Entre les Ponts (rue )






Du fait que la Vesdre fut une limite territoriale séculaire, le voyageur qui quittait Verviers par Gérard-Champs, la rue Fernand Houget et le Pont de Francomont, entrait à Lambermont en passant sous le pont ferroviaire de la ligne de Herve, traversait la rue Entre- les-Ponts, pour franchir ensuite le Pont des Clarisses ou des Demi- Lunes et atteindre la rue de Verviers, sur le territoire d’Ensival. 
C’est le 10 novembre 1866 que l’on décida la création de cette rue sur la base de l’intervention des trois communes : Verviers (20.000 frs), Ensival (35.000) et Lambermont (7.000) ; enfin le 5 avril 1890, la rue reçut sa dénomination de « rue Entre-les-Ponts ». 
Sous le titre « rue Victor Besme », il est fait allusion à l’assèchement de la Vesdre dans sa boucle autour de ce qu’on a appelé « pres­qu’île » de l’Ile-Adam. 
C’est parallèlement à la rue Entre-les-Ponts, que le cours de la rivière a été rectifié provoquant le remplacement du Pont des Demi-Lunes par un ouvrage plus moderne. 
                    Voir l’excellent article rédigé par José Jongen. 
En quittant Verviers, cette rue était surplombée par un pont donnant passage à la ligne de chemin de fer du plateau de Herve ; celle-ci étant désaffectée, ce pont démoli fit place à un autre pont d’allure gigantesque, permettant à l’autoroute de Battice vers Verviers, etc., de franchir la vallée de la Vesdre (1972). 
Les abords au sud de la Vesdre rectifiée ont été l’objet d’un heureux aménagement. 
LE PLAN D’EAU

                                       le plan d'eau avant transformation





(C’est le nom qu’il a reçu) a embelli le site ; c’est un étang en forme de huit, entouré de sentiers sur les berges, au pied d’un restant du massif de Heid-des-Fawes, sillonné dans ses rochers de sentiers agrestes. Une pompe à bascule est ornée de deux personnages et anime la berge proche de sa frappe régulière. L’eau de la Vesdre proche, là où la boucle fut supprimée, alimente le bassin. 
Mais revenons au couvent des Clarisses à Lambermont.
Construit en 1884 et démoli en 1967, il fut durant plus de 80 ans, un foyer de prière et de pénitence. 
La fondation de Lambermont est l’œuvre de la mère Domini­que, de Bruges, qui, à la fin du siècle dernier, fonda 17 couvents dont un en Angleterre. Des sœurs externes tinrent une école durant un certain temps et le local fut ensuite affecté au patronage.
La construction d’une bretelle à l’autoroute roi Baudouin, amena l’envoi aux religieuses d’une lettre d’expropriation datée du 4 octobre 1966. 
La communauté fut l’objet d’une dispersion : vers le monastère fondateur de Bruges, à St-Servais avec l’abbesse, et Huy.
Du Verviétois Guillaume Thurion : la rue entre les Ponts (1907)
Le 12 décembre 1966, six sœurs arrivèrent de Huy pour assurer la douloureuse tâche de vider le monastère et le 3 janvier 1967, leur mission accomplie, elles émigrèrent dans un immeuble sis rue Laoureux 48, à Verviers.  Le monastère est démoli.
L’indemnité provenant de l’expropriation permit l’acquisition d’un terrain à Stembert et la construction d’un immeuble où six sœurs s’installèrent le 1er septembre 1969 ; trois sœurs tentèrent un essai de travail à l’extérieur à temps partiel. 
L’expérience ainsi tentée amena les sœurs à ne pas la prolonger ; c’est alors une nouvelle dispersion vers la communauté de Hannut qui depuis 1970 avait intégré les sœurs de Huy, ce monastère étant fermé tout comme ceux de Ciney, Wavre et Verviers. 
Au départ de Stembert (6 février 1973), la maison fut gardée temporairement par des frères de St-Michel, de Verviers, jusqu’à la prise en charge par l’acquéreur le « Home chez moi (décrit  rue Thiniheid).
La transformation de cet endroit (assèchement d’une boucle de la Vesdre, démolition de deux ponts et reconstruction d’un seul, démolition du viaduc ferroviaire, construction du pont de l’autoroute) serait incomplète si l’on ne consacrait quelques paragraphes au Cornent des Clarisses.
Il n’y a guère d’années, lorsque le billet de tram se payait par sections, combien de fois n’a-t-on pas entendu demander au receveur du tram n° 1 l’arrêt « Clarisses » ? 

