Saint - Remacle (place)



     Elle constitue une place spacieuse où aboutissent les rues des Raines, de la Paroisse, Saint-Remacle et Sommeleville.

     Elle doit son nom à l’église primaire y construite au siècle dernier. Une courte biographie de St Remacle figure sous le titre « rue Saint-Remacle ».

    Comme cela est écrit à propos de plusieurs autres rues, le début du 19e siècle marque une prospérité débordante de notre industrie, due à la paix qui succédait aux guerres de la République et de l’Empire, et à l’avènement du machinisme ; la première machine à vapeur fut implantée en 1816. Cela explique comment on aspirera à voir la cité dotée de monuments plus grandioses, et, ici plus particulièrement, de substituer à l’ancienne église de la place du Marché, un temple majestueux. 

   Les promoteurs avaient d’ailleurs le vent en poupe ; le délabrement de la vieille église du 15e siècle (restaurée au 17e) avait déjà provoqué une interdiction d’y célébrer le culte ; on songeait à bâtir une nouvelle église sur l’emplacement de l’ancienne, et déjà Renooz, l’architecte de notre nouvel Hôtel de Ville, en avait dresse les plans.

    Les événements politiques, les guerres, les changements de régime, retardèrent toute décision, situation qui se compliqua en plus, par des discussions acharnées, à tous les échelons, entre partisans et adversaires de l’ancien emplacement. 

   Une commission de souscripteurs, où nous trouvons comme président, Raymond de Biolley (cfr. rue Raymond), permit d’activer les projets (1832) ; dans ses largesses, celui-ci offrait le terrain J.P. Crémer, architecte à Aix-la-Chapelle, dressa les plans, pour lesquels il consulta son collègue Lebas (1785-1863), professeur à l’Ecole des Beaux-arts, à Paris. 

   Notre concitoyen Auguste-Marie Vivroux (1795-1867), l’auteur des plans du théâtre de la place Verte, de la chapelle Ste Anne et du château de Biolley, aux Mazures joua aussi un rôle jusqu’en 1835. 

    La première pierre fut posée (1834) par le jeune fils, Julien- Emmanuel, de Raymond de Biolley et de son épouse Isabelle Simonis, sous l’administration du bourgmestre P. David. 

    Le 8 octobre 1838, la nouvelle église fut consacrée après que des reliques de St Remacle, extraite de la châsse de Stavelot, y eurent été amenées. 

   Sous le titre « place du Marché », on lira ce qui a trait au sort de la vieille église : désaffectée en 1838 et devenue un magasin de laines des firmes Biolley et Grand’Ry, elle fut vendue en 1882, année où commença la démolition. 

    Le style du nouveau temple fut diversement apprécié. Les uns louent son caractère imposant et ses proportions d'une mesure parfaite, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, le tout rehaussé par la patine de ses pierres du pays.

     L’objection vise particulièrement la tour. Elle est soulevée en 1860 et reprise au Conseil communal (20 juin 1862) ; le Conseil de fabrique partage ces avis, si bien que lors des visites, d’abord de Léopold 1er accompagné de la duchesse de Brabant et du comte de Flandre (28 octobre 1860), et ensuite du ministre de l’intérieur, Charles Rogier, (y conduit par le sénateur Laoureux), le Conseil de fabrique sollicita les crédits pour l’édification d’une nouvelle tour. 

   L’architecte provincial Delsaux dressa le plan prévoyant le remplacement de la coupole par une flèche très elancées ; plus tard (1871), l’architecte Thirion conçut des plans de restauration du porche et de la façade. 

    Toutefois, rien ne fut modifié, et l’église demeura comme nous la connaissons aujourd’hui. Rien du mobilier de l’ancienne église n’y fut réinstallé. Il serait trop long d’énumérer les peintures et sculptures qui constituent l’ornementation intérieure ; bornons-nous à en citer Quelques-unes :

  -Tableaux du peintre verviétois Jean-Barthélémy Vieillevoye r (1798-1855);
  - La « communion mystique de St Raymond » de Bellemans, d’Anvers ; 
  - Les quatre docteurs de l’Eglise (Ambroise, Augustin, Grégoire et Jérôme), de      Clément Vivroux (1831-1896); 
  - Les peintures de Bellemans et de Charles-Albert (stalles) ;
  - La chaire de vérité, due au sculpteur liégeois de Tombay, est un don de la veuve d’Edouard de Biolley qui subordonna ce don à ce qu’il y eut une statue représentant le patron de son mari, St Edouard ; on y voit donc St Remacle en méditation, St Edouard qui lui présente les plans de Delsaux, dont nous avons parlé, et que St Raymond explique. 
 -En 1923, une plaque fut apposée, commémorant le sacrifice des victimes 1914-18, de la paroisse (œuvre d’Emile Burguet). 

  On doit à l’architecte Koettgen (1938), ces deux autres plaques celle qui rappelle les noms des curés de la paroisse et celle qui évoque les grands bienfaiteurs de l’église que furent Raymond de Biolley (1789-1846) et son épouse née Isabelle Simonis (1799- 1865).

  Parmi les cloches, un bourdon fondu par Causard, à Tellin, et appelé St Lambert, eut pour parrain, Armand Simonis et son épouse née Félicie de Thier. En août 1943, les Allemands enlevèrent les cloches de l’église. Enfin, le centenaire de l’église (1938) fut célébré avec éclat par des manifestations religieuses, un cortège historique et une riche exposition d’œuvres d’art. L’histoire de la Paroisse de Verviers » par l’abbé Auguste.































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