Pont Saint-Laurent

        Pour comprendre cette ancienne artère, il faut se remémorer) ce qu’était le canal des Usines : il se dédoublait, voire se détriplait, au cours de sa traversée de la ville. 

     Dès 1601, deux ponts le franchissaient, l’un, le pont de l’Echevin,l’autre, le pont Saint-Laurent ; il porta aussi le nom de Saint-Quirin.

     En bois et étroit, pour ne laisser passer que deux personnes, cette passerelle primitive devint un pont le 10 août 1674. Celui-ci unissait ainsi la rue de la Brassine (place Verte) et le Brou, au Grand Wérixhas (place du Martyr) rejoignant l’axe Est-Ouest, via le pont des Récollets, vers Hodimont.

    La dénomination de « Saint-Laurent » est due au fait que l’inauguration du pont eut lieu le jour de la fête de saint Laurent le 10 août. 

    L’hagiographie nous apprend qui était saint Laurent. Il serait né en Espagne, mais, diacre à Rome, il fut administrateur des biens de l’Eglise, auprès du Pape Sixte II ; l’empereur Valérien martyrisa ce dernier en 258, et Laurent ne lui survécu que quelques mois ; le préfet de Rome s’imaginant que les biens de l’Eglise étaient plus importants, convoqua le diacre ; auparavant celui-ci distribua tous les biens aux pauvres et, lorsqu’il répondu à la convocation du préfet, il montra les malheureux en disant! Voilà la richesse de l’Eglise.

   

Cela mit en fureur le préfet qui condamna aussitôt saint Laurent à être brûlé, à petit feu, sur un gril. Au XIX°siècle, cette rue était très animée : l’Hôtel de Londres et le bureau des diligences, voisinaient, au coin du Brou avec la filature de laine peignée Hodson, démolie en 1870, ainsi qu’une autre. L’imprimeur-éditeur, Ernest Gilon y résidait au numéro 23.

   



   



    La première centrale des téléphones y eut un début bien modeste. C’est l’architecte, Pierre-Joseph Danthine (né à Esneux en 1773 et décédé à Verviers en 1848) qui procéda à une reconstruction des ponts en 1820-21.

voir aussi pont Saint Laurent