Faweux, parallèlement à la grand-route au Sud ; il traverse cette voie à la borne 2, et en la longeant au Nord, il constitue la limite de Jalhay jusqu’à l’endroit où il reçoit le ruisseau de Mariomont ; enfin, il se réunit en aval au ruisseau de Mangombroux qui vient de Jehanster.

        Le ruisseau de Mariomont contourne la colline du même nom à l’Ouest ; il est nommé ruisseau de Sécheval (1585). Le ruisseau du Cossart, qui sert de limite occidentale entre Stembert (Verviers) et Jalhay, contourne la colline au Nord et le ruisseau de Mariomont en est la continuation. Le ruisseau de Grand’Pré est un affluent du ruisseau du Cossart. Mariomont et Cossart sont décrits sous le titre respectif de ces artères, et les explications données proviennent de la « Toponymie de la Commune de Jalhay » de notre éminent collègue Jules Feller (S.V.A.H. 1934-1935).

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