          rue Pierre David, a gauche l'ancien couvent des Clarisses



Les Clarisses : qui sont-elles ? 
Nous devons à l’une d’entre elles, notre concitoyenne sœur Marie-Françoise Lechat, une réponse fouillée que nous reprodui­sons ci-après :
« Clarisses : à cause de leur fondatrice, Sainte Claire d’Assise. Née en 1193, Claire Offreduccio fut - à 18 ans - la première femme à adopter la « Forme de vie » en pauvreté de Saint François d’Assise qui en fit l’abbesse du couvent de St-Damien où elle vécut durant 41 ans dans la louange, la « très haute pauvreté » et la pénitence jusqu’a sa mort le 11 août 1253.
Quittant - de nuit - la maison paternelle le 18 mars 1212, Claire fonda l’Ordre qui allait s’appeler des Clarisses (nom qui leur fut attribué  en 1263) appelé alors des Pauvres Dames, ou des Damianites
Le Pape Honorius III, par la Bulle « Litterae tuae » du 27 août 1218 reconnut officiellement ce IIe ordre franciscain : Claire avait 24 ans, 6 ans de vie religieuse. 
 Mais elle eut à vivre selon des statuts que lui donna le cardinal Hugolin (qui deviendra le Pape Grégoire IX en 1227). Cependant, elle vivait selon ce que lui avait enseigné St François. Ce n’est qu’à la fin de sa vie qu’elle obtint - après avoir rédigé elle-même une règle inspirée de celle de St François (approu­vée en 1223, exceptionnellement, car le Concile IVe du Latran, avait interdit de fonder de nouveaux Ordres) et adaptée aux sœurs, l’approbation de sa règle par la Bulle « Solet annuere » signée par le Pape Innocent IV, le 9 août 1253 et apportée à St. Damien au chevet de Claire, mourante, le 10 août. 
Dix ans après sa mort (elle fut canonisée un an après sa mort !) des Sœurs de divers monastères voulurent s’assurer des rentes et demandèrent une règle adaptée pour ce faire. Urbain IV l’approuva le 10 octobre 1263.   
     On les appelait aussi : Sœurs, Dames anormales, Pauvres recluses de l’Ordre de St- Damien (chapelle que St François avait construite).
Italie, en Espagne, un peu en France. Mais beaucoup (surtout en Belgique, Hollande, France, etc.) suivent la Ière règle de 1253. Toutes avec des Constitutions générales qui en donnent une application pour notre temps, en accord avec le droit canon. Comme celui-ci vient d’être revu, les constitutions « ad experimentum » promul­guées après Vatican II sont prolongées jusqu’à ce que le nouveau droit canon soit publié et qu’elles puissent être amendées en accord avec ce droit. 
 C’est à la faveur de ce temps d’expérimentation que fut tenté l’essai de Verviers, avec l’accord de l’Evêque et des supérieurs religieux. 
BRUGES : fondé par une sœur allemande du temps de Ste Claire ; Sœur Ermentrude, en 1224. Refondé ensuite par Gand qui, en 1225, avait été fondé par Sœur Ermentrude venant de Cologne en 1224, du temps des fondations faites par Ste Colette de Corbie (réfor­matrice de l’Ordre des Clarisses surtout en Belgique et en France) en 1479. Ste Colette : 1381-6 mars 1447. Fonda Gand en 1442. La Mère Dominique Berlamont fonda 17 monastères de son vivant. Fin du siècle dernier, le Centenaire (IVe) de la naissance de sainte Colette a suscité des hommages, prières, témoignages, publications pèlerinages divers».




ancienne gare de Lambermont












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