Saint Bernard (rue)

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     La rue des Déportés devient (C.c.V. 14-12-81) rue Saint-Bernard, à la grande satisfaction des Lambermontois qui depuis l’érection de la chapelle primitive, vouèrent un culte particulier au vénéré patron de leur paroisse. 

   
Saint Bernard est une figure des plus marquantes du XIIe siècle : ascète, philosophe, homme d’action, écrivain, prédicateur, etc. il fut conseiller des papes dans maints événements de l’histoire de son siècle. 

   Bourguignon, il naquit d’une famille noble en 1090, près de Dijon (château de Fontaine). Il perd sa mère âgé de 19 ans. En 1113, il se présente à l’abbaye de Citeaux ; deux ans après, il est appelé par son supérieur à fonder l’Abbaye de Clairvaux (1115) dans l’Aube, dont il sera le supérieur jusqu’à sa mort (1153).

  
      C’est un ascète, un homme de prière, doublé d’une forte personnalité, tant sur le plan physique qu’intellectuel, qui lui donnera un ascendant qui influera les monarques, les féodaux et les prélats les plus puissants, cela ne nuisant en rien à son gouvernement d’une abbaye en plein développement, tant par ses 700 moines que par le rayonnement de la maison-mère qui comptera 160 familles dispersées de par l’Europe. 

   Il lutte contre la dissolution des mœurs et le schisme. En 1147, il est l’animateur de la seconde croisade ; durant l’expédition précédente, l’Ordre des Templiers avait été créé pour assurer la sécurité des croisés ; au concile de Troyes (1128) c’est à saint Bernard qu’est confiée là charge de rédiger la règle de cet ordre. 

   A Vézelay, il prêchera alors la seconde croisade. Diplomate très écouté et persuasif, il réconcilie Louis VII et ses vassaux, l’Empereur avec ses princes allemands et le duc de Lorraine avec ses sujets. 



Saint Bernard, abbé de Clairvaux et conseiller des souverains, lance sur la colline de Vézelay, en Bourgogne, le jour de Pâques 1146 (31 mars), un appel aux chevaliers et souverains 



 
innocent II
 Il épaule le pape Innocent II qui rentre en vainqueur à Rome, triomphant de son rival Anaclet qu’abandonnent les évêques de France, sous l’influence de saint Bernard. Philosophe et théologien, il veille à la pureté de la doctrine : au concile de Sens (1146) il fera condamner Abélard. Ses ouvrages, lettres et sermons furent imprimés à Mayence, en 1475, et constituent encore aujourd’hui un monument d’une grande richesse doctrinale. 






    Le 20 août 1153, la mort mit fin à cette trépidante existence, en cette Abbaye de Clairvaux à laquelle il avait donné une aussi prestigieuse renommée ; il fut canonisé en 1173. 

    On tient de Bossuet un panégyrique de saint Bernard et le peintre toscan    Fra Filippo Lippi (1406-1469) a peint « Saint Bernard écrivant la vie de Jésus-Christ sous la dictée de la Vierge ».

     Enfin, c’est le 20 août que ce saint est fêté, notamment par les Lambermontois

















ferme Orban





ferme Orban

À l’orée du pays de Herve, Lambermont jouit d’une situation qui lui confère un réel intérêt. Bien exposé au sud, l’ancien village domine la vallée de la Vesdre qui formait sa limite sud. 

Cette situation offre des points de vue dont le caractère pittoresque ne manque pas de séduire. 

   Datant partiellement de la fin du 18e siècle et au plus tôt de la première moitié du 18e siècle, cette belle ferme en long quelque peu modifiée aux siècles suivants forme le fond ouest de la place centrale de Lambermont, dont la numérotation est incluse dans la rue Saint-Bernard, autrefois rue des Déportés. 


    Bâtiment rural en moellons de grès calcaire plutôt bien conservé, il se composait initialement de deux éléments : au numéro 12 (actuelle partie centrale de l’édifice), un logis de trois niveaux ; à gauche, l’étable et le fenil. 

    Le bâtiment a été prolongé au 19e siècle sur sa droite par deux travées supplémentaires, avec adjonction d’une seconde porte (le numéro 14). Cette extension a encore subi des remaniements au 20e siècle bien que l’ensemble reste cohérent



cercle Saint Bernard
































           Au début du 20° siècle, Lambermont pouvait s’enorgueillir de posséder des sociétés et artistes variés et talentueux : « le Réséda» société dramatique et excursionniste, «les Echos Lambermontois» société chorale et «l'Union Musicale» une harmonie. 

           Sur le plan des individualités marquantes, on trouvait notamment les frères Laurent: Mathieu et Charles, barytons d’opéra-comique et d'opérette ainsi qu’Emile qui fut directeur du Grand Théâtre de Verviers pendant 25 ans.

           Il y avait encore Remy Lejeune professeur au Conservatoire de Verviers, ainsi que son frère Nestor professeur de violon au Conservatoire de Paris. 

           Sur l’actuel local du Cercle Royal Saint-Bernard s’aperçoit encore l'inscription «Aux sociétés lambermontoises».

           C’est dans la petite salle de spectacle de ce café, tenu à l’époque par Lambert Laurent, père des susnommés, que se réunissaient les sociétés que nous évoquons ici. Dans «Touchons du bois» Emile Laurent fait allusion à ce Lambermont de sa jeunesse. 

Jean Dourcy.





Tilleul Station















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