Rome (rue de)









     La rue de Rome est une des plus anciennes voies de Verviers..Pour se rendre aux hameaux de Heusy Polleur Theux les manants empruntaient cette ruelle  dont la déclivité était a peu près identique à celle de la future rue des Martyrs.

 C'est lors  construction de l'église du sacré cœur en 1973 qui a donné l'a déclivité que nous connaissons actuellement.

1678


   







L'escalier est venu par la suite.(1879)

  
    Mais revenons à  nos moutons  
       .
     Il n'est aucune de nos anciennes localités qui n'aient connu l'équivalent d'une telle appellation gauloise... A Verviers, notamment, la Pèlerine voye, devenue plus tard la ruelle Mangay et actuellement rue de Rome, était dite « lu rouwale as strons ».

      Un chemin en partait suivant le tracé Nord-Sud : rue de Rome actuelle, emplacement de l’escalier et de la voie ferrée, alors en pente, pour rejoindre la chaussée de Heusy, cette importante voie séculaire vers le Sud : Theux, Franchimont, Spa, etc.

     C’était la « pleine voie » appelée aussi « pèlerine voie », chemin très fréquenté.

     Elle franchissait les remparts, entre la porte de Heusy (1671) et la porte d’Ensival (1672), ce qui la fit aussi nommer « rue des Remparts ».

      Lors de la création du chemin de fer (1843), elle le franchissait par un passage à niveau.

  Au siècle dernier, quelques bâtiments y furent construits, dont l’usine Hupperts et Jungblut, bientôt transférée à Dison, et celle de Berblock, incendiée en 1873. On l’appelait « ruelle Manguay », du nom d’un propriétaire ; il y eut, à Andrimont, Jean-Colin Manguay (1593). Cette famille disparut au 19e siècle.

2017

1850

1779


         Vous pouvez ainsi suivre son évolution et sentir les excréments des chevaux nombreux sur cette voie.


plan du chemin de fer 1843







    
     Les hommes des deux générations des guerres de 1914-18 et 1940-45 éprouvent une difficulté bien compréhensible à saisir le brutal affrontement qui sévissait au 19e siècle, entre croyants et incroyants. 

      Aujourd’hui, il règne heureusement une plus grande tolérance due à la compréhension mutuelle de ceux qui ont fraternise, quelles que soient leurs opinions philosophiques ou religieuses, dans un idéal commun de liberté, à l’Yser fangeux, sous la mitraille des stuckas, derrière les barbelés des camps de concentration ou de prisonniers de guerre ; c’est peut-être là le seul acquit des deux guerres, et il est bénéfique. 

    Cette réflexion nous permet de reproduire, sans le commenter cet extrait du « Journal de Verviers » (1844) : La Ville de Verviers, si elle n’y prend garde, ne verra plus dans ses murs, que des cadavres c’est-à-dire des hommes sans force, sans volonté, sans pensée, attaché au joug de plomb du jésuitisme (sic). 

    Aujourd’hui, nous vivons plus pacifiquement : c’est le régime du « pacte scolaire ».

        Mais, qui sont donc les Jésuites ? 

   


La « Compagnie de Jésus » fut fondée à Rome en 1540, par saint Ignace de Loyola ; capitaine aux armées, il fut grièvement blessé au siège de Pampelune ; la longue immobilisation de sa convalescence lui permit la réflexion et c’est alors qu’il conçut de doter l’Eglise d’un ordre moderne, notamment pour lutter contre la 
Réforme naissante. 

    




   



L’ordre compte environ trente mille religieux et passa par des vicissitudes : chassés du Portugal (1759), de France (1764) et d’Espagne (1767), les Jésuites virent leur ordre dissout en 1733 par Clément XIV (pape de 1769 à 1774); ils subsistent jusqu’au rétablissement de l’ordre par le pape Pie VII, en 1814 


     










A Verviers, les premiers Jésuites s’installèrent d’abord près de l’église St Lambert (1844-45) ; ils ouvrent modestement deux classes, puis occupent une maison (jadis propriété du bourgmestre P. David) place Verte, côté Sud-ouest (1855) en attendant que soit achevées les premières constructions du nouveau Collège, rue de Rome, dont la première pierre est posée en 1857. 


   




  A cette époque, ils desservaient une petite chapelle provisoire au bas de la rue de Rome. C’est alors l’extension : les bâtiments scolaires de 1857 et 1861. 

     
L’église du Sacré-Cœur est postérieure : le projet remonte à 1872 et comme, entretemps (1873), l’usine textile Beerblock, située à l’emplacement du parvis actuel, avait été détruite par un incendie, il fut possible de donner au nouveau temple la façade d’inspiration romane que nous lui connaissons (1876).

   C’est cette même année que la rue reçut la dénomination « rue de Rome ». En 1888, une résidence compléta les bâtiments communiquant avec l’église par un passage couvert. 

   

     A la guerre de 1914-18, pères et élèves furent expulsés par l'occupant (fin 1918), qui y installa des bureaux dépendant du grand quartier général établi à Spa, où le Kaiser allait abdiquer.  Il serait trop long de décrire les activités des patriotes que furent les Révérends Pères Assenmacher, Goronne, Verreux, Delportc etc., inquiétés par l’ennemi. 

    Enfin, signalons que le collège encore en voie d’agrandissement, porte le nom de Saint-François-Xavier. Compagnon du fondateur de l’ordre, saint Ignace, il naquit près de Pampelune (Espagne) en 1501 ; étudiant à Paris, il y fut un des premiers jésuites (1534), partit en mission à Goa (Indes) (1542) et mourut dans une île déserte (1552) en tentant de se rendre) évangéliser le Japon.




















église du sacré cœur






















































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