Thiervaux (avenue de )



   

          Afin d'être précis et compréhensible pour toutes et tous et plus particulièrement ceux qui prennent la peine de me lire nous allons commencer par l'ancien domaine de Thiervaux.





Le domaine de Thiervaux 

   
Jusqu'à la moitié de ce vingtième siècle, une bonne partie du territoire actuel de Mangombroux (côté Heusy) faisait partie d'un vaste domaine familial dominé par le château de Thiervaux, aujourd'hui démoli.







    


   Une tradition orale fait remonter les origines de ce domaine au XlIIème siècle, attribuant à une de ses tours le siège de la cour de justice de Stembert et allant même jusqu'à préciser que le lieu servait à pendre les condamnés. 

   Un seul document permet de se prononcer sur la véracité de cette tradition : le 23 juillet 1676, les héritiers d'un certain Jean Hanlet qui avait acquis le droit de conduire à sa maison et biens en Mangombroux les eaux des fontaines et sources jaillissant dans ses héritages de la cour de Rouheid’, reportent au nouveau propriétaire du domaine Jean de Lezaack, jurisconsulte, une partie des héritages.

   S'il est exact que Jean de Lezaack entra en possession du domaine de Thiervaux vers 1676, le propriétaire précédent n'était pas Jean Hanlet. 

   Il faut donc supposer que Jean de Lezaack, ayant acquis le domaine de Thiervaux, en augmenta la superficie en acquérant des terrains adjacents qui allaient jusqu'à la voie de Jehanster, traversant le chemin de Tiège.

   D'autre part, une autre version fait remonter cette cour à l'époque où le domaine entra en possession de la famille Lezaack qui disposait du privilège de tenir une 'cour de tenants', sorte de juridiction de première instance comparable à la Justice de Paix d'aujourd'hui. 

   Mais malgré les recherches effectuées par le chevalier René de Hasse (qui hérita d'une partie du domaine en 1914), aucun autre document concernant cette hypothétique cour de justice n'est venu étayer la thèse. 

   Il semble bien qu'il faille s'en tenir à des origines plus récentes. Appelé indifféremment 'château de Thiervaux' ou 'maison champêtre de Thiervaux', le château aurait été construit par Jacob de Goër de Herve dans la première moitié du XVIIème siècle.

   Composé d'un quartier de maître, du château proprement dit avec sa chapelle, d'une annexe appelée 'petit quartier' et de bâtiments de ferme, il passa au gré des héritages et des donations entre les mains de plusieurs propriétaires dont Jean Hanlet précité, la famille de Lezaack jusqu'en 1712, puis au banquier Lambert Franquinet qui le fit transformer en 1723 en lui adjoignant deux ailes. 

   De cette époque datait un monogramme de pierre 'CL' qui attestait de la dénomination portée par le château à l'époque : 'Cour Lezaack'.

    Il sortit de la famille Franquinet en 1776 par le mariage de Jeanne-Marie Franquinet avec François-Xavier Cornet. Leur fille, qui avait épousé le baron Rodolphe de Reibeld, céda le domaine en 1840 à Henri-Georges Lieutenant, dont la fille  épousa Henry-Georges Laoureux, donnant ainsi au domaine le nom sous (sic' ou "maison champêtre de Thiervaux. 

    D'une superficie originelle de 88 hectares, le domaine comportait deux ou trois conciergeries : au carrefour de l'avenue Reine Astrid et de l'avenue Jean Tasté, un peu plus haut dans l'avenue Reine Astrid et au carrefour de Thiervaux et du chemin de Rouheid.

    Il se divisa tout d'abord au gré des héritages et l'on vit ainsi se créer l'avenue Jean Tasté dans les années 20 et le Palais du Rossignol un peu plus tard. 

   A partir de 1934, l'architecte Koettgen proposa des maisons neuves à Thiervaux pour une somme variant entre 10.000 et 15.000 francs.


