Raymond (rue)



     Il est rare qu’une rue soit dénommée par un simple prénom surtout si aucune plaque indicatrice ne fournit des précisions soi son titulaire. Il s’agit de Raymond de Biolley. 




   Sa popularité, parmi la population ouvrière, le faisait appelé* familièrement « Monsieur Raymond », ce qui explique la dénomination de la rue. 

   Son importante firme possédait un navire, desservant les contrées lointaines, qui avait nom « le Raymond ». 



     Sous le titre de « rue Biolley » et « place Sommeleville », et de plusieurs autres artères, on trouvera des précisions concernant le rôle important que joua cette famille dans la vie industrielle sociale, religieuse et politique de notre cité ; on se bornera à décrire exclusivement l’œuvre de Raymond de Biolley.

    Empruntons, parmi tant d’autres, à deux voix autorisées, ce» témoignages laudatifs. 

 
A.Mullendorf
 C’est le bourgmestre E. Müllendorff qui, à l’enterrement d un membre de cette famille, le vicomte Emmanuel de Biolley (1829-1892) dira « le nom de Biolley est entièrement lié à l’histoire de notre industrie et il a largement contribué au développement et à la prospérité de notre cité. 


   Le souvenir des bienfaits que la maison de Biolley a répandus sur notre population est présent à la mémoire de tous et la triste circonstance à laquelle nous assistons ravive encore les sentiments de gratitude que Verviers a voué à ce nom respecté ». 

   

   
En 1938, lors de l’inauguration de l’église St Remacle, le Maire David avait exalté la générosité de celui « à qui Verviers est redevable de son plus beau monument ». 

  Descendant d’une famille française, établie à Verviers, à la fin du 18e siècle, Raymond-Jean-François de Biolley naquit en notre ville, le 10 février 1789 et y mourut le 22 mai 1846. 

  



     Le 10 septembre 1817, il épousa Marie-Isabelle Simonis. En 1843, il est créé vicomte et autorisé à porter la particule « de ». 

   Sur le plan de l’industrie locale, il contribua au perfectionnement du travail de la laine ; il fut président du Comité de Industriels de Belgique. Dans le domaine de la politique, il siège de 1819 à 1830, aux Etats provinciaux, y désigné par le Conseil de Régence. 

   Il fut sénateur jusqu’à sa mort. On lira au passage que nous consacrons à l’instauration du chemin de fer à Verviers (1843), le rôle important du sénateur de Biolley. 

   Sur le plan religieux, il exerça une action prépondérante dans le remplacement de l’antique église St Remacle, place du Marché, par la nouvelle église que nous connaissons aujourd’hui ; il préside la Commission d’études dès 1832, qui aboutit, non sans difficultés, a l’érection du temple (1838), dont l’histoire est retracée sous le titre « place Saint-Remacle ». 

   Homme social, à une époque où sévissait l’analphabétisme, il est le promoteur de l’enseignement gardien et primaire ; il recourt aux Frères de la Doctrine chrétienne (1831), fonde l’école St- Remacle (1839), des Grandes Rames et Saucy (1834) et, avec sa fille Claire, Notre-Dame (cfr. Sècheval) et l’école des filles de St Joseph, aux Grandes Rames. 

   Alors qu’un projet de maisons ouvrières avait échoué en 1784, le réalisme de Raymond de Biolley en fit le créateur d’une cité ouvrière : en 1833, il ouvre une rue (d’abord en impasse), bordée de deux rangées de maisons, avec jardins, destinées à loger dignement nos ouvriers : c’est la rue Raymond qui, aujourd’hui, joint la rue de Hombiet à la rue Marie-Henriette, en une petite place triangulaire qui ne porte pas de nom particulier, mais bien celui lie rue Marie-Henriette, au Sud, et Raymond, au Nord. 

   Il présida la Société d’Harmonie (fondée en 1829) et il fut président de la Chambre de Commerce de 1827 à 1835. On trouvera sous le titre de « place Sommeleville » des précisions sur son hôtel résidentiel, en cette place. 

   La mort le faucha, âgé de cinquante-huit ans (22 mai 1846). Au lendemain de son décès, il fut envisagé de lui consacrer un mausolée en l’église St Remacle ; en 1886, l’architecte Auguste Vivroux soumettait un plan ; rien ne fut fait; c’est seulement en 1938, qu’une plaque commémorative fut placée à l’église. Comme pour bon nombre d’autres personnalités de l’époque, 'Schubert effectua une lithographie du défunt (1846).








ferme des dardanelles 
ancien accès a la ferme













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