Ligne (rue du Douzième de)


         Cette rue unit la rue des Charrons à la rue Cari Grün.




   A la veille de la première guerre mondiale, ce régiment était intimement mêlé à la vie verviétoise et nos grand parents gardent encore le souvenir de nos miliciens coiffés du calot rond. 

   

Surlet de Chockier
      L’existence de cette unité coïncide avec notre indépendance c’est un arrêté du baron Surlet de Chockier(31 mars 1831), régent du Royaume, qui créa le 12e de Ligne.

   D’abord amalgame de sept bataillons de corps franc et d’une compagnie franche liégeoise, son effectif composé de volontaires qui s’étaient distingués en 1830, est ramené le 1er juin 1831 à trois bataillons. 

   Il figure parmi les troupes qui résistèrent aux Hollandais, incrustés à Anvers, qui cherchaient à reconquérir le pays ; il est à Brasschaet avec le premier de Ligne, à Aarschot dans l’armée de l’Escaut et combat en août à Boutersem-Louvain. 

   Le 1er janvier 1832, le roi Léopold 1 er, en la personne du Colonel DEVAUX 2ème Chef de Corps du Régiment 1831-1835, remet au 12em de Ligne son drapeau régimentaire, à Gand.





Ce drapeau porte dans ses plis les citations suivantes :

LIEGE - ANVERS - DIXMUDE - YSER - MERCKEM - STADENBERG

- LA LYS - CAMPAGNE 1914-1918 - LA LYS 1940. 


     Pendant la guerre franco-allemande, en 1870, la Belgique neutre mobilisa une armée dite « d’observation » à laquelle participe le 12e de Ligne.

     Dès le début du siècle, notre Gouvernement appréhendait un conflit futur et se préoccupait de préserver l’indépendance nationale ; une réorganisation de l’armée, en 1913, crée la 12e brigade mixte, où sont versés le 12e et son dédoublement, le 32e, ainsi que les 40e, 41e et 42e batteries d’artillerie montée, une compagnie de mitrailleuses et un peloton de gendarmerie.

     Un bataillon du 12e de Ligne tint garnison à Stembert pendant trente-quatre années de paix. 


    Le 9 août 1913, l’école régimentaire passe de Bouillon à Verviers, où elle sera dissoute à la mobilisation en août 1914, tandis que le bataillon quitte la caserne pour la position fortifiée de Liège. 

   Il reçut le baptême du feu, le 6 août, au Sart-Tilman. Inclus dans la 3e Division d’Armée du général Léman (ici), il luttera à Visé, Barchon, pont de Wandre où une de ses compagnies eut l’honneur d’enlever le drapeau du 89e Grenadier, meklenbourgeois. 

   Survint l’ordre de retraite vers Anvers d’où notre armée effectue trois sorties, le 12e de Ligne intervenant à plusieurs endroits. A partir du 7 octobre, ce sera la retraite générale de notre armée vers l’Ouest : couvrant sa division, le 12e de Ligne combat à Lokeren.

   C’est alors l’épopée de l’Yser : sous les ordres du colonel Jacques( ici), le 12e de Ligne repousse à la tête de pont de Dixmude, une douzaine d’assauts ennemis ; il luttera ensuite à Pervyse, puis ce sera la longue garde de l’Yser.

   Un insigne honneur échut au 12e de Ligne : le 5 avril 1915, le roi Albert lui confia son fils, le prince Léopold, pour y effectuer son instruction militaire, en prononçant ces flatteuses paroles : si j’ai choisi le 12e de Ligne pour que mon fils y soit formé au métier des armes, c’est parce que ce régiment s’est distingué entre tous, au cœur de la campagne ». 

  La guerre continue avec ses alternatives de repos à la côte cl d’occupation des secteurs de Dixmude, Pervyse, etc. 

  C’est alors l’offensive libératrice, la poursuite victorieuse et l’armistice du 11 novembre 1918. Le 12e de Ligne avait combattu glorieusement à Merckem (17avril1918), à Stadenberg et à la Lys (14-16 octobre).

   Son attitude courageuse durant la guerre de 1914-18 lui vaudra un ensemble de glorieuses citations et l’autorisation d’inscrire sur on drapeau les noms de : Liège - Dixmude - Yser - Merckem - Slndenberg - La Lys - Anvers. 

   Entre les deux guerres, le 12e de Ligne participa à l’occupation de la Rhénanie, pour se retrouver, en 1939, en garnison à Liège, inclus dans la 3e Division d’infanterie. En 1939, à la mobilisation, il occupera le sous-secteur compris entre les forts d’Evegnée et de Pontisse ; organiquement, il est dédoublé par le 21e de Ligne (8 D.I.) et détriplé par le 42e de Ligne ( 15 D.I.). L’irruption massive des chars allemands sur les arrières du III C.A. suscite une pénible retraite : Herstal, Malonne, Temploux, rumines, Aeltre et Wacken.

   Les 22 et 23 mai, il occupe le sous-secteur Ouest de la 3 D.I., entre Courtrai et Harelbeke ; le 23 mai, l’ennemi ayant pénétré dans le secteur voisin (25°), le 12e de Ligne, après une défense tenace, reçoit l’ordre de se retirer au canal de la Mandel ; c’est la fin des opérations pour le régiment très affaibli qui, au cours de son ' transfert à Thielt, mène encore des combats avec ses groupes versés à la 16 D.I. (27 mai). 

  La capitulation trouvera le 12e de Ligne à Ichteghem (28 mai). La campagne lui aura coûté la vie de trois officiers et de cent quarante-six sous-officiers et soldats. Une glorieuse citation et l’inscription « La Lys » sur son drapeau, et la fourragère Ordre de Léopold II, 2e classe, évoquent son courageux comportement, notamment à Kuurne-Harelbekc.

  Dès avant la capitulation allemande, en 1945, après la libération du territoire, les traditions du 12e de Ligne furent reprises par le 1er bataillon de la 2e Brigade d’infanterie ou Brigade Yser, qui se forma en Irlande (Ballycregy). Au lendemain de la guerre, le 12e de Ligne participe au stationnement de nos troupes en Allemagne fédérale : après Audenarde et Beverloo (1945-46), il est à Bensberg, Werl, Unna, Lange risch, Lüdenscheid. 

  Le 31 mai 1947, il avait été appelé à défila à Liège. Enfin, actuellement, il est cantonné à Spa depuis le 14 février 1969. Sa journée régimentaire est célébrée le 6 août, qui commémore la bataille de Dixmude (1914). 

  En hommage à ce glorieux régiment qui tint longtemps garnison en notre ville, l’édilité donna le nom de 12e de Ligne (9 avril 1937), à cette rue voisine de la caserne.





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