Esquisse représentant le château en 1845. (Coll. du Musée des Beaux-Arts de la ville de Verviers) 
  

    Les deux derniers propriétaires, Jules Laoureux et Edmée Lieutenant vendirent le château en ruines et le reste de la propriété en 1951 à l'entrepreneur immobilier Blanjean.

   Le château fut abattu à la dynamite en 1955 et la propriété morcelée, permettant ainsi la création de nouvelles et larges avenues et de nouveaux quartiers : avenue des Grands-Champs, rue de la Briqueterie, avenue de Thiervaux et rue Jean Baguette pour la section qui nous concerne.

   Seuls subsistèrent l'antique tour qui fut intégrée à la villa du notaire Masson et un petit pavillon de chasse du XVIIIème siècle appelé 'pavillon de la Samaritaine' qui contenait une fontaine mais qui fut malheureusement démonté au cours des années 1980 par des Allemands.



 Le Château de Thiervaux 

   Le château de Thiervaux fut d’abord la Cense de Thiervaux, ancienne maison de campagne acquise en 1712 par le père de François Franquinet. 

   On y ajouta deux ailes au corps de logis, lui-même réajusté et qui devint pour long­temps la propriété LAOUREUX-LIEUTENANT.

    .Elle est acquise en 1840 par Augustine Arnoldy,femme d’Henri Lieutenant,frère d’Adèle Vercken de VreuschmenCette Augustine Arnoldy,la Saulx par sa mère se trouvait être également cousine germaine de son beau-frère Auguste Vercken de Vreuschmen .Adèle Vercken décèdera en cette demeure le 22 juillet 1869 .Cette demeure restera dans la descendance Lieutenant jusqu’en 1951 

  C’était alors une vaste étendue de terrains, qui s’étendait depuis le cimetière de Heusy jusqu’à la rue de Mangombroux et comprenait trois conciergeries : à l’angle de l’avenue Astrid et de l’avenue J. Tasté (maison Minguet) ; la deuxième était plus haut dans l’avenue Astrid et enfin, la troisième, à Thiervaux, jouxtant l’entrée du chemin de Rouheid (cette dernière subsista jusqu’à la vente de la propriété).

   Mme Laoureux-Lieutenant vendit ce qui restait de la propriété en 1951 à l’immo­bilier Blanjean.

la photo  date de 1886



  
   Le château devenu vétuste fut démoli en 1955 et la propriété fit l’objet du lotisse­ment de Thiervaux. Anecdotes : 

   1) M. et Mme Laoureux firent de l’espionnage au profit des Anglais pendant la guer­re 14/18. En 1916, un petit monoplan allemand, en perte de vitesse, fut contraint d’atterrir dans la propriété Laoureux, dans la prairie au lieu-dit La Baleine. Pendant que le pilote se renseignait dans les environs, M. Laoureux sabota l’appareil en lui enlevant son altimètre.

    2) En 1917, il y eut un incendie dans la ferme contiguë au château, c’est ainsi d’ailleurs qu’elle disparut... Au château étaient hébergés un commandant allemand et son aide de camp. Celui- ci aida à sauver le plus possible d’objets du château. Et c’est ainsi qu’il transporta une caisse contenant tous papiers d’espionnage. Et ce, à l’insu des Allemands, heu­reusement...

    3) Au moment de la démolition du château en 1955, on crut avoir affaire à des fan­tômes... En effet, des papiers écrits en vieux français furent déposés à plusieurs reprises dans le château en ruine. M. Simon, le démolisseur, et M. Blanjean, dépo­sèrent plainte à la gendarmerie et organisèrent une surveillance. C’est ainsi que M. Georges Laoureux, de passage dans la propriété, vers 23 heures, fut interpellé par la garde ; mais les mauvais plaisants ne furent jamais démasqués.

   Du château, il ne reste plus que des vestiges : la tour fut conservée dans l’aména­gement de la nouvelle construction. Le bâtiment de la Samaritaine (petit pavillon contenant une fontaine) maintenant en ruine fait partie de la propriété Thierval construite par M. et Mme de Levingne-Claessen.





Ferme DUBOIS



   Avenue de Thiervaux 

    Ces bâtiments ont été construits au début du XIXe siècle, vraisemblablement par M. Henri-Georges-Eugène Lieutenant (1798-1845). 

   La ferme a été tenue par la famille Martin jusqu’en 1920. A cette date, la ferme, d’une contenance de 14 ha, fut vendue par Laure de la Fontaine-Lieutenant (petite-fille de Henri Lieutenant) à M. Henri Dubois, fermier originaire de Boland. 

   L’exploitation fut tenue par M. Dubois lui-même jusqu’en 1934, date à laquelle le seul héritier de M. Mathieu Dubois la loua à M. et Mme Nols jusqu’en 1952 ( cessation de la ferme). 

  M. Dubois modernisa le corps de logis (genre villa) et vendit des dépendances à M. André Bougard qui y aménagea deux maisons (n° 11 et 11 bis). Actuellement, la maison principale est propriété de M. Grignard.

Anecdote



«La cour LESACK»

    Le domaine de Thiers-Vaux appartenait à la Famille Lesack. 

  Sous l'ancien régime, cette famille avait comme privilège, le droit de tenir “une cour de tenants”, juridiction de première instance comparable à notre “Justice de paix”. 

    C’est pourquoi, les très vieux Heusytois, en parlant du château de Thiers-Vaux, appartenant alors à la Famille Laoureux, disaient: “La Cour Lesack”. 

   Les habitants de Heusy avaient droit de passage à travers la propriété. C’était très utile autrefois, alors que Heusy faisait partie de la commune de Stembert. Pour se rendre au siège de l’Administration communale ou se rendre à l’église, le trajet était considérablement raccourci. Après l’érection de Heusy en commune séparée, le passage ne fut plus utilisé.

L'avenue de Thiervaux





       Elle part du point de jonction des rues G. Lekeu et Hodiamont, laisse à gauche l’avenue du Chaineux et la rue C. Gomzé, pour aboutir à l’avenue Jean Tasté. 

      Il n’y a guère, c’était encore un chemin étroit au lieu de la large avenue d’aujourd’hui, de plus en plus peuplée d’habitations entourées de jardins.

     Thiervaux est un des neuf quartiers que dénombre le Conseil communal en date du 13 juillet 1880. 

    Un bout de route romaine à quelque 70 cm sous terre entre les Hougnes et Thiervaux est cité dans un catalogue du Musée Renier.

    On le trouve orthographié « Thier-Vaux » (de Rijckel), c’est peut-être thier + vaux, wallon : tiêrvà; (1515 et 1537) thier la veaux.

     C’est là que se trouvait le château de Thiervaux entouré d’un vaste domaine avant son morcellement et le tracé de nombreuses avenues. Au siècle dernier, ce château était occupé par Henri Lieutenant et son épouse Augustine Arnoldy (1801-1860) ; Jules Laoureux et son épouse Edmée Lieutenant en furent les derniers occupants, avant sa démolition en 1955.

    A l’angle de cette avenue et de la rue G. Lekeu (n° 2) un immeuble à appartements abrite, au rez-de-chaussée, un nouveau bureau de poste. Au n° 4, se trouve le cercle paroissial St-André dont la dramatique connut des succès. Aux nos 11 et 13, une ferme blanche est une coquette survivance du passé. 

   Au carrefour de la rue C. Gomzé se trouve un crucifix sans indication de date. En descendant vers Mangombroux, le chemin se mue en une avenue bordée d’une épaisse frondaison. 




      
















 Carrefour des rues  Guillaume Lekeu et de l'avenue de Thiervaux












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5 commentaires:

  1. savez vous qu'il y a des erreurs dans ces textes.

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  2. Je suis content de lire tout ces commentaires sur ce château ma grand-mère serait née là,la mère de ma grand-mère c’était Laure Laoureux et son époux Marcel de Lafontaine,qui provient de Waremme.

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  3. Bonjour, auriez-vous des photos anciennes de l'avenue Andromede ? D'avance merci pour votre retour.

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