sècheval (rue)

les maisons de droites ont été  démolies

         

       


     Elle commence rue du Pont, au bas du Thier-Mère-Dieu, et Unit à la place Sommeleville. 










    C’est une des plus anciennes rues de notre cité : en effet, elle est très proche du berceau de Verviers, sur la place du Marché, et, par contraste avec la rue des Raines (marécages), elle était lies sèche et donc plus habitable. 

    L’appellation « Sècheval » se retrouve ailleurs avec le même sens : vallée sèche, sicca vallis, notamment à Mangombroux et dans une dépendance de Sougné-Remouchamps : sache vaulx 15°siècle Il y coulait le ruisseau de Sècheval (cfr. rue du Pont),- 

   A cette époque, les hôpitaux étaient rares ; les malades se soignaient chez eux, avec ou sans l’aide du médecin. C’est ainsi que l’on se préoccupa, en premier lieu, de ceux qui n’avaient pas de « chez soi », à savoir les voyageurs qui, traversant la bourgade, et qui tombaient malades.


photo prise de a rue Sècheval


   L’« Hôpital des pauvres passants », en Sècheval, fut créé dès 1340, mais, à la seconde moitié du 16e siècle, il tombait en ruines ; il fut remplacé par celui décrit sous « rue du Vieil Hôpital». 

    



           

     La rue Sècheval était la plus commerçante de Verviers, en 1409, écrit le Guide Gilon (1874).













    








      Cette rue fut pavée vers 1662. Son histoire est liée, durant plusieurs siècles, à une construction qui porta ces divers noms : manoir de Verviers, court (c’est-à-dire établissement agricole) ou tour Quentin ou Quantain, et qui appartint successivement aux familles Verviers, Stembert, Delle Court; Thomas delle 
Court, dit Cantin, est échevin de Verviers (1532-1558). 

   Le 17e siècle amena le partage des biens de la famille delle Court, et changea le sort de la Cour ou Tour Quantin. Après de longues démarches (1656-1675), les Carmes obtiennent de s’y installer, mais, très rapidement, ils émigrent (1683) dans le couvent qu’il font édifier sur le terrain où se trouve aujourd’hui le Palais de Justice (cfr. rue des Carmes).

C'est sur cette butte de Sommeleville que prit naissance le village. On pouvait y trouver l'église, entourée du cimetière. La maison commune, située au couchant de l'église, servait de marché couvert. Au pied de la butte se situaient, au nord, le canal qui actionnait le moulin; à l'est, le ruisseau de Sécheval, le long duquel s'élevait un manoir dénommé dans les documents « Manoir de Vervier », « Tour de Sècheval », « Tour Quentin » ou Quantin.


     Deux ans après, ce sont les Capucins (1685) qui s’établissent dans la Tour Quentin, mais qui la quittent (1690) pour leur nouveau couvent de la place Sommeleville (cfr. le texte relatif à cette place).

     Marie-Claire-Antoinette de Biolley (1793-1862), dite Clary, crée à Verviers la première école pour filles pauvres (1816); elle l’installe dans les bâtiments de la Tour Quentin en 1827 avec le concours des Sœurs de Notre-Dame de Namur ; le roi Guillaume des Pays-Bas avait visité cette institution qui, au fil des ans, passa d’une à l’autre congrégation religieuse, pour devenir (1923), l’institut Sainte-Claire » que nous connaissons aujourd’hui, avec ses trois degrés d’enseignement primaire, secondaire et supérieure féminin.

    Les derniers vestiges de la Tour Quentin furent démolis en 1875 : au siècle dernier, il y avait encore une « ruelle des Carmes » donnant accès à la tour, et de la rue du Pont, on distinguait quelques restants de ses bâtiments. 

    Aujourd’hui, à part l’institut Sainte-Claire, considérablement agrandi, la plupart des maisons sont entachées de vétusté, voire inoccupées, surtout le côté Nord et la partie Est du côté Sud. C’est pourquoi des projets tendent à une double transformation restaurer plusieurs maisons témoins du passé, et construire, à l’emplacement des plus insignifiantes (que l’on va démolir, spécialement entre le quai de la Batte et la rue Sècheval) une maison de retraite de cinq étages et cent soixante-cinq lits, gérée par notre C. A. P.





  





Le couvent des sœurs de Notre-Dame, en Sécheval , aujourd'hui appelé, l'institut sainte Claire, collège pour jeunes filles.












arrière du bâiment


   




On ignore le sort futur de la maison natale de Chapuis : au. Numéro 29, on lit, sur une plaque : « Ici naquit Grégoire-Joseph Chapuis. 12 avril 1761 - 2 janvier 1794, mort pour la liberté ». Enfin, la lecture des textes consacrés respectivement aux rues « Liguy » et du « Pont » complétera utilement la description du si intéressant quartier de Sècheval.












2017

1850


              Le premier hôpital ( gîte pour voyageurs malades) y fut érigé en 1340. Au cours des temps y passèrent les Carmes et les Capucins.
Clary de Biolley y fonda au début du 19e siècle la première école pour filles pauvres, devenue l’institut Sainte-Claire.




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     Au XIVe siècle, il existait au quartier de Sècheval, à Verviers, au long du ruisseau du même nom, entre la rue du Pont et la place Sommeleville, un manoir avec tour, bâtiments agricoles, jardin, prés, dépendances et assise dénommés dans les documents « manoir de Verviers, cour de Sècheval, tour de Sècheval, tour Quentin ou Quentin ».

      Cette ensemble  constituait un fief liégeois, fut acquis au dernier quart du XIVe siècle par un membre de l’importante famille VERVIER, détentrice de l’avouerie héréditaire des dîmes du ban de Verviers pendant plus d'un siècle.

      Effectivement, on voit le 16 mars 1375 Henri, fils de Goffin de Vervier, faire relief « de la court et assise d’Andrimont et du manoir de Vervier... par reportation de Lowis dit prince de Nivelle, qui les avait relevé ce jour-là par la mort d’Ernudt de Viseit » (Tihon, Le premier hôpital ( gîte pour voyageurs malades) y fut érigé en 1340. 

    Au cours des temps y passèrent les Carmes et les Capucins. Clary de Biolley y fonda au début du 19e siècle la première école pour filles pauvres, devenue l’institut Sainte-Claire. 

       Dans ce quartier on y compta aussi, au 29, la maison réputée maison natale de Chapuis. La rage destructrice des années 1970 n’a pas laissé grand-chose de cette artère auparavant bâtie des deux côtés et très animée. Une rue commerçante par excellence.




      Le Guide Gilon de 1874 mentionne 58 maisons dont 52 commerces. Et l’on trouve de tout : 11 boulangers, 6 épiciers-légumiers, 2 bouchers, 3 bottiers, 4 cafés, un restaurant, 3 modistes, un pharmacien, quelques employés et ouvriers non autrement définis, 2 merceries, un huissier, un architecte, un constructeur-mécanicien, un vitrier, un marbrier, un fondeur en cuivre, un ferblantier-zingueur, un fripier, un vins et spiritueux… 

    Bien entendu, la nature des commerces reflète les mœurs du temps : on mange beaucoup de pain, de la viande bon marché (lard, saucisse) et le petit légumier de quartier est toujours à l’honneur (nos supermarchés le feront disparaître). 

    Au plus fort de la prospérité industrielle verviétoise, il y avait tellement de passage dans cette rue aux heures d’entrée et de sortie des usines que les patrons de l’Est de la ville s’étaient entendus pour décaler les heures de début et de fin de travail. 

    De plus, le quartier était très peuplé, avec encore les immeubles disparus de la rue Bouxhate, du Quai de la Batte, de la rue du Pont… Et, au passage, les ouvriers achetaient dans ces magasins. 

   Malheureusement, ils buvaient aussi énormément dans les cafés… Sautons 64 ans et consultons l’annuaire Lasalle de la province de Liège de 1939. 

    49 maisons dont 44 commerces. Toujours une pharmacie, 3 vins et liqueurs, 4 boulangers au lieu de 11, 2 bouchers, un seul café, mais deux crèmeries (dont une de la chaîne locale Meuris ) et, modernité oblige, 3 commerces de radio -électricité. 

    On aurait pu continuer avec le Lasalle de 1947 et de 1967, sans différence trop sensible. Ceux qui ont connu la rue dans les années 1960 se souviendront qu’on y notait encore un ou deux boulangers, deux boucheries, une mercerie, un coiffeur, un tabac-cigares-vins-spiritueux, un marchand de journaux, spiritueux, tabacs-cigares et bonbons pour les élèves de Ste-Claire, concurrencé il est vrai par la petite épicerie des Demoiselles Pint à l’autre bout de la rue , un magasin d’électricité, une friterie…

Quelle vie débordante. Le quartier était encore vivant, le bulldozer des démolisseurs n’était pas encore passé par là.














démolition de la pompe à essence gulf  1988






         Le coin des rues Sécheval et du Pont a manifestement bien changé, lui aussi. En effet, il faut tout d’abord préciser, contrairement à ce que l’on croit généralement, que le début de l’artère qui se dirige vers la rue des Raines s’appelle bien rue du Pont et non rue des Souris... tout au moins jusqu’à hauteur du quai de la Batte, d’une part, et de la rue de la Tuilerie, d’autre part, qui y aboutissent. 

       Une rue des Souris qui commence donc là et dans laquelle vient déboucher la rue du Vieil Hôpital, qui tire son nom d’un hôpital pour « pauvres voyageurs » construit en 1340 et qui fut remplacé, en 1574, par une autre construction : ce petit bâtiment en contrebas de la chaussée, au coin de la rue des Souris et du Vieil Hôpital et qui est maintenant, depuis longtemps, occupé par des particuliers. 

     Cette vieille bâtisse date ainsi de plusieurs siècles et-a été coquettement restaurée. Revenons-en au coin de la rue Sécheval pour souligner que les bâtiments déjà vétustes à la fin de l’autre siècle, ont été démolis et remplacés par l’important immeuble à trois étages figurant sur notre photo d’actualité mais remontant déjà, lui aussi, à plusieurs dizaines d’années de notre époque actuelle. 

   A noter en passant qu’en matière de braderie, on n’a sans doute rien inventé, car vous remarquerez sur la photo du temps passé que nos prédécesseurs avaient déjà la manière suggestive de présenter leurs marchandises et leurs articles quand il s’agissait de liquider pour « déménagement et agrandissement »... dit le panneau de l’endroit.


cirque Jean Richard
incendie au couvent des capucins 1904

Le Sècheval de l’avenir, peut-être l’artère la plus rénovée:






Cette artère doit particulièrement retenir l’at­tention, car elle est à la base d’une rénovation importante du quartier dénommé « Sècheval- Raines », l’un des plus anciens de la ville, au pied de la butte où se trouvaient l’église, la halle et le cimetière au Moyen-Age. Au 19e siècle on avait construit des immeubles médiocres pour remplacer les anciens. Mais actuel­lement, tout cela tombe en ruines. On a donc prévu dans cette rue Sècheval, la restauration de 40 maisons anciennes par une rénovation intérieure adéquate, de nature à assurer un certain confort à ceux qui seront appelés à les habiter. Une centaine de logements seront ainsi créés dans le quartier dans d’anciennes demeures, en les regroupant deux par deux. La plaque rappelant l’endroit où naquit le martyr verviétois Grégoire-Joseph Chapuis gardera le même emplacement. Ce que nous venons d’examiner ne vise que le côté gauche (vers Sommeleville). A droite, on a déjà commencé à abattre au coin de la rue du Pont et dans la rue Sècheval même, plusieurs immeubles qui font mieux découvrir la rue Liguy.
La fontaine de la rue du Pont ( initialement au pont de Sècheval


  
Wisimus- Lambrette  galoches, souliers, sandales







rue Liguy
La rue Sécheval en 1920. L'Institut Froebel, le Cercle Militaire Soldatenkring


L'ancienne Cour Maquet et l'arvô reliant la rue Sècheval au quai de la Batte